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- Style : A-ha, Depeche Mode

DURAN DURAN - Future Past (2021)
Par ERWIN le 29 Octobre 2021          Consultée 1559 fois

Il s’agit du quinzième opus des DURAN DURAN, groupe phare de la pop new-wave des eighties, le premier chez BMG. Nos artistes traînent leurs guêtres de milliardaires depuis trente années maintenant, avec une certaine volonté, il faut bien l’avouer, car peu des groupes leaders de la scène musicale de cette époque sont encore aussi actifs alors que le succès n’est pas colossal. Ils doivent envier le trio de Basildon, leurs concurrents de DEPECHE MODE ! Et voyez donc cette pochette, les papys ne savent plus qu’inventer pour assumer qu’ils bougent encore ! Sur ce futur passé ils montrent un monolithique homme en rouge et un qui sprinte en vert. De la dualité ou du bipolarisme chez nos artistes ? Il ne sont plus que quatre bien sûr, alors nous retrouvons Graham Coxon, le guitariste de BLUR, à la six cordes, le jeunot doit être aux anges !

Le premier single est "Invisible", batterie en carton amélioré, la voix immédiatement identifiable de Simon, le style toujours aussi new waveux malgré les interviews et les évolutions annoncées. Mais, après tout, pourquoi évoluer drastiquement alors qu’on a trouvé une formule magique ? Le titre est sympa et plutôt dansant. Le duo avec CHAI "More Joy !", est le single suivant, tout ça sur une video manga. On se demande à qui s’adressent nos sexagénaires. Ils sont certes fringants mais de là à séduire les générations d’ado, il y a un pas que je ne franchirai pas. Puis "Anniversary" est un vrai titre de synth-pop, traversé par les fulgurances guitaristiques de Graham, du DURAN DURAN dans le texte avec des "tutututu" sur le refrain, on se croirait revenu en 80, un des bons moments de cette galette.

La course-poursuite - perdue d’avance - avec le billboard se poursuit avec la petite chevauchée de "Tonight United" qui rappelle tantôt ALPHAVILLE, tantôt A-HA, d’autres concurrents d’un passé fier mais bien lointain. On oscille entre pop et effluves dance sur "Give It All Up", en duo avec la Suédoise Tove LO, qui s’adresse probablement aux amateurs des dance-floors du samedi soir avec ses effets soniques quasi stroboscopiques. Rien de honteux mais rien de phénoménal non plus. Ah, mais écoutez donc cette ambiance sur "Wing", voilà qui s’annonce bien ! Les arpèges complètent les nappes de synthé. Le titre le plus ambitieux de cet ensemble un peu terne à mon sens, je l’aurais volontiers collé en single.

Pour le reste, qu’avons nous ? La basse de John Taylor et les synthés envahissants de Nick Rhodes trament la mélodie de "All of You". C’est sans doute un brin pompier, mais le chant de Simon est indéniablement inspiré. L’éponyme "Future Past" me semble très mollasson, même si la structure rappelle certaines idées des QUEEN dans les mid-eighties avec une gratte sortie de nulle part. Avec "Beautiful Lies", il me paraît toutefois qu’on recule : la batterie qui claque, le chant monocorde, dieu que c’est glacé ! La synth-pop est vivante et le refrain proche des thèmes de DEPECHE MODE ou O.M.D ne fait que renforcer l’idée passéiste. Moi, ça me plaît bien, mais comment les djeuns d’aujourd’hui vont-ils réagir à ce genre de titres ?

"Velvet Newton" impose une ambiance synth morbide qui ravira les fans de NEW ORDER, notez la quasi distorsion sur les sons synthétisés. Enfin, on se rapproche de FRONT 242, ça alors ! On apprécie aussi le ton dramatique de la courte "Invocation" qui se pose avec des orchestrations de haute volée et quelques vocalises bien senties de la part de notre marin préféré. Les comparaison avec le début des eighties continuent sur "Nothing Less", pas mauvaise mais un peu transparente, tout comme la modeste "Laughing Boy". Le duo avec la rappeuse IVORIAN DOLL sur "Hammerhead" n’est pas un rap, juste de la pop classique. Enfin, le pianiste Mike Garson partage "Falling" avec nos ex-égéries des eighties. On y remarque un chant très sensible de Simon ainsi que de jolis lyrics et un refrain évident.

Un album comme régulièrement très chargé pas nos icones de la new-wave. Inutile de faire les intéressants, les gars, vous faites de la new-wave avec quelques inflexions parfois bienvenues, parfois ratées. L’ensemble n’a pas une vilaine tête, mais j’aurais volontiers retiré cinq ou six morceaux peu efficaces pour ne garder que les plus efficaces et ainsi attirer l’attention. L’adjonction du BLUR Graham ne change rien au final pour moi. Il ne pond ici rien de bien mémorable. Je pose donc un trois de circonstance qui ne signifie que le fait que la new-wave me parle, mais il est fort susceptible d’évoluer avec le temps. Je suis presque certain que la jeunesse d’aujourd’hui n’y jettera pas une oreille compatissante.

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   ERWIN

 
  N/A



- Simon Le Bon (chant)
- Nick Rhodes (claviers)
- Andy Taylor (basse)
- Roger Taylor (batterie)


1. Invisible
2. All Of You
3. Give It All Up
4. Anniversary
5. Future Past
6. Velvet Newton
7. Beautiful Lies
8. Tonight United
9. Wing
10. Nothing Less
11. Laughing Boy
12. Hammerhead
13. Invocation
14. More Joy !
15. Falling



             



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