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MUSIQUE CONTEMPORAINE  |  B.O FILM/SERIE

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- Membre : Bande Originale De Film

John WILLIAMS - Harry Potter And The Prisoner Of Azkaban (2004)
Par OLOW_GRAM le 1er Juillet 2005          Consultée 6490 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Et encore une nouvelle aventure pour John Williams. Après la trilogie des « Indiana Jones » et celle des « Star Wars » (les deux trilogies en vérité), c’est à lui que revient la musique de la saga « Harry Potter » qui compte quatre films (le dernier pour fin 2005) et une série littéraire encore inachevée. J’ai choisi d’écrire sur cette musique car je trouve que c’est la plus « spéciale » et intéressante de la saga des « Harry Potter ». John Williams reprend des thèmes des deux premiers films mais avec une dimension nouvelle, une dimension plus moyenâgeuse, plus diversifiée, plus comique, qui passe d’une émotion à son opposée rapidement, en quelques filets de notes.

Je disais donc que cette musique se démarque des deux autres par son côté médiéval et la diversité de ses thèmes. Dans le premier film, il met en place l’univers musical, les ambiances sonores avec le fameux « Hedwig’s Theme ». Mais autour de cela, seulement quelques trames musicales se démarquent de cette ambiance sonore, des événements qui ne sont pas présents dans les autres films et qui ont droit à leur thème respectif, comme « The Chess March », ou le thème du « Quidditch ». Dans le second volet, c’est la même chose, l’univers est là, les thèmes sont empruntés au premier volet, avec « Gilderoy Lockhart » et « The Duel Scene » comme thème que l’on peut remarquer.

Dans ce dernier volet, la musique est changée. John Williams nous montre une autre facette d’Harry Potter, plus fantastique, plus torturée également. J’ai pu décompter pas moins d’une douzaine de thèmes différents et remarquables. « Aunt Marge’s Waltz », le premier thème nouveau qui apparaît est, comme l’indique son nom, une valse. Un léger hautbois ouvre la danse, léger, par quelques petites notes aériennes. Puis il est rejoint par un violon, puis deux, puis une flûte... et à mesure que la musique avance, on se tourne vers une valse enflammée qui se termine en tourbillonnant dans les airs par un accord magistral. Ce thème est empreint d’ironie, et d’un comique propre à John Williams.

Ensuite, vient le « The Knight Bus theme ». Il commence extrêmement doucement, par quelques notes piano du basson, puis tout à coup, le démarrage, une explosion d’instruments qui nous guide vers un morceau style jazz, avec des cuivres, des bois et des percussions. Il y a même un accordéon au milieu. Ce thème accompagne la course enflammée du magicobus dans les rues de Londres.

Le thème « Apparition on The Train » n’a rien a voir avec ce qu’on aura pu entendre chez John Williams, ou du moins dans les Harry Potter... ce thème est effrayant, vous file la chaire de poule qui elle-même s’enfuie dans son poulailler. Le renard n’est pas loin, et cela se sent. Il a réussi à transmettre au spectateur et à l’auditeur une « sensation ». Une angoisse latente, un suspens, l’inquiétude qui approche.

« Double Trouble », invention de John Williams, pour nous dire que « Something Wicked this way comes »... une petite chorale nous chante cet air aux inspirations médiévales avec une flûte en bois, un clavecin et des formules propres à cette époque. « Buckbeak’s Flight » est un thème qui rappelle un peu son travail sur Star Wars Episode II avec le « love theme ». Les mêmes envolées de cordes, avec de longues et grandes notes. Mais ce que ce thème a de remarquable est son début, il commence par un solo de percussion tonitruant, de timbales et grosse caisse uniquement. Pour ensuite provoquer l’envolée des bois. Contraste qui donne cette dimension inventive aux thèmes de John Williams.

« A Window To The Past», ce thème, le la de la série des Harry Potter a avoir cette dimension mélancolique, dramatique. Un solo de flûte au début, avec un rythme ternaire qui fait languir les notes les plus longues, qui renforce la tristesse. L’émotion est vraiment au rendez-vous dans ce troisième opus, dans l’histoire, et également dans la musique qui en est complètement différente. Il y a ainsi beaucoup d’autres thèmes, tel celui du livre, un thème comique. Le thème de « The Patronus Light », constitué exclusivement de chœurs, le thème « Forward To Time Past », où il inclut un « tic tac » incessant pour nous rappeler que le temps leur est compté, rajoutant une sorte d’empressement. Le « Hagrid The Professor », exclusivement joué par deux hautbois aux sonorités dures et médiévales, rappelant sans problème le Moyen Age.

Il y a toutefois une partie d’un thème qui est plus empreint d’émotion que tout autre. En quelques secondes seulement. Le « Saving Buckbeak »... la ligne mélodique est soutenue par les violons. C’est une musique douce bien qu’insupportable, mais on ne sait pas trop pourquoi, inquiétante. Il y a essentiellement des violons, violoncelle et contrebasse, tous dans les graves. Puis un léger crescendo, qui va en s’augmentant, petit a petit. Aux Environs d’une minute 34, le ton mineur du morceau est accentué, crescendo, quelques cloches, les graves soutiennent l’ensemble de l’orchestre. De plus en plus d’instruments sont là, et tous, en un souffle finissent sur une notre en l’air, comme en apnée. Puis ensuite un marimba, tout doux, régulier, tient le temps, tient une sorte de suspens.

Il y a toute sorte de petits thèmes additionnels dans les grandes lignes, comme celui de la « The Whomping Willow and The Snowball Fight », qui donnent de la vie au film, plus de vie qu’il n’en avait dans les autres ou bien une musique jazzy qui n’apparaît pas dans la B.O, celle du cours de DCFM, moment convivial aussi, où tout le monde s’amuse. On voit les personnages évoluer, devenir ado etc... et la musique les accompagnent dans leurs activités quotidiennes, de la bataille de boule de neige à une réunion dans une chambre. Enfin, trois genres se rencontrent dans la musique de John Williams, la valse, le jazz et la musique médiévale. Trois styles complètement différents qui donnent au film une réalité en trois dimensions ^ ^.

Le changement de réalisateur a sûrement été une inspiration pour John Williams qui a vu que la dimension du film a changé, l’ambiance également, ce troisième opus devient plus sombre, et bien soit ! Le film et la musique accompagne ce changement, changement d’autant plus important, d’autant plus sombre que le héros entre dans l’adolescence... ^^
La musique rend en compte ce qu’il se passe dans le film, plus que dans les autres. Elle accentue l’émotion, l’humanité, sur le rapprochement entre les êtres, sur l’amitié, l’amour, fraternel, paternel et maternel. C’est une des plus grandes musiques de John Williams, et il a su composer une troisième musique en innovant, en se servant des bases déjà construites pour aller de l’avant. Ce qu’il n’a pas vraiment su réaliser pour la saga Star Wars, et particulièrement pour le dernier épisode de celle-ci.

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1. Lumos! (hedwig's Theme)
2. Aunt Marge's Waltz
3. The Knight Bus
4. Apparition On The Train
5. Double Trouble
6. Buckbeak's Flight
7. A Window To The Past
8. The Whomping Willow And The Snowball Fight
9. Secrets Of The Castle
10. The Portrait Gallery
11. Hagrid The Professor
12. Monster Books And Boggarts!
13. Quidditch, Third Year
14. Lupin's Transformation And Chasing Scabbers
15. The Patronus Light
16. The Werewolf Scene
17. Saving Buckbeak
18. Forward To Time Past
19. The Dementors Converge
20. Finale
21. Mischief Managed!



             



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