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DREAM THEATER - Six Degrees Of Inner Turbulence (2002)
Par ARP2600 le 25 Novembre 2017          Consultée 3206 fois

Comment donner une suite crédible à une référence comme Scenes From a Memory ? C'est une question que les fans de DREAM THEATER ont dû se poser, mais ils allaient en fait se demander la même chose au sujet des albums suivants. Comme nous l'avons annoncé dans la chronique précédente, le groupe a pris une autre dimension avec l'arrivée de Jordan Rudess et il allait sortir plusieurs gros albums d'affilée au cours des années 2000, en restant lui-même mais en prenant plusieurs pistes différentes pour se renouveler, avant de récapituler le tout sur Systematic Chaos puis d'arriver à ses limites sur le suivant qui sera aussi le dernier avec Mike Portnoy. Six albums qui sont également liés par deux points évoqués ci-dessous.

Pour l'heure, le deuxième épisode de ces nouvelles aventures est un double-album, sorti début 2002, fort différent de Scenes From a Memory. Un double DREAM THEATER, cela donnerait des cauchemars à certains, mais il faut vraiment comprendre qu'il s'agit ici de deux albums en un, eux-mêmes très différents l'un de l'autre. On pourrait dire que le groupe a presque séparé les deux composantes metal et progressif entre les deux disques, le premier étant constitué de chansons monolithiques, mélodiques et puissantes mais pas labyrinthiques, tandis que le second est manifestement un hommage au rock progressif des années 70. Il n'est en rien obligatoire de les écouter d'affilée, ni même le même jour, je les considère comme deux œuvres distinctes. Bien sûr, cela complique la notation de l'ensemble, qui sera donc détaillée à la fin du texte.

À la fin de Scenes..., on entend un bruit régulier qui illustre la conclusion de l'histoire. Six Degrees of Inner Turbulence commence par le même bruit qui semble ici évoquer la pluie. C'est le premier lien entre les albums qu'on retrouvera jusqu'à Octavarium (il concerne donc les quatre premiers albums de cette époque... vous suivez ?) Ainsi, la fin de Six Degrees..., un accord au synthé, se retrouve au début de Train of Thought, et la fin de celui-ci est le même piano qu'au début d'Octavarium. L'autre lien, qui concerne également la première plage, "The Glass Prison", est plus ambitieux. Il s'agit d'une suite de cinq morceaux, pour une heure de musique, commençant ici et se poursuivant sur les quatre albums suivants. La "Twelve Steps Suite" est le récit par Mike Portnoy de son combat contre l'alcoolisme (la méthode des AA se constituant précisément de douze étapes). Inutile de chercher plus loin la signification de cette 'prison de verre'.

Cette thématique s'insère bien dans celle du présent album : la psychologie. La première partie traite de l'alcoolisme, de la foi, de l'isolement, de l'éthique et de la mort. La seconde, elle-même sous-titrée "Six Degrees of Inner Turbulence", aborde plus précisément les maladies mentales comme la bipolarité, l'autisme ou la schizophrénie. On pourrait donc s'attendre à une musique assez sombre et tourmentée. C'est le cas... sur la première partie, l'autre jouant plutôt la carte de la folie positive... pas forcément la meilleure idée, et c'est la première chose qu'on peut reprocher au second disque.

Jugeons maintenant séparément les deux parties. Alors qu'il s'agit d'une de ses contributions les moins progressives, la première est une très grande réussite, difficile de le nier. C'est simple, les quatre premières chansons ont des mélodies mémorables qui les classent d'emblée parmi les classiques du groupe, et elles présentent également une très belle maîtrise instrumentale. Il y a peu de solos de guitare très fluide comme on en trouvait sur Scenes..., John Petrucci alternant plutôt des passages texturés et des solos lancinants. Mais honnêtement, cela donne bien, lesdites textures contribuant aux atmosphères fortes de ces morceaux. Il y a également une ambiance metal poussée, et c'est d'ailleurs ici qu'on commence à remarquer l'influence croissante de METALLICA sur DREAM THEATER, qui se développera pleinement dès Train of Thought. On pointe à juste titre que "The Great Debate" ressemble à du TOOL, mais ce groupe-là n'a jamais été aussi vivant. La cinquième chanson, "Disappear", est une ballade plus anecdotique, mais pas trop kitsch non plus.

On est en droit d'être plus sceptique au sujet du disque progressif. Le problème, c'est que DREAM THEATER n'est pas un groupe 70's, et qu'il se montre un peu maladroit dans ce style. Ainsi, l'ouverture n'est vraiment pas folichonne, Jordan Rudess y démontre qu'il n'est certainement pas un dieu des claviers... est-ce que c'est du midi ? Certains parlent de musique de Disneyland et je ne peux pas leur donner tort. Il faut plutôt miser sur les parties centrales, en particulier "The Test that Stumped Them All", le seul moment vraiment metal(lica?) de la grande suite. "Goodnight Kiss" est une ballade fort convaincante, et il est bien difficile de résister au genesien "Solitary Shell" (ou plutôt, cela me fait penser à "Solsbury Hill" de Peter GABRIEL). Le final "Losing Time" est de nouveau trop pompeux, on donnera en fin de compte une bonne note sans plus à cet ensemble instable et un peu laborieux.

Au total, Six Degrees of Inner Turbulence est tout de même un essentiel de DREAM THEATER qui a bonne presse et est aimé de la plupart des fans. Le premier disque compte clairement parmi ce qu'il a composé de plus solide et mérite d'être découvert en priorité.


Premier disque (54 minutes) : 4,5/5
Second disque (42 minutes) : 3/5

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- James Labrie (chant)
- John Myung (basse)
- John Petrucci (guitares, chœurs)
- Mike Portnoy (batterie, chœurs)
- Jordan Rudess (claviers)


1. The Glass Prison
2. Blind Faith
3. Misunderstood
4. The Great Debate
5. Disappear

- six Degrees Of Inner Turbulence
1. Overture
2. About To Crash
3. War Inside My Head
4. The Test That Stumped Them All
5. Goodnight Kiss
6. Solitary Shell
7. About To Crash (reprise)
8. Losing Time/grand Finale



             



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