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METAL PROGRESSIF  |  STUDIO

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2013 Dream Theater
2016 The Astonishing
2019 Distance Over Time
2021 A View From The Top O...
 

- Style : Chroma Key
- Membre : The Winery Dogs
- Style + Membre : Liquid Tension Experiment, Jordan Rudess

DREAM THEATER - Distance Over Time (2019)
Par ARP2600 le 16 Mars 2019          Consultée 6680 fois

Après l’épouvantable The Astonishing, sorti en 2016, on ne peut pas dire que j’aie attendu avec impatience que DREAM THEATER publie autre chose. Tout de même, il est surprenant qu’il ait fallu trois ans pour qu’il conçoive Distance Over Time, qui est de plus plutôt court pour un D.T : 'à peine' une heure avec le bonus track. Du côté des bonnes nouvelles, on constate tout de suite que The Astonishing n’était qu’une parenthèse. On l’aime ou pas, mais il s’agissait d’un projet isolé et le groupe n’a sans doute jamais eu l’intention de faire de ce style son nouvel ordinaire. Nous avons donc un retour de son bon vieux heavy metal progressif et c’est au moins la garantie d’un minimum de plaisir pour l’amateur moyen de D.T.

Malheureusement, si la réalisation et le jeu du groupe sont très corrects, il devient évident qu’ils n’ont vraiment plus rien de nouveau à dire. Jusqu’ici, on pouvait encore avoir un petit doute. A Dramatic Turn of Events est sans saveur mais, vu les circonstances du départ de Mike Portnoy, ce n’était pas concluant, le sans titre de 2013 est un hommage à RUSH qui ne dit pas son nom et The Astonishing un mauvais plan. Cette fois, il n’y a pas d’excuse à un tel manque d’originalité, si ce n’est l’usure naturelle d’un groupe qui atteint ses trente ans de publications. Les chansons ne font que recycler ses habituelles recettes; par exemple, "Paralysed" ne fait que reprendre le motif à la TOOL de "Home" en moins investi et l’intro de "Barstool Warrior" rappelle vraiment celle de "New Millenium", etc. Il en va de même pour tout l’album.

À l’instar de Dramatic... dont il est fort proche, ainsi que dans une certaine mesure de Falling into Infinity, Distance over Time est une collection de chansons ayant fort peu de personnalité, presque des auto-pastiches, il est difficile d’y croire, de se laisser submerger par un déluge musical comme dans les albums des années 2000. Il manque aussi un fil conducteur, une lisibilité, ce qui a tendance à rendre l’écoute ennuyeuse, malgré la courte durée. Il faut vraiment y revenir plusieurs fois pour commencer à avoir des repères et apprécier certains passages, mais ne peut-on pas dire ça de presque tous les disques, même les pires daubes ? On s’habitue à tout, c’est un fait. En toute objectivité, il faut se rendre à l’évidence que ceci est bien médiocre.

Et donc, je m’interroge au sujet des critiques que le disque a reçues. Distance Over Time a été acclamé, voyez-vous. Que des grosses notes avec des avis pleins d’étoiles dans les yeux. Certains parlent même de la capacité de cet album a attirer de nouveaux fans, mais quelle blague ! On parle aussi de retour aux sources, ça peut-être, mais est-ce une bonne chose ? De nouveau, si c’est pour recycler à l’infini le passé, quel intérêt ? Ceci ne fait que montrer à quel point notre époque est néfaste à la création et surtout à la diffusion de bonne musique. Les critiques ne font qu’encenser les vieilles gloires et les nouveaux trucs qui plaisent, sans vraiment juger la qualité réelle de ce qu’ils ont sous la main. Tout ça n’est que du commerce, et les critiques professionnels sont complices de cette médiocrité.

Allez, pointons tout de même deux moments sympas dans l’album. J’aime bien "S2N". Forcément, c’est celle qui fait le plus penser à RUSH, c’est aussi celle dont la mélodie est la plus mémorable, pas trop éculée. Il y a aussi, ironiquement, le bonus track "Viper King", un hard-rock groovy qui me rappelle un peu DEEP PURPLE, il me semble que le groupe n’a jamais vraiment abordé un tel registre. Il s'est sans doute amusé sans trop de prétention et c’est pour ça que ça marche. Comme quoi, s’il le voulait vraiment et réfléchissait un peu, il pourrait encore faire un chouette album sans tourner en rond. Non, il n’a vraiment pas d’excuse.

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   (2 chroniques)



- James Labrie (chant)
- Mike Mangini (batterie)
- John Myung (basse)
- John Petrucci (guitare)
- Jordan Rudess (claviers)


1. Untethered Angel
2. Paralyzed
3. Fall Into The Light
4. Barstool Warrior
5. Room 137
6. S2n
7. At Wit's End
8. Out Of Reach
9. Pale Blue Dot
10. Viper King



             



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