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- Style : Chroma Key
- Membre : The Winery Dogs
- Style + Membre : Liquid Tension Experiment, Jordan Rudess

DREAM THEATER - A View From The Top Of The World (2021)
Par ELK le 25 Février 2024          Consultée 338 fois

A présent que les jeux sont faits et acté le retour (tant espéré par beaucoup de fans) de Mike Portnoy, et en attendant de goûter aux fruits de cette reformation, penchons-nous sur la cuvée 2021 de DREAM THEATER. A View From The Top Of The World attire l’œil en premier lieu grâce à sa spectaculaire pochette, photo du fameux "Kjeragbolter", rocher des monts Kjerag en Norvège perché à 1000 mètres d’altitude et agrémenté d’une paire de chaussures de randonnée qui doit bien appartenir au "Sleeping Giant" évoqué sur la quatrième piste du disque.

Sous cette influence nordique, nos spécialistes du métal progressif auraient-il succombé aux charmes du black metal scandinave ? Que nenni comme vous vous en doutiez, on retrouve au contraire nos Américains plus ancrés que jamais dans leur style de prédilection : une musique à tiroirs, technique et virtuose, gorgée de rebonds et de morceaux de bravoure, parfois très agressive, souvent rapide et jouant sur l’émotion le temps de passages plus lents et atmosphériques; du DREAM THEATER quoi, sans grande surprise mais d’une qualité indiscutable et nettement supérieure à celle de l’opus précédent, Distance Over Time qui nous avait largement laissé sur notre faim.

L’absence de réelle nouveauté dans cet opus ne le rend pas pour autant inintéressant : les sept titres proposés ici sont bien troussés, cohérents, raisonnablement inspirés, et mettent en valeur la cohésion d’un groupe qui semble prendre du plaisir à jouer ensemble et être soudé comme jamais. Je trouve même qu’avec le temps un mimétisme s’est développé dans les jeux respectifs de John Petrucci et de Jordan Rudess dont les abondants et émérites solos ont parfois tendance à se ressembler, quoique issus de deux instruments différents. La production très claire permet cette fois de bien entendre la section rythmique, le jeu expert de John Myong à la basse mais aussi la grosse frappe de Mike Mangini qui, s’il n’a pas la créativité de Mike Portnoy, semble ici un peu plus libéré qu'en d’autres circonstances et tient parfaitement sa place. Il n’a finalement jamais vraiment démérité et reste un musicien de tout premier plan. Un mot enfin de James Labrie qui retrouve, au service de compositions bien écrites, une belle capacité à tisser des mélodies mémorisables et à nous entraîner à sa suite grâce à ses talents de conteur.

Parmi les réussites de l’album, "The Alien", qui vaudra au groupe le Grammy Award de la meilleur performance metal, est un long titre réunissant un peu tous les ingrédients que l’on aime chez les ricains : une intro tonitruante, astucieusement adoucie par une belle entrée des claviers, un passage plus calme où la guitare se fait caressante, avant une jolie partie vocale ponctuée d’un refrain bien catchy. Le titre enchaîne dès lors les morceaux de bravoure, mais sans jamais perdre sa ligne directrice. John Petrucci et Jordan Rudess brillent évidemment en solo, y compris sur un passage plus lent et vaguement jazzy du meilleur effet. On retrouve un peu la même trame sur le très bon "Answering The Call" boosté par un super riff de guitare en cascade et une belle ligne vocale au service de séduisants développements harmoniques. "Sleeping Giant", après une intro calme, dévoile un riff bien heavy et un thème assez lyrique sur tempo medium. Les mouvements instrumentaux sont très réussis, avec même un petit passage cabaret et un solo de Petrucci sur une trame légèrement jazzy. Ce dernier prend sa guitare 8 cordes pour nous balancer sur "Awaken The Master" son riff le plus heavy du disque, parfaitement soutenu par une grosse ligne de batterie ; le titre est assez progressif par la suite, avec une belle alternance des tempos et ambiances et un bon refrain.

Le titre le plus prog du disque reste bien entendu néanmoins "A View From The Top Of The World" dont on peut schématiquement découper les 20'24 en trois volets : un intro épique, très cinématographique, bien composée et garnie de jolie lignes de lead à la guitare et nous conduisant vers un refrain bon mais pas inoubliable; vient ensuite un long passage atmosphérique agrémenté de jolis arpèges et cordes et d'une mélodie légèrement orientales avant un joli solo plein de feeling de John Petrucci; la dernière partie est joliment composée, riche en variations d’intensité et de rythmes et de solos toujours aussi virtuoses. Les deux derniers titres "Invisible Monster" et "Transcending Time" sont les plus catchy de l’album. Le premier, sorti en single, est une belle réussite parfaitement porté par le chant engagé et lyrique de James Labrie, alors que le second évoque immédiatement le versant le plus FM de RUSH pour un titre bien troussé mais un peu convenu à mon goût.

A l’heure du bilan, nous tenons un album qui ne révolutionne rien, mais un opus très solide (comme un roc) qui nous rappelle l’immense savoir-faire des Américains. Les grands fans de DREAM TEATER en auront indiscutablement pour leur argent, les autres continuant de regretter un peu l’inspiration des débuts, et le sentiment de voir par moments le groupe se mettre sur pilotage automatique et livrer une musique parfois désincarnée. Pour autant, ces défauts génériques s’adressent marginalement à ce A View From The Top Of The World qui est un album d’une qualité renouant indiscutablement avec des standards parmi les plus élevés des rois du métal progressif. Il nous reste à attendre la suite de leurs aventures qui s’écriront avec le retour du line up principal, le groupe venant d’entrer en studio pour préparer son nouvel opus.
Note finale 3,5 portée à un très bon 3 plein d’espoir pour la suite.

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   ELK

 
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- James Labrie (chant)
- John Petrucci (guitare)
- Jordan Rudess (claviers)
- John Myung (basse)
- Mike Mangini (batterie)


1. The Alien
2. Answering The Call
3. Invisible Monster
4. Sleeping Giant
5. Transcending Time
6. Awaken The Master
7. A View From The Top Of The Worl



             



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