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- Style : Hot Tuna
- Membre : Bruce Hornsby , Bob Weir , New Riders Of The Purple Sage
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GRATEFUL DEAD - The Grateful Dead (1967)
Par SASKATCHEWAN le 10 Juin 2011          Consultée 5089 fois

Tout a commencé à Palo Alto, charmante ville californienne située à quelques encablures de l’université de Stanford, lieu de savoir mondialement reconnu. Le climat, chaud en été (sans être étouffant), et exceptionnellement doux en hiver, garantit un confort de vie optimal tout au long de l’année. Jumelé avec Albi, Palo Alto ne renie certes pas sa réputation de plus méditerranéenne des villes même pas au bord de la Méditerranée. Quoi d’étonnant alors à ce qu’un groupe comme GRATEFUL DEAD soit sorti de ce délicieux cocon ? Ce n’est pas Pamela Melroy, astronaute native de la région, qui vous dira le contraire : Palo Alto est un véritable vivier de talents qui fait la fierté de tout le comté de Santa Clara.

Et voilà pour les subventions. Maintenant passons à l’histoire du groupe proprement dite. En 1964, Bob WEIR (guitare), Jerry GARCIA (guitare, chant) et Ron McKERNAN (harmonica, chant), font partie d’un modeste jug band de la côte ouest. Un jug band, c’est une sorte de formation mi-blues mi-folklorique qui utilise pleins d’instruments étranges (bouteille, planche à faire la lessive, bouts de bois, bidons) en plus des instruments traditionnels du Sud des Etats-Unis. Si jeunes, et déjà fous furieux... Cette première incarnation mute bientôt en un groupe moins fantaisiste : The WARLOCKS. Bill KREUTZMANN, un autre petit gars de Palo Alto (ô cité rayonnante !), rejoint la jeune formation en 1965, bientôt suivi par Phil LESH, bassiste émérite.

Patience, il reste encore un nom de légende à trouver. Fin 1965, les soirées Acid Tests*¹ de Ken Kesey battent leur plein à San Francisco. Nos cinq musiciens, par l’odeur de la drogue alléchés, y participent régulièrement. C’est au cours de l’une de ces soirées – selon la légende dont les dernières inscriptions en gaélique d’Ecosse nous sont parvenues depuis le XIe siècle – [HAAAAAAAAN respiration au milieu d’une phrase longue… vite on relit le début sans faire attention au tiret pour comprendre la proposition relative] que le merveillifique nom de GRATEFUL DEAD apparaît pour la première fois. Jerry GARCIA l’a trouvé dans le dictionnaire après s’être rendu compte que The WARLOCKS était un nom de groupe déjà déposé (à Palo Alto, on ne plaisante pas avec les copyrights).

Je jette un voile pudique sur les aventures du DEAD avec Hare Krishna et sur les excès de LSD, pour en arriver directement à l’an de grâce 1967 où notre jeune pousse bourgeonnante signe un contrat avec la Warner et enregistre son premier album. Oui il fut un temps où la Warner signait autre chose que Günther. Bref, après quatre paragraphes plus ou moins laborieux (sauf le premier, c’est quand même sympa comme ville, Palo Alto), nous voilà enfin en mesure de parler de musique.

Au début de sa longue et prolifique carrière, le Mort reconnaissant hésite encore entre ses multiples influences. Ce premier L.P. sobrement intitulé The Grateful Dead est un tour d’horizon de tout ce qui se fait de bruyant et de bizarre à l’époque. C’est tour à tour pop, rock, blues, country, surf-rock (si ! si ! écoutez les guitares sur « Cold Rain and Show » et « Sitting on Top of the World »), psychédélique, et aussi un peu wagnérien, voire girly.

Le GRATEFUL DEAD est encore un groupe qui se cherche. Le talent mélodique est indéniable : les compositions signées par notre quintette palo-altien bénéficient toutes d’une mélodie entraînante. Le DEAD se contente encore de quelques ébauches bien rythmées : le cap des trois minutes est encore source de complexes. Comme beaucoup de formations rock débutantes, le GRATEFUL DEAD s’affirme d’abord dans des reprises (l’album en compte cinq). Les vieux bluesmen sont à l’honneur, ce qui donne une curieuse teinte années 50 à l’ensemble.

Il faut attendre le « Viola Lee Blues », en toute fin d’album, pour que le DEAD se risque à exprimer sa folie débridée. Sur un vieux fond blues emprunté à Noah LEWIS, la basse et la batterie tissent un rythme endiablé entrecoupé de soli interminables de WEIR et GARCIA… Génial !

Œuvre juvénile assumée comme telle, The Grateful Dead est un bon album de rock direct et efficace, ce qui est déjà beaucoup. Le DEAD devra encore passer par la case « expérimentations à outrance » sur Anthem of the Sun avant de trouver le juste équilibre entre ses mélodies accrocheuses et ses pulsions loufoques, qui s’appelle Aoxomoxoa.

*¹ Note : si vous voulez en savoir plus sur les folles aventures sous LSD de Ken Kesey et des Merry Pranksters, lisez Acid Test de Tom Wolfe, qui existe en français, écrit gros, et en poche ; vous n’avez donc aucune excuse.

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   SASKATCHEWAN

 
   MARCO STIVELL

 
   (2 chroniques)



- Bob Weir (guitare, chant)
- Ron 'pigpen' Mckernan (claviers, harmonica, chant)
- Bill 'the Drummer' Kreutzmann (batterie)
- Jerry 'captain Trips' Garcia (chant, guitare)
- Phil Lesh (basse, chant)


1. The Golden Road (to Unlimited Devotion)
2. Beat It Down The Line
3. Good Morning Little School Girl
4. Cold Rain And Snow
5. Sitting On Top Of The World
6. Cream Puff War
7. Morning Dew
8. New, New Minglewood Blues
9. Viola Lee Blues
- Titres Bonus
10. Alice D. Millionaire
11. Overseas Stomp (the Lindy)
12. Tastebud
13. Death Don't Have No Mercy
14. Viola Lee Blues (autre Version)
15. Viola Lee Blues (remix)



             



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