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- Style : A-ha, Depeche Mode

DURAN DURAN - Danse Macabre (2023)
Par ERWIN le 4 Novembre 2023          Consultée 1650 fois

C’est suite à un concert donné lors de l’Halloween 2022 que les DURAN DURAN ont décidé de faire de leur nouvel album un hommage à cette fête païenne. Tous les thèmes étant issus de cette fête, ce sera donc un peu fantastique et probablement noirâtre, même s’il semble hasardeux de croire que ce qu’il reste du groupe pourra transformer sa musique à ce point. On remarque que Warren Cucurullo est cette fois et pour la première rejoint à la gratte par Andy Taylor, le guitariste originel, on ne pensait pas assister à cela un jour. Il s’agit déjà du seizième opus des natifs de Birmingham, qui ne rajeunissent pas malgré leur statut iconique. Tout ceci donne faim !

L’éponyme "Danse Macabre" est l’occasion d’un clip en forme de dessin animé. Le genre pratiqué est loin de notre charmante new-wave originelle. Il s'en dégage une certaine tentation alternative, dans un style très dark synth pourvu d’une fantastique basse vrombissante. Le refrain nous renvoie à la pop sucrée des DURAN mais le résultat est tout à fait intrigant avec des synthés Rhodiens de très belle allure. Un titre certes macabre mais fantastique, le premier single, et il déchire ! On retient ensuite en premier lieu le formidable refrain du single suivant "Black Moonlight", tout à fait dans la droite lignée des grands classiques du groupe, identifiables entre tous. La vibe y est moins horrifique mais au final "Thriller" lui même n’avait rien de bien subversif si on lui retire sa vidéo.

L’ambiance débute, torve et délétère, sur "Nightboat" et on sent que Nick a travaillé son sujet. Tout ceci est fantomatique à souhait. On ne connaissait pas le groupe de new-wave des nouveaux romantiques ainsi. Simon est le premier à adapter son chant à ce nouveau type de musique qui, avec un peu de lourdeur, pourrait être classée en gothique, voire en Dark Metal. Il se dégage de dette chanson une torpeur et une vibration auxquelles on ne s’attendait pas C'est LE titre de l’album. La basse de John drive "Love Voudou" mais ce sont les synthés louvoyants de Nick Rhodes qui dirigent le titre. On perçoit quelques influences de "A View To A Kill", mais la chanson a une bonne tête. On a rapidement envie de chanter avec Simon, c’est bon signe. Un hommage au fameux 31 octobre passé à Las Vegas est donc présent sous la forme de "Secret Oktober 31st". On y note l’excellence du chant de Simon Le Bon qui n’a rien perdu de sa verve ni de sa sensualité. On reconnaît la patte et les tics du groupe, pas de doute, très sympa. Un Hammond débute "Confession In The Afterlife", et on ne sait plus à quel saint se vouer…

Nous avons droit à tout un lot de reprises : le classique de Rick JAMES, "Super Lonely Freak" ne démérite pas. Vous vous retrouvez dans un bain de jouvence adolescent si vous êtes de ma génération. Le bridge est très réussi et tout le monde connaît la ritournelle. Et l’année 1981 est à l’honneur puisque voici maintenant le "Spellbound" de SIOUXSIE AND THE BANSHEES… je vous le fais pas dire, c’est étonnant ! Nous avons droit à tout le spectre de la new-wave à travers sa scène la plus gothique. La basse de John Taylor mène la danse puisqu’il en s’agit d’une, mais la guitare d’Andy, l’autre tailleur, n’est pas en reste. On passe ensuite de l’autre coté de l’Atlantique avec les TALKING HEADS et leur "Psycho Killer", la composition me laisse un peu de marbre, elle fera cependant office de dernier single.

Les arrangements de Nick Rhodes pour "Paint It Black" vont surprendre, la gratte d’Andy est devant, agressive et sans pitié, les chœurs le font bien, voilà une version qui vaut son pesant de caramels mous, les fab five ont rendu justice aux ROLLING STONES, voilà qui ne paraissait guère évident dans les eighties. La voix de Simon Le Bon s’adapte magnifiquement, un superbe moment. Les influences des Fab sont multiples, on retrouve ainsi CERRONE dans cet opus avec son "Supernature". L’identité disco reste vivace et l’ensemble se laisse écouter. Et oui ! Voilà que nos papys de la new-wave reprennent des confrères de la scène Ska two tone : les SPECIALS rien que ça ! Alors "Ghost Town" ne sonne pas tout à fait comme l’originale mais le résultat est très convenable. Le beat de synthé et le guitares sonnent à l’unisson des cuivres, comme il le faut ! Les DURAN DURAN montrent qu’ils sont aussi à l’écoute de l’évolution musicale, on retrouve ainsi une chanson de Billie EILISH, il s’agit de "Bury A Friend", le refrain efficace le fait bien, Simon se débrouille bien sur ce titre exigeant.

On nage en plein délire ! Mais tel était probablement le but de ce Danse Macabre… Aller là où on ne les attend pas. Plusieurs titres sont superbes et méritent une attention toute particulière, que se soit les deux singles ou le sublime "Nightboat". Je ne peux m’empêcher de me dire que voilà un groupe qui a gardé toute sa créativité et sa soif de plaire à un auditoire qui risque de passer poliment son chemin. Les fab five de Birmingham ne vont probablement truster les premières places avec cet opus, il le mériterait pourtant. Je suis un 4 totalement mérité et qui a soulevé mon enthousiasme.

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   ERWIN

 
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- Simon Le Bon (chant)
- Nick Rhodes (claviers)
- Andy Taylor (guitare)
- Warren Cuccurullo (guitare)
- John Taylor (basse)
- Roger Taylor (batterie)


1. Nightboat
2. Black Moonlight
3. Love Voudou
4. Bury A Friend
5. Supernature
6. Danse Macabre
7. Secret Oktober 31st
8. Ghost Town
9. Paint It Black
10. Super Lonely Freak
11. Spellbound
12. Psycho Killer
13. Confession In The Afterlife



             



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