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- Membre : The Winery Dogs
- Style + Membre : Liquid Tension Experiment, Jordan Rudess

DREAM THEATER - Parasomnia (2025)
Par ELK le 1er Mars 2025          Consultée 958 fois

S'il est des choses qui semblent inéluctables, le retour au bercail de Mike Portnoy entre indiscutablement dans cette catégorie. Après plus de 13 années consacrées à de multiples et fort variés projets collectifs, le fils prodigue reprend comme annoncé sa place derrière les fûts, évinçant au passage Mike Mangini qui a très honnêtement et honorablement tenu la place et contribué à l'écriture de cinq albums de qualité assez inégale. De cette période, je retiens particulièrement les risques pris sur les albums A Dramatic Turn Of Events en 2011, et The Astonishing en 2016, dans des tentatives diversement couronnées de succès de faire évoluer et d'aérer la musique de DREAM THEATER.

Si le retour de Mike a d'emblée réjoui le coeur des fans, un peu lassés de voir leur groupe fétiche tourner en rond sur ses derniers opus, il est important de le situer néanmoins dans le cadre d'un combo fêtant ses quarante années d'existence, et à la tête désormais de 16 albums, chiffre plus que respectable. Qu'est-ce que DREAM THEATER a donc encore à nous dire, et est-il possible de rester inspiré et de se renouveler après tant d'années et de péripéties ?

Inutile de faire durer le suspens : Parasomnia n'est en rien un album de rupture. Il semble même étrangement reprendre les choses là où elles avaient été laissées dans le fort bon Black Clouds And Silver Linings tant musicalement que dans le concept proposé. Passons sur la pochette hasardeuse (pâle réminiscence de celle de Images And Words) pour constater que l'opus est centré sur le thème du sommeil, avec son cortège d'illusions, de frayeurs et de mystère. Il suit même chronologiquement le cycle d'une nuit, depuis l'endormissement jusqu'au réveil. Les titres connectés les uns aux autres forment un ensemble copieux (1H11 de musique) et inscrit dans la tradition la plus heavy des Américains.

Les huit morceaux proposés nous assènent en effet un joli déluge de plomb au service d'un metal progressif de grande classe, servi par des musiciens toujours aussi exceptionnels, et pimentés par le retour d'un batteur qui semble ne jamais avoir quitté le navire. On retrouve l'immense savoir-faire qui caractérise DREAM THEATER, mention spéciale cette fois à John Petrucci qui s'ingénie sur chaque titre à varier style et son, et qui retrouve une verve et une inspiration qui semblaient un peu le fuir sur les derniers opus. Jordan Rudess en fait plutôt moins que d'habitude mais le fait bien, alors que John Myung est toujours aussi discret et efficace. James Labrie semble désormais un peu le maillon faible du lot, ses lignes de chant, notamment les couplets, sont globalement peu convaincantes, même s'il nous réserve encore quelques belles fulgurances. J'aime beaucoup ce chanteur, mais il semble désormais un peu à bout de souffle et d'inspiration (ses prestations sur scène en attestent).

Les titres proposés sont de qualité homogène, sans qu'aucun ne se détache de façon incontestable. Bien évidemment, le titre final de 20' "The Shadow Man Incident" aura ses inconditionnels. L'intro est superbe et les développements très réussis, mention spéciale au premier riff bien lourd, aux beaux arpèges qui installent un peu plus loin une superbe ambiance nocturne, et au long passage instrumental sur lequel Jordan Rudess se prend pour Chick COREA, et John Petrucci pour Al Di MEOLA. C'est plutôt la seconde partie du disque qui contient les meilleurs moments : "Midnight Messiah" est servi par une intro de grande classe, qui nous rappelle les meilleurs moments de Train Of Thoughts avec ses riffs bien thrash. La ballade, "Bend The Clock" est relativement classique mais réhaussée par la performance de Petrucci en rythmique puis dans un long solo un peu bluesy très musical et inspiré.

Le début de l'album est bon, avec le titre instrumental d'ouverture "In The Arms Of Morpheus" qui annonce parfaitement ce qui va suivre, alors que "Night Terror" démarre de façon majestueuse avant de retomber un peu ensuite à cause notamment d'un refrain plutôt banal. "A Broken man" permet à Portnoy de briller de mille feux au fil de ruptures rythmiques parfaitement exécutées, et autorise Petrucci à nous offrir un superbe solo Jazzy à souhait. "Dead Alive " enfin ("Are We Dreaming" n'étant qu'un interlude) débute superbement et conduit à une belle ambiance profonde et mélodique. Rudess et Petrucci brillent en solo sur la seconde partie du titre, alors que les passages les plus heavy sont très accrocheurs.

Parasomnia est indiscutablement un album de grande qualité qui fait parfaitement le job. L'investissement du groupe est incontestable, mais l'opus souffre d'une absence de prise de risques qui en limite la portée. Etions-nous en droit d'attendre autre chose ? Pas certain tant il est difficile de se renouveler après tant d'années. Les exemples ne manquent pas chez les groupes de cette génération et DREAM THEATER tient encore bien mieux sa place que la plupart de ses confrères. Je prends donc le parti de profiter de ce que le quintet peut désormais nous offrir, de beaux moments de musique et la maîtrise absolue d'un style qu'ils ont inventé. C'est pourquoi, après moults hésitations, je pose un 4 pour les remercier et saluer les retrouvailles, en espérant que la suite reste d'un niveau au moins comparable.

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- James Labrie (chant)
- John Petrucci (guitare)
- Mike Portnoy (batterie)
- John Myung (basse)
- Jordan Rudess (claviers)


1. In The Arms Of Morpheus
2. Night Terror
3. A Broken Man
4. Dead Asleep
5. Midnight Messiah
6. Are We Dreaming ?
7. Bend The Clock
8. The Shadow Man Incident



             



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