Recherche avancée       Liste groupes



      
HARD ROCK  |  LIVE

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1975 Ted Nugent
1976 Free-for-all
1977 Cat Scratch Fever
1978 Weekend Warriors
1979 State Of Shock
1980 Scream Dream
2002 Craveman
2013 Ultralive Ballisticrock
 

- Style : Aerosmith, Lynyrd Skynyrd, Bad Company, Blue Öyster Cult, Blackfoot, Foghat, Montrose, Ten Years After
- Membre : Styx, Rod Stewart , Jimmy Barnes , Uli Jon Roth , Tony Macalpine , Ufo, Dokken, Ozzy Osbourne , Whitesnake, Black Star Riders, Black Sabbath, Gary Moore , Msg, Whitford/st. Holmes, Damn Yankees

Ted NUGENT - Intensities In 10 Cities (1981)
Par JASPER LEE POP le 17 Mars 2018          Consultée 3109 fois

Redneck pro-armes à feu, tueur d'animaux, raciste, homophobe, le portrait de Ted NUGENT n'est déjà pas très flatteur alors imaginez ce que ça donnerait si on l'accusait en plus de pédophilie. En 1978, le Nuge a demandé la garde légale d'une demoiselle de 17 ans à ses parents pour éviter tous souci vis-à-vis de la loi*. Au-delà de l'âge de la jeune fille certes proche de la majorité, ça n'est pas tordu comme raisonnement d'adopter quelqu'un pour mieux coucher avec ? Ce qui met d'autant plus mal à l'aise, c'est l'écho qu'on trouve dans les paroles de la chanson « Jailbait » sur l'album qui nous occupe où le narrateur, un voleur de voiture, fait part de son attirance pour une fillette de 13 ans (« It's alright, I asked your mama »). Au flic qui lui met les menottes, le voleur s'offusque et propose à l'officier de police de menotter la gamine plutôt afin de se la partager. Et histoire de calmer le jeu, le morceau suivant s'appelle « I Am a Predator ». Aïe ! Courtney Love a révélé avoir fait une gâterie à Tonton Ted à l'âge de douze ans. Est-ce à cause de l'image sulfureuse de la veuve de Cobain que ça n'a pas plus ému les foules alors que la justice américaine demande l'extradition de Roman Polanski ? Au-delà du cas Nugent, ce sont les dérives liées à la libération sexuelle et au statut d'artiste de l'époque qui interrogent. Autres temps, autres mœurs. Qui trouvait quelque chose à redire à la grande consommation de jeunes nymphettes par Claude FRANCOIS chez nous ?

Le Tedinator vient d'apprendre qu'Epic ne renouvellerait pas son contrat, alors à quoi bon dépenser de l'argent pour enregistrer en studio le dernier album qu'il leur doit, sachant pertinemment que la maison de disques ne mettra pas le paquet pour assurer sa promotion ? Il a vingt nouvelles compos dans sa besace de chasseur et va les roder en les incorporant à la setlist de la tournée Scream Dream pour ne garder que les dix meilleures qu'il enregistrera lors des dix dernières dates. D'où le titre jouant sur l'homonymie de la galette. Intensities in 10 Cities est donc un album live de morceaux inédits, concept assez rare. On préfère ne jamais écouter la dizaine de morceaux sur vingt qui est restée sur le carreau si les dix retenus ici sont les meilleurs parce qu'autant le dire tout net, ils ne sont pas brillants. On le sent d'ailleurs rien qu'à la lecture des titres, le Nuge n'a jamais été un grand parolier mais là, c'est du grand n'importe quoi (« My Love is Like a Tire Iron » quand même!). Tout ça sent le vite écrit pour se débarrasser des obligations contractuelles.

Alors, c'est sans appel, Intensities est un mauvais album ? Pas si simple que ça parce que ce serait ne faire aucun cas de l'énergie encore une fois phénoménale déployée par ce grand malade mental épaulé par un groupe au taquet. C'est totalement bourrin mais ces morceaux assez courts et vite composés sont joués avec une hargne et une fuck you attitude auxquelles il est difficile de résister et qui rappelle le Detroit sound du MC5. Pas le temps de digresser en d'interminables solos (sauf sur l'instrumental « The TNT Overture », pas bon), ici le Nuge n'est pas loin du punk rock et ça fait finalement la rue Michel. Et puis il ne faudrait pas jeter l'eau du bain avec le bébé (heu...), tous les morceaux ne sont pas mauvais et si on a pour l'occasion la chance de ne rien percuter à l'anglais, le menaçant « Jailbait » fait mouche et le crétin « My Love is Like A Tire Iron » fait bien le ménage sur son passage. Même constat avec la reprise du « Land of a Thousand Dances » de Wilson PICKETT, quelle hargne dans les fameux « Nanananana » (le titre ne vous dit peut-être rien mais tout le monde connaît) ! On n'en dira pas autant du nanar « I Am a Predator » et du dispensable « I Take No Prisoners ».

Étrange album donc que ce Intensities In 10 Cities inclassable, doigt d'honneur à Epic qui obtient la moyenne au finish grâce à son énergie brute contagieuse mais parfaitement déconseillé aux esthètes et à ceux qui voudraient découvrir l'artiste. Ce sera le dernier enregistrement du fidèle batteur/arrangeur/producteur Cliff Davies dont le jeu n'a jamais été aussi percutant et dépouillé. L'homme se suicidera par balle en 2008, visiblement en difficulté financière pour s'acquitter de dépenses de santé.


* Un Steven TYLER âgé de 27 ans a fait exactement la même chose avec une ado de 16 ans.

A lire aussi en HARD ROCK par JASPER LEE POP :


ENUFF Z'NUFF
Enuff Z'nuff (1989)
Lennon en Spandex




Gary MOORE
One Night In Dublin (2006)
Hommage à Phil Lynott.


Marquez et partagez





 
   JASPER LEE POP

 
  N/A



- Ted Nugent (guitare, chant)
- Charlie Huhn (guitare, chant)
- Dave Kiswiney (basse, chœurs)
- Cliff Davies (batterie, chœurs)


1. Put Up Or Shut Up
2. Spontaneous Combustion
3. My Love Is Like A Tire Iron
4. Jailbait
5. I Am A Predator
6. Heads Will Roll
7. The Flying Lip Lock
8. Land Of A Thousand Dances
9. The Tnt Overture
10. I Take No Prisoners



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod