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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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1983 He Knows You Know
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1984 Punch And Judy
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1987 Clutching At Straws
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1995 Afraid Of Sunlight
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2007 Somewhere Else
2019 With Friends From The Or...
2022 An Hour Before It's D...
 

- Style : Twelfth Night, Ayreon, Pendragon, Iq
- Membre : Steve Hogarth , Arena, Steve Rothery , Transatlantic, Gtr, The Wishing Tree
- Style + Membre : Steve Hogarth & R. Barbieri , Kino [uk], Fish
 

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MARILLION - F.e.a.r. (fuck Everyone And Run) (2016)
Par BAKER le 14 Octobre 2017          Consultée 7695 fois

On ne va pas épiloguer cent sept ans sur tous les soucis habituels à chaque sortie d’un disque de MARILLION, et notamment pas sur cette affaire, toujours pas réglée et toujours pas claire un an après, de SACD non officiel et trafiqué par la maison de disques (en même temps, proposer le mixage 5.1 à 150 boules, fallait pas s’étonner. Ah si tiens, nous eûmes épilogué !). On ne va pas non plus rappeler que cet album était, forcément, le meilleur de leur carrière. Tous les albums sont toujours les meilleurs de toutes les carrières.

Mais il faut admettre, et reconnaître, la formidable remise en forme du groupe sur ce F.E.A.R. colossal. Un album long, très long, pantagruélique même, et qui tant musicalement que textuellement veut faire feu de tout bois. Des chansons majoritairement épiques, un retour franc et assumé au rock progressif pur et dur, une production propre et remplie de détails, le quintet se donne les moyens de ses ambitions, qui sont ici énormes. Casse-gueules, même. Mais dès les premières minutes d’"El Dorado", on sent la métamorphose amorcée sur "Gaza" ou "Montreal" arrivée à son terme. Les thèmes musicaux sont riches et bien développés, et surtout Mark Kelly retrouve une superbe qui n’était plus sienne depuis bien trop longtemps (allez... This Strange Engine ?). Il est au centre du groupe et brille tant en harmonies qu’en sons et programmations diverses. Et plus important, il sonne comme un Musicien, avec un M majuscule, présent car il a des choses à dire, des émotions à faire passer.

On retrouve aussi la basse volubile de Pete Trewavas, lui qui était malheureux comme une pierre depuis Marbles. Très bavard mais curieusement pas saoûlant, H tire à boulets rouges sur la politique et l’économie mondiale avec une emphase digne de ses meilleures pages. Le premier titre est donc un grandiose exercice de style, mais le reste de l’album a son mot à dire. "Living In Fear" possède une certaine légèreté sous-jacente assez déstabilisante, comme le hit single d’un monde alternatif (...celui vers lequel on se dirige ?). Les chœurs de fin notamment sont, disons-le carrément, géniaux. "The Leavers" est beaucoup trop disparate, avec des transitions copieusement ratées, mais encore une fois Kelly et Trewavas sont déchaînés. On entend même à la 6ème minute le fantôme d’Edgar Froese, dans la sonorité de guitare. Et la très jolie fin va faire mal en live. Sur "White Paper", devinez qui brille ? Un chauve à boucle d'oreille qui fait dans le clair et détaillé (non, pas Mr Propre). Et on finit sur un "The New Kings", cette fois un poil trop ambitieux, trop énormissime pour eux (too big to fail ? how ironic !), mais qui comporte néanmoins de sacrées bonnes choses, et qui surtout fait vraiment fin d’album. Album qui, c’est le comble absolu, ne fait pas long malgré sa durée gargantuesque. C’est la preuve concrète de la réussite d’un disque qu’on ne voyait pas venir, très soigné, difficile d’accès mais progressivement apprivoisable et qui remet le groupe à sa place sur le podium. Ca faisait longtemps, messieurs.

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   BAKER

 
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- Steve Hogarth (chant, choeurs, claviers, prog, xylophone)
- Mark Kelly (claviers, prog)
- Steve Rothery (guitare, basse fretless)
- Pete Trewavas (basse, choeurs)
- Ian Mosley (batterie)
- Michael Hunter (prog)
- Covent Garden String Quartet (cordes)


1. El Dorado
2. Living In Fear
3. The Leavers
4. White Paper
5. The New Kings
6. Tomorrow’s New Country



             



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