Six ans après leur premier Live, les SLADE remettent le couvert pour un deuxième disque en concert. Il s'en est passé des choses entre les deux, les méga-succès ont fait place à un statut de loser que n'envierait pas Herbert LEONARD de nos jours. D'ailleurs vous constaterez qu'il n'y a que fort peu de points communs entre les deux livraisons. Ici, point de pochette flashy, nul rappel de leur statut d'icône glam, musique passée à la trappe depuis quelques temps déjà... Noddy Holder se présente donc sans son chapeau et ses fringues écossaises, Même Dave Hill présente son look au crane rasé, on est loin de la gabegie vestimentaire du temps légendaire. La setlist est totalement revue, si on excepte le standard « Take me bak ome »...

La présence évidente des deux plus grands classiques des SLADE est évidemment logique, et les versions de « Cum on feel the noize » et « Mama Weer all crazee now » dépotent à donf. On sent sans le moindre doute toute la joie des musiciens à jouer leurs titres fétiches, c'est gai, enjoué, surpuissant ! On ne peut que s'éclater devant une telle débauche de son ! « Bugbuy T jame » entérine définitivement le statut du groupe comme pourvoyeurs de hits et il ne fait guère de doute que les versions live sont les meilleures.

La présence de « Everyday » montre aussi que les gars de Wolverhampton étaient capable d'autre chose que de titres à fond la caisse, pied au plancher, c'est d'ailleurs un des morceaux préférés de Noddy, sa performance est à la hauteur, cette manière de jouer avec le public. Il ne fait aucun doute que son statut de frontman n'est usurpé en aucun cas. Jamais pris en défaut, sa puissante voix drive ce titre de superbe manière.

L'amour du rock'n'roll et leurs influences ressortent de belle manière avec la présence de « My baby left me » dans une version survitaminé que le king ELVIS n'aurait pas reniée ! ET puis pour les fans die hard, nous avons ici la présence de « Burning in the heat of love » un morceau de hard rock qui sortit en single peu après leur précédent LP studio, on croirait entendre un mix de DEF LEPPARD et de BON JOVI.

Je trouve courageux d'avoir positionné ici deux titres du sous estimé Whatever happened to Slade, disque passé totalement inaperçu, du coup, nous avons ici « Be », avec son joli refrain et l'incongru titre– enfin c'est SLADE finalement - « One eyed jack with moustache », un boogie qui en remontrerait à STATUS QUO eux-mêmes. Enfin, l'introductive « Get on up » que vous ne retrouverez nulle part, engage le concert sur une jolie pente et mérite une écoute attentive, et laissez la basse de Jim Lea happer votre oreille, il y fait preuve d'une vraie maestria.

Impossible de dénier aux SLADE la capacité à savoir remuer une foule. Qu'importe le nombre : de quelques dizaines aux plus grands festivals, voilà des rock stars qui sont nés pour jouer fort et vite avec leur habituelle débordante énergie ! Ce deuxième live est représentatif de cette époque, et complète à merveille leur premier. Exactement la même note pour la même qualité !