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HARD ROCK  |  STUDIO

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1971 Salisbury
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1972 Demons And Wizards
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1973 Live
  Sweet Freedom
1974 Wonderworld
  Live At Shepperton '74
1975 Return To Fantasy
1976 High And Mighty
1977 Firefly
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1978 Fallen Angel
1980 Conquest
1982 Abominog
1983 Head First
1985 Equator
1988 Moscow And Beyond
1989 Raging Silence
1991 Different World
1995 Sea Of Light
1996 Spellbinder
1998 Sonic Origami
2001 Electrically Driven
  Acoustically Driven
  Remasters
2002 Between Two Worlds
2003 Live In The Usa
2008 Wake The Sleeper
2014 Outsider
2018 Living The Dream
2023 Chaos & Colour
 

- Style : Magnum, Deep Purple, Ghost
- Membre : Ac/dc, Manfred Mann's Earth Band, The Firm , Uk, David Bowie , Black Sabbath, Blackfoot, Ozzy Osbourne , King Crimson, Asia
- Style + Membre : Toe Fat
 

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URIAH HEEP - Into The Wild (2011)
Par GEGERS le 17 Mai 2011          Consultée 4517 fois

Alors que DEEP PURPLE joue les pachas, accumulant les tournées et ne parvenant pas à trouver le temps (ou l'envie) de donner un successeur à l'excellent Rapture of the Deep (2005), URIAH HEEP fait pour sa part preuve d'une activité frénétique. Depuis la sortie d'un sommeil long de 10 ans en 2008 du mitigé Wake The Sleeper (qui avait néanmoins l'intérêt de rappeler l'existence de ce dinosaure du hard-rock), le groupe britannique accumule les sorties : bootlegs officiels, rééditions, compilations, jusqu'à cet Into the Wild qui, ne laissons pas durer le suspens, constitue une excellente surprise en ces temps prêtant plus à la morosité qu'à l'enthousiasme.

Il est certain que Mick Box, seul survivant du line-up originel, sait encore parfaitement mener la barque de cet éternel second couteau du style, longtemps taxé de pâle copie du groupe de Ian Gillan. La filiation avec DEEP PURPLE n'échappera à personne, même aux oreilles les moins affutées. Le clavier de Phil Lanzon, omniprésent sur chacune des 12 compositions que compte ce nouvel album, se fait le principal moteur de cette similitude, apportant une touche 70's prononcée à l'ensemble. Mais là où DEEP PURPLE accroché à ses racines blues a tenté d'apporter une complexité certaine des ambiances chiadées, URIAH HEEP, pour sa part, se fait désormais le porte-voix d'un hard-rock bien plus mordant et direct, visiblement désireux de se faire énergique et efficace. La voix puissante de Bernie Shaw aidant, il faut reconnaître que la formule fonctionne plutôt bien, servie par une production irréprochable et une envie d'en découdre provoquant un irrépressible élan de sympathie.

Il y a du bon, du très bon même, sur cet album. Et cela commence dès le riff dantesque du titre d'ouverture, "Nail On the Head", qui se punaise au cerveau comme une mouche des champs à un étron frais. Non content d'avoir trouvé un riff efficace, le groupe le tourne en boucle durant plus de 4 minutes, provoquant ainsi une impression de répétition, mais séduisant tout de même grâce à sa fraicheur et son enthousiasme. S'ensuit un phénoménal "I Can See You" qui, doté d'une rythmique frénétique, ravira tous les nostalgiques de l'URIAH HEEP des années 80. Alternant hard FM (le titre éponyme "Into the Wild"), hard-rock bluesy ou tirant même parfois vers le heavy, le groupe britannique prouve qu'il est encore capable d'enrichir sa discographie de morceaux dignes d'intérêt et parfaitement ancrés dans leur époque, bien qu'honorant constamment le passé du groupe.
Riche et varié, l'album souffre tout de même de passages à vide (les dispensables "Money Talk" et "Southern Star"), mais brille bien souvent grâce à des titres d'une pureté et d'une beauté que seul un mastodonte aguerri pouvait nous proposer. On frissonne de bonheur à l'écoute du pur hard-rock "I'm ready" (ce titre aurait fait un carton il y a 25 ans !), ou du hard orienté 70's de l'épique "Trait of Diamonds", fausse ballade dotée d'une remarquable montée en puissance que n'aurait pas reniée RAINBOW. On se rappelle avec nostalgie une époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, à l'écoute de la power-ballad "Kiss of Freedom", tout en admirant les capacités d'adaptation d'un groupe qui a su rebondir malgré un précédent album en tous points inférieur. Et lorsque Bernie Shaw se fait crooner à l'occasion de "Hard Way to Learn", titre final magnifique qui aurait pu être composé par WHITESNAKE on se dit qu'une dose d'authenticité et de réussite dans la simplicité fait parfois un bien fou.

Avec Into The Wild, URIAH HEEP n'a aucunement la prétention de livrer un nouveau chef-d'oeuvre (la discographie du groupe en compte suffisamment), mais il ne fait aucun doute que ce nouvel album (le 22ème !) est à classer parmi les très bonnes surprises de cette année 2011, témoignant d'un groupe à l'inspiration et au talent intacts, malgré des redondances et coups de mou, bien facilement pardonnables. Désireux d'acquérir enfin une reconnaissance fort méritée, le groupe livre ici un cri qui doit être entendu : sa musique doit être appréciée ici et maintenant. Alors, ne boudons pas notre plaisir, et célébrons URIAH HEEP !

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   GEGERS

 
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- Phil Lanzon (claviers)
- Russel Gilbrook (batterie)
- Bernie Shaw (chant)
- Mick Box (guitare)
- Trevor Bolder (basse)


1. Nail On The Head
2. I Can See You
3. Into The Wild
4. Money Talk
5. I'm Ready
6. Trail Of Diamonds
7. Southern Star
8. Believe
9. Lost
10. T-bird Angel
11. Kiss Of Freedom



             



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