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- Style : Maxime Le Forestier , Georges Brassens , Bobin

Francis CABREL - Les Beaux Dégâts (2004)
Par GEGERS le 28 Octobre 2008          Consultée 9396 fois

"Le génie est fait d'un pour cent d'inspiration et de quatre-vingt-dix-neuf pour cent de transpiration".
Thomas Edison.

CABREL, pour moi, fait partie des rares génies de la chanson française, capable, grâce à quelques mélodies bien senties et quelques mots de littérature, d’arracher des sentiments, des réflexions, des ressentis à ses auditeurs. Le genre d’artiste à susciter non pas seulement une admiration contemplative, mais permettant également une analyse du soi, du surmoi, de l’autre. Bref, un artiste stimulant.

Sur Les Beaux dégâts, CABREL n’y est pas. Les sentiments sont absents, les stimuli nerveux inexistants. Encéphalogramme plat. Rien à signaler. En mode auto pilote, CABREL accumule les poncifs et les banalités comme d’aucun alignent les poils des brosses à dent sur les chaînes de montage. Un travail méticuleux mais vide de sens, de finalité réelle.

Ne voyons pas le mal partout. Les Beaux Dégâts contient quelques morceaux relativement réussis. C’est le cas de "Bonne nouvelle", tube évident aux mélodies folk passe-partout et aux paroles délicieusement hermétiques. Le titre le plus enlevé de l’album, c’est dire. "Les Gens absents" vaut également le détour. CABREL maîtrise sa voix à la perfection et se fait plus interprète que compositeur sur un morceau à la mélodie agréablement feutrée. Le meilleur titre reste tout de même "Elle dort", petite valse acoustique qui ne paye pas de mine mais se révèle porteuse d’une intensité et d'une émotion insoupçonnées. La face cachée de l’iceberg.

Tout est dit. La chronique pourrait s’arrêter là, et l’album aussi, si CABREL avait eu la gentillesse, la clarté d’esprit de nous épargner l’indigence de la grande majorité des morceaux de cet album. Et pourtant, CABREL innove et transpire. Jamais sur un même album il n’avait jusqu’alors autant innové, affirmant ici au grand jour son amour pour le blues ("Les Faussaires") et le jazz ("Je te vois venir"). Mais la qualité ne suit pas. L’album s’empâte, n’attise jamais la curiosité, la volonté d’aller plus loin dans la compréhension de ses 12 morceaux. Les pianos claquent mais n’offrent ici qu’un terrain peu fertile à un plaisir d’écoute inexistant.

Les Beaux Dégâts : 3 bons morceaux, et pfuit, plus rien. Une fuite, un accident dans la carrière du grand CABREL qui tombe ici de haut, mais s’en relèvera bien vite.

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   (2 chroniques)



- Francis Cabrel (chant, guitare)


1. Les Faussaires
2. Bonne Nouvelle
3. Qu'est-ce Que T'en Dis?
4. Le Danseur
5. Telecaster
6. Les Gens Absents
7. Tu Me Corresponds
8. Elles Nous Regardent
9. S'abriter De L'orage
10. Tête Saoule
11. Elle Dort
12. Je Te Vois Venir (tu Pars)



             



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