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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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MARILLION - Radiation (1998)
Par DANTES le 7 Août 2008          Consultée 9377 fois

Le rock progressif, né à la fin des années 60 avec des groupes comme PINK FLOYD, KING CRIMSON ou SOFT MACHINE se trouva être bien malmené quand, à la fin des années 70, le punk se construisit en partie contre lui. De fait, et à cause de ce mouvement punk, les écrivains et journalistes rock enterrèrent bien vite le mouvement progressif maintenant considéré comme totalement obsolète. Bien mal leur en prit car, si le rock progressif dut "migrer" vers les médias 'métalliques', il ne disparut pas pour autant et est encore représenté aujourd'hui par un certain nombre de combos talentueux et sachant faire évoluer leur musique. MARILLION est de ceux-là.

Ayant obtenu sa consécration en 1994 avec l'album Brave, MARILLION stagna quelque peu en sortant ensuite Afraid of Sunlight, album moyen et beaucoup moins ambitieux que son prédécesseur, et This Strange Engine, plus inventif mais tenant plus de la pop que de la musique progressive.
Cet album-ci, Radiation, édité l'année suivante, fut, du moins en partie, placé sous le signe du retour à des ambitions plus 'progressives' comme à l'époque de Brave. En effet, l'album, s'il ne renie pas certaines sonorités pop, offre à nos oreilles certaines pièces particulièrement bien travaillées et qui méritent une attention et une écoute intenses. On pense ainsi à "Three Minute Man" qui, s'il ne dure que cinq minutes et demie, réussit à passer d'une ballade piano/voix à un déchaînement progressif intense dominé par les chœurs et les claviers. De même, le morceau clôturant l'album, "A Few Words For the Dead" est une composition épique de plus de 10 minutes où de multiples effets de claviers et des bruitages, couplés à divers instruments traditionnels, font voguer l'auditeur d'atmosphères orientalisantes en sonorités plus celtiques avant que les instruments du groupe ne clôturent la pièce avec magnificence.

D'autres compositions ont été en revanche bien plus travaillées sur le plan de la mélodie comme les superbes "Now she'll Never Know" et "These Chains", la première composition étant une simple ballade à la guitare acoustique portée par la voix fantomatique de Steve Hogarth, où viennent se calquer de subtiles sonorités de claviers particulièrement émouvantes (surtout vers 2.20), la suivante, dans le même esprit, débutant par de très intriguants sons de cordes, qui attirent immanquablement l'attention de l'auditeur, avant que les instruments traditionnels ne gagnent progressivement en ampleur. Le refrain, réutilisant ces même cordes, laisse ensuite la place à un petit solo typé seventies et à une dernière partie qui magnifie tous les instruments, comme c'est souvent le cas sur les compositions de cet album. Notamment "Cathedral Wall", composition où les claviers spatiaux apportent une véritable dose de puissance et où guitare et basse se répondent dans une superbe atmosphère urbaine.

Par conséquent, la musique de MARILLION ici est moins directe que celle de This Strange Engine mais ne possède qu'une seule composition vraiment déplacée, "Born to Run", titre vaguement bluesy qui serait déjà parue anachronique dans les années 80. Radiation est un disque qui, à l'égal de Brave, mérite amplement plusieurs écoutes attentives pour découvrir toutes les subtilités (surtout claviéristiques) d'un opus ciselé comme un médaillon.

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   (3 chroniques)



- Steve Hogarth. (voix)
- Steve Rothery. (guitares)
- Mark Kelly. (clavier)
- Pete Trewavas. (basse)
- Ian Mosley. (batterie et percussions)


1. Costa Del Slough
2. Under The Sun
3. The Answering Machine.
4. Three Minute Boy.
5. New She'll Never Know.
6. These Chains.
7. Born Tu Run.
8. Cathedral Wall.
9. A Few Words For The Dead.



             



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