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Bonnie RAITT - Luck Of The Draw (1991)
Par ERWIN le 15 Février 2022          Consultée 735 fois

Deux ans après le méga-succès de Nick of Time, la carrière de Bonnie RAITT a changé du tout au tout, devenue sobre après des années d’alcoolisme, positive après des années de bataille avec sa psyché, tout semble aujourd’hui sourire à la rouquine du blues. La photo de couverture la voit d’ailleurs sourire et ce nouveau titre Luck of The Draw évoque la chance, son monde a changé, c’est indéniable. Elle décide alors de se retirer dans un séminaire pour compositeurs et en revient avec quatre chansons dans sa besace, c’est la première fois qu’elle propose autant de titres pour un album. Nous sommes en 91, Bonnie a 42 ans, paraît sereine et tout va pour le mieux.

Le single le plus connu est "Something To Talk About", chanson de la canadienne Shirley EICKART, entre pop et blues. Nous voici avec une compo gaie et enjouée, qui permet à Bonnie de briller de mille feux, très efficace – 5ème du billboard - et symbolique de son nouvel état d’esprit. Le titre ne perd en finale aux grammy que face au "Unforgettable" de Nathalie COLE. L’autre titre de gloire de l’album, aux paroles d’une tristesse infinie, est "I Can’t Make You Love Me" de Mike REID, ex-star de Foot US et star de la country – 18ème du billboard -, un slow un poil trop sirupeux à mon goût mais que le magazine Rolling Stone positionne à la 393ème place des 500 plus grands titres de l’histoire. Petit titre pop mainstream bien agréable, "Not The Only One" monte à la 34ème place du billboard. Pas racoleur pour deux sous, il sonne encore très eighties.

Bonnie n’a jamais été connue pour écrire des singles à succès, c’est une artiste qui vaut pour la qualité de ses albums. Mais désormais, comme elle est connue de tous les mélomanes, la donne a changé, et nous avons donc quatre chansons. Le rythme un peu funk de "Tangled and Dark" surprend de prime abord, cette gratte tressautante et ce rythme chaloupé sont adictifs. "Come To Me" est un rocksteady plutôt sympa. A nouveau toutefois, le style est désarmant, on n’attend pas forcément l'artiste sur ce terrain. La bien tristounette "All At Once" tourne autour d’une petite mélodie à l’orgue, toute de fatalisme vêtue, avec un chant céleste. Le superbe slow "One Part be My Lover" co-composé par son mari, l’acteur Michael O’KEEFE, est une belle chanson d’amour et Bonnie y chante remarquablement, avec quelques consonances celtiques. Comme on le voit, Bonnie ne démérite en aucune manière.

Le reste part un peu dans tous les sens : la reprise de WOMACK & WOMACK "Good Man Good Woman" chantée en duo avec Delbert McLINTON nous renvoie vers le R’n’B de noble extraction, dans lequel Bonnie a toujours semblé très à son aise. Il sont d’ailleurs récompensés d’un grammy pour leur performance. L’éponyme "Luck of The Draw" porte la marque d’une country moderne et racée sans avoir le moindre défaut "à la countrypolitan". Le refrain gracile et les guitares agiles en font un titre magnifique, un des classiques de Bonnie RAITT. "Slow Ride", compo de l’autre Bonnie… HAYES, souvent sollicité pour les albums de son homonyme, sonne comme une compo de Sheryl CROW, qui se réclame souvent de la filiation de Bonnie RAITT, très chouette. "No Business", composé par John HIATT, un habitué des lieux, propose un blues rock de fort belle allure avec une slide bien agressive. Bonnie semble très à l’aise sur ce style plus pêchu. On revient pour finir vers le roots de "Papa Come Quick" où guitare national et accordéon se croisent pour glorifier la culture traditionnelle de l’Amérique rurale et ça fait du bien.

Bonnie RAITT livre ici son meilleur album depuis ses débuts, pas un instant de faiblesse, le chant est toujours juste, les compositions souvent brillantes et les interprétations remarquables. Le résultat ne se fait pas attendre et cet opus va se vendre la bagatelle de 12 millions d’albums de par le monde, peut-être un record pour ce style de musique. La France notamment plébiscite cette sortie et plus d’un million d’exemplaire s’écoule dans l’hexagone, voilà qui n’est pas fréquent ! Bonnie dédie en outre cet album à son collègue Stevie Ray VAUGHAN, décédé tragiquement cette année-là, et qui l’a encouragé à sortir du piège de l’alcool. La chance aussi, probablement un peu !

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1. Something To Talk About
2. Good Man Good Woman
3. I Can’t Make You Love Me
4. Tangled And Dark
5. Come To Me
6. No Business
7. One Part Be My Lover
8. Not The Only One
9. Papa Come Quick
10. Slow Ride
11. Luck Of The Draw
12. All At Once



             



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