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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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- Membre : Steve Hogarth , Arena, Steve Rothery , Transatlantic, Gtr, The Wishing Tree
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MARILLION - This Strange Engine (1997)
Par SUNTORY TIME le 12 Mars 2010          Consultée 9962 fois

En 1997, l’avenir semble incertain pour MARILLION. Après le sublime mais anti-commercial Brave et le très mitigé Afraid of Sunlight, le succès s’amenuise à chaque nouvel album. Le groupe a quitté EMI, sa maison de disque depuis ses débuts, et décide de s’autoproduire. Pari risqué, car il n’y a rien de plus casse-gueule qu’un groupe qui tente de gérer sa production lui-même. Mais la bande à Steve HOGARTH peut faire confiance à une base solide de fans qui les soutiennent moralement ET financièrement. C’est dans ce contexte d’équilibriste que paraît This Strange Engine. Et là encore, on peut dire que MARILLION est décidemment un groupe qui a l’art de ne jamais se répéter.

C’est la guitare acoustique qui introduit "Man of a Thousand Faces", instrument rare d’habitude chez MARILLION qui préfère les guitares électriques et les nappes de synthé sophistiquées. Rien de ça ici, et pourtant ça marche, ça marche même du feu de Dieu ! Une rythmique imparable, un piano et une guitare qui s’allient à merveille, et vous avez là une chanson qui ferait un malheur sur les ondes radio. Mais alors qu’on s’attendait à un decrescendo final, l’ambiance se calme, change de rythme et de mélodie, la voie d’HOGARTH devient plus grave, mais s’intensifie à chaque vers. Puis une lente montée en puissance, la batterie se déchaine, des chœurs d’enfants surgissent de nulle part et accompagnent H dans des Whao Yeah Yeah Yeaaaah ! de toute beauté. Tous les instruments se font plus rageurs, créent un brouhaha infernal et jouissif, puis tout s’arrête, on redescend sur Terre, on reprend son souffle. Nous n’avons écouté que le premier morceau, 7 minutes 30 secondes de pur plaisir, et l’on se dit déjà que cet album de MARILLION n’est pas comme les autres, et c’est ce qui fait sa force.

Niveau production, le changement est de taille. MARILLION a fait appel à Dave MEEGAN pour produire cet album. Au résultat, le son est particulièrement moderne. On est loin du rock progressif des début, désormais davantage proche d’un pop-rock raffiné, à l’image de "One Fine Day", slow ravageur à la guitare omniprésente, ou encore "80 Days" très entraînante malgré des synthés-trompettes un poil gnangnan. Le rock est encore présent sur "An Accidental Man" qui n’est pas sans rappeler les ambiances de Brave, en particulier "Paper Lies". "Memory of Water" est un petit morceau original car HOGARTH chante juste accompagné d’un violoncelle mélancolique. Et puis la faute de goût, "Hope for the Future" avec ses sonorités Hawaïennes, gâche un peu l’ensemble. Non que cette chanson soit mauvaise, mais elle dénote avec le reste de l’album. Amusante sur le fond, mais pas un exercice à refaire !

Au milieu du disque, se trouve une deuxième perle, la lente et poignante "Estonia", du nom d’un ferry ayant sombré dans la mer Baltique quelques années auparavant. Une catastrophe qui marque beaucoup Steve HOGARTH et lui inspire le texte de cette chanson de 8 minutes. Le refrain accompagné de quelques notes de balalaïka est tout simplement bouleversant. Une ode à la mer, à l’instar de "Out of this World" sur l’album précédent, et de "Ocean Cloud" plus tard sur (i]Marbles, poétique est émouvante. Une réussite.

Et puis le morceau titre, "This Strange Engine"... Je cherche un moyen de décrire ces presque 16 minutes d’anthologie, où chaque musicien donne le meilleur de lui-même. Tout commence calmement : HOGARTH chante avec délicatesse accompagné de quelques notes de piano, de basse et de cymbales. Puis la guitare de Steve ROTHERY détone soudain, H force la voix et les synthés s’envolent dans un formidable solo évoquant indéniablement le meilleur des années 80. Tout s’arrête, le piano reprend alors doucement, la batterie redonne un rythme soutenu, et surgit de nulle part un solo de saxophone, fait rare chez MARILLION, qui n’est pas sans rappeler les performances de Dick PARRY au sein de PINK FLOYD. Nouveau moment de calme, une boucle de notes cristallines envahit l’atmosphère, et c’est au tour de la guitare de nous faire un sublime solo. Et voilà le final, HOGARTH hurle de plus en plus fort, de plus en plus intensément avant de s’évanouir dans le néant. Fin. Rien à ajouter. Cependant, un inutile blanc d’un quart-d’heure rallonge inutilement la piste, tout ça pour entendre un fou rire de H. A quoi bon ? Malgré ce rallongement sans intérêt, "This Strange Engine" est résolument l'une des chansons les plus abouties de MARILLION. Seule "Ocean Cloud", à mon avis, peut dépasser en intensité et en puissance ce monument du néo-progressif.

Si la production de cette Etrange Machine est plus épurée que celle des albums précédents, elle n’en reste pas moins riche, ciselée avec précision. Les soli de guitare, s’ils sont plus rares, sont plus intenses et sincères. Steve Hogarth est décidément un des meilleurs chanteurs anglais de son temps et Mark KELLY réussit à donner naissance à des ambiances particulièrement réussies. Si les ventes ne sont pas fabuleuses, les gars de MARILLION n’en réalisent pas moins un coup de maître qui mériterait 5/5 s’il n’y avait l’ombre de "Hope for the Future" pour ternir l’ensemble.

Un des meilleurs MARILLION de la période Hogarth, à posséder absolument au même titre que (i]Brave, Anoraknophobia(fi] ou (i]Marbles(fi].

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- Marillion:
- Steve Hogarth (chant, claviers, percussions)
- Steve Rothery (guitare)
- Mark Kelly (claviers)
- Pete Trewavas (basse)
- Ian Mosley (batterie)
- Musiciens Additionels:
- Tim Perkins (balalaïka)
- Phil Todd (saxophone)
- Paula Savage (trompette)


1. Man Of A Thousand Faces
2. One Fine Day
3. 80 Days
4. Estonia
5. Memory Of Water
6. An Accidental Man
7. Hope For The Future
8. This Strange Engine



             



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