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METAL PROGRESSIF  |  STUDIO

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1993 Live At The Marquee
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1997 Falling Into Infinity
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- Style : Chroma Key
- Membre : The Winery Dogs
- Style + Membre : Liquid Tension Experiment, Jordan Rudess

DREAM THEATER - Falling Into Infinity (1997)
Par ARP2600 le 12 Août 2016          Consultée 3639 fois

On ne peut pas dire que DREAM THEATER se soit pressé pendant ces années 90. L'écart entre les deux premiers albums s'explique par la difficulté de trouver un chanteur, mais ensuite, il paraît que ce sont plutôt les réticences du label qui les ont ralentis. Il y a un peu moins de trois ans entre Awake et Falling into Infinity, ce qui n'est pas tellement plus qu'entre Awake et Images & words, mais cela paraît beaucoup pour un jeune groupe censé avoir atteint un certain rythme. Un autre facteur à prendre en compte est leur tendance à proposer de très longs albums... 75 minutes voire plus, c'est plus que certains doubles albums en vinyle.

Donc, en 1997, ils ont publié Falling into Infinity. Analyse extérieure de l'objet : ils ont abandonné la police habituelle du nom du groupe, et le monogramme « Majesty » est très discret ; l'image est simple et basée sur les paires de jumelles. Tout ceci semble déjà dénoter une volonté d'accessibilité, de faire moins chargé que d'habitude, et un connaisseur ne pourra que faire le rapprochement avec Power Windows de RUSH pour ce qui est des jumelles. Au moins cet emballage ne trompe pas sur la marchandise...

Si j'avais connu le groupe à l'époque, je suis certain que j'aurais pensé qu'ils filaient un mauvais coton et qu'ils allaient probablement bientôt s'arrêter. Ce n'est pas que la musique soit désagréable, mais elle ne colle guère à l'idée qu'on se fait d'eux en général. La structure est aussi peu lisible que celle d'Awake, qui avait quand même une autre trempe en matière de son. Ici, on aligne sans grande cohérence des suites progressives un peu trop directes, des mid-tempos un peu cliché et des ballades un peu trop sucrées. Un Dream Theater mou, peu naturel, qui semble vouloir économiser son énergie et éviter de choquer le grand public.

L'histoire peut expliquer, si pas justifier les options choisies pour Falling into Infinity. Comme dit plus haut, les labels ont longtemps été embarrassés par DREAM THEATER. Le problème, c'est qu'ils ont fait ce tube « Pull Me Under » qui les a plus ou moins classés en hard FM aux yeux des commerciaux, alors qu'ils sont un authentique groupe de rock progressif, avec ses défauts certes. Ils ont sans doute perdu quelques années dans ce malentendu, alors qu'ils auraient pu faire un album tous les deux ans déjà à l'époque. Il ne faut pas les excuser de tout non plus, car il semble qu'une partie des musiciens n'était pas contre l'idée de faire une musique plus produite et accessible comme ce qu'on trouve sur cet album.

Mon avis est que la vraie force progressive et ambitieuse du groupe était Mike Portnoy, le seul à avoir vraiment résisté à cette tendance et qui a d'ailleurs failli quitter le groupe à ce moment. C'est certainement lui, peut-être grâce à l'arrivée de Jordan Rudess, qui a ensuite conduit DT à totalement renverser la vapeur sur Scenes from a memory et ses cinq successeurs. En parlant de claviériste, Derek Sherinian propose une performance honnête sur Falling into Infinity, un peu impersonnelle, mais moins datée que Moore... tout de même un musicien qui passe un peu inaperçu dans l'histoire du groupe. Pour en revenir à Portnoy, il suffit de voir ce qu'il reste après son départ... les trois derniers albums sont sans doute les moins bons du groupe.

C'est ce dernier constat qui m'incite à être indulgent envers Falling into Infinity. Il peut falloir quelques écoutes pour se faire à ce style et retenir quelques mélodies, mais oui, la musique est agréable. D'ailleurs, qui sait, c'est peut-être le seul album susceptible de plaire aux détracteurs du groupe, tout y est plus sobre que d'habitude, et une bonne partie des compositions sont finalement intéressantes. Si on peut jeter sans pitié des « You Not Me », « Hollow Years », « Take Away My Pain » voire « Anna Lee » (une ballade sous influence d'Elton JOHN), le reste se défend. On pensera souvent au RUSH modéré de Presto ou Roll the Bones, ce qui n'est pas si mal. Côté morceaux progressifs, on peut certainement retenir « New Millenium », « Peruvian Skies » et « Lines in the sand », le final « Trial of Tears » me laissant plus sceptique. Ce sont cependant les plus courts « Hell's Kitchen » et « Just let me breathe » qui méritent le plus d'attention.

Au final, un album que j'estime médiocre, ou à tout le moins déplacé dans leur discographie. Ils auraient dû résister à cette volonté du label. Peut-être pas faire un double album comme ils en avaient l'intention, mais un peu plus travailler les arrangements et proposer un son moins réglé et plus sauvage. Le fait qu'il soit placé entre ceux qu'on peut raisonnablement mentionner comme leurs deux meilleurs albums n'aide pas non plus, bien sûr...

Note : 2,5/5

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   HEART OF STEELE

 
   (2 chroniques)



- James Labrie (chant)
- John Myung (basse, chapman stick)
- John Petrucci (guitare, chœurs)
- Mike Portnoy (batterie, chœurs)
- Derek Sherinian (claviers, chœurs)


1. New Millennium
2. You Not Me
3. Peruvian Skies
4. Hollow Years
5. Burning My Soul
6. Hell's Kitchen
7. Lines In The Sand
8. Take Away My Pain
9. Just Let Me Breathe
10. Anna Lee
11. Trial Of Tears



             



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