Recherche avancée       Liste groupes



      
NEO-PROG  |  LIVE

Commentaires (2)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1982 Market Square Heroes
1983 He Knows You Know
  Script For A Jester's...
  Garden Party - The Great...
  Recital Of The Script
1984 Punch And Judy
  Fugazi
  Assassing
  Real To Reel
1985 Kayleigh
  Lavender
  Misplaced Childhood
1987 Clutching At Straws
1989 Seasons End
1991 Holidays In Eden
1994 Brave
1995 Afraid Of Sunlight
1997 This Strange Engine
1999 Marillion.com
2001 Anoraknophobia
2004 Marbles On The Road (ext...
2007 Somewhere Else
2019 With Friends From The Or...
2022 An Hour Before It's D...
 

- Style : Twelfth Night, Ayreon, Pendragon, Iq
- Membre : Steve Hogarth , Arena, Steve Rothery , Transatlantic, Gtr, The Wishing Tree
- Style + Membre : Steve Hogarth & R. Barbieri , Kino [uk], Fish
 

 Site Officiel (5240)

MARILLION - Real To Reel (1984)
Par JOVIAL le 13 Juillet 2010          Consultée 6903 fois

Real To Reel n’a jamais été un live de MARILLION très apprécié. Bizarrement, c’est grâce à lui que Fish et sa bande se font connaître en Europe, avant la consécration mondiale de Misplaced Childhood un an plus tard. Mais revenons un peu en arrière si vous le voulez bien.
En 1984, MARILLION a déjà sorti deux albums, Script for a Jester’s Tear, très influencé par le rock progressif des 70’s, et accessoirement album-référence du néo-prog, et Fugazi, dans la continuité du premier mais aux sonorités plus hard-rock. Oui, en 1984, MARILLION pouvait se classer dans la catégorie 'groupe de hard rock'. Du hard-rock gentillet bien entendu, pas de quoi rivaliser avec DEEP PURPLE et les autres chevelus, mais l’esprit était bel et bien là : une musique agressive cependant construite sur des bases progressives.

Real to Reel s’inscrit bien dans cette courte époque hard du groupe anglais, qui nous fournit ici une prestation époustouflante et survoltée. Fini les petites fioritures de studio, MARILLION se fait plus direct, sans pour autant laisser de côté le caractère émouvant de sa musique. Le live contient de grands moments d’une beauté larmoyante, en particulier le diptyque "Incubus"/"Cinderella Search". Les claviers de Kelly y installent une ambiance théâtrale et dramatique, tandis que Rothery nous transporte par ses soli magnifiques. Ce dernier opte d’ailleurs tout au long de l’album pour un son résolument plus corrosif, délaissant quelque peu la clarté des ses compositions, sans pour autant gâcher l’ensemble.
MARILLION change, évolue. Tout le live est d’ailleurs placé sous le signe de l’extrême : "Assassing" se fait plus entraînante que jamais, "Emerald Lies" délaisse ses nappes de claviers grandiloquentes pour sombrer dans une mélancolie violente tandis que le tandem "Garden Party"/"Market Square Heroes" clôture la représentation sur un ton des plus enjoués, bien loin de l’aspect balourd des morceaux originaux.

Le sommet du disque reste pour moi "Forgotten Sons" que le groupe interprète avec une ardeur de folie. Ses parties rythmiques, complètement ratées sur Script for a Jester’s Tear, sont complètement revisitées, ainsi que son long passage instrumental, ravageur et bien plus évocateur que celui de l’original (la référence à la guerre est alors flagrante). Le public est d’ailleurs scotché par la prestation du groupe qui enfonce le clou en ajoutant un nouveau couplet, complétement inédit. Fish, impressionnant, est en complète immersion durant tout le live. Il hurle, gueule comme jamais, mais sait aussi dramatiser et transcender ses textes. On pourrait presque le voir suer en l’entendant chanter ou bien lui reprocher qu’il en fait trop, comme beaucoup de puristes l’ont fait auparavant. Fanatique inconditionnel de l’Ecossais, j’ai plutôt tendance à l’applaudir, mais je comprends parfaitement que son omniprésence puisse agacer.

Real to Reel est également le premier disque de MARILLION où le groupe se voit enfin doté d’un batteur digne de ce nom, en la personne de Ian Mosley. Sur Fugazi, il n’avait hélas pas fait plus d’étincelles que le catastrophique Mike Pointer, et restait assez timide sur le plan technique. Force est de constater qu’ici c’est tout à fait le contraire. Nous dévoilant enfin toute son habileté derrière ses fûts, il forme alors un duo redoutable avec le bassiste Pete Trewavas.

La seule chose qui puisse déranger sur Real to Reel, c’est le son, très loin de la clarté de celui des autres live, dont la qualité fera d’ailleurs la renommée du groupe. Cependant, je pense que ce disque est à prendre tel quel, encore rougi par le feu. On note par ailleurs que les morceaux les plus 'posés' ont été soigneusement laissés de côté, pour ne retenir que les plus énergiques, d’où la saveur brûlante du live.
En guise de conclusion, si Real to Reel reste un live assez unique dans la carrière de MARILLION, et qu’il n’est certainement pas susceptible de charmer tout le monde, il reste à mes yeux un très bon moment, à consommer sans modération.

A lire aussi en ROCK PROGRESSIF par JOVIAL :


QUIET SUN
Mainstream (1975)
La perle inconnue d'un certain Phil.




MARILLION
Script For A Jester's Tear (1983)
La naissance d'un grand groupe

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez





 
   JOVIAL

 
  N/A



- Fish (chant/percussions)
- Steve Rothery (guitare)
- Pete Trewavas (basse/choeurs)
- Mark Kelly (claviers)
- Ian Mosley (batterie)


1. Assassing
2. Incubus
3. Cinderella Search
4. Emerald Lies
5. Forgotten Sons
6. Garden Party
7. Market Square Heroes



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod