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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

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Bernard LAVILLIERS - Tout Est Permis Rien N'est Possible (1984)
Par BAYOU le 4 Février 2015          Consultée 4985 fois

1984. Peut-être LAVILLIERS a-t-il été traumatisé par le livre de George Orwell ou par le tournant de la rigueur de la gauche au pouvoir, ou encore d’avoir déraciné un baobab au Brésil en faisant ses abdos, mais le disque qu’il sort cette année est certainement le plus mauvais de sa carrière.
C’est pourtant Tardi qui en dessine la pochette, presque une caricature de Nanard dans le genre 'macho/gros bras/t’as vu mes muscles/t’es pas content, je vais t’en coller une', le tout avec une couleur orange bien criarde.

On ouvre avec "Le Bal" (j’ai résisté à la blague à deux… balles), le genre de chanson très variété aux paroles plutôt niaises et à l'ambiance vaguement tropicale, bâclée vite fait afin d’avoir une entame bien accrocheuse pour l’auditeur lambda.
"La Fleur du Mal", quoique mieux écrite (pas vraiment difficile), regorge de clichés et de poncifs (la chambre d’hôtel, la femme fatale, l’amour qui tue, la référence à Charles Baudelaire) et semble être un mélange de plusieurs autres chansons de son répertoire, mais le rythme lourd et pesant de la chanson, puis la violence électrique donnent de la puissance aux propos.

On replonge dans la mièvrerie acoustique avec "Des milliers de baisers perdus", on a l’impression que LAVILLIERS a perdu le sens de la formule, perdu le sens du texte, c’est le genre de chanson vite écoutée, vite oubliée.
Une batterie lourde scande le début de "Tout est Permis rien n’est possible" avec encore des éléments piqués à ses anciens textes. Le milieu de la chanson ressemble aux "Barbares", mais là encore le chanteur s’autoparodie.

"Chinatown Paris 13ème" verse dans la pathos, à l'ambiance anxiogène. LAVILLIERS y décrit un quartier rongé par les gangs et la drogue. C’est lourdaud, empâté, caricatural, du LAVILLIERS bas de gamme.
Avec l'indigeste "On se cherche tous une mama" au tempo tropical, la pire chanson de l’album, l'artiste touche le fond, le gloup ultime.
Le supplice continue avec "Carmencita" aux chœurs féminins loupés dans une vaine tentative d’ambiance brésilienne suave.

Et après les bas-fonds du XIIIème, on se farcit les villes dortoirs de la banlieue de Lyon. Feyzin, les Minguettes, avec une certaine Barbara. Encore une mièvrerie.
Le calvaire se termine avec "Entrée des Artistes" qui complète le remplissage de cet album bâclé, lourdingue et boursouflé.

L’album, à juste titre, n’a pas connu un grand succès, à cette époque. On peut penser LAVILLIERS usé, fini, à court d’idée.

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- Jean-Paul 'Hector' Drand (guitare électrique)
- François Bréant (claviers)
- Emmanuel Lacordaire (batterie)
- Pascal Arroyo (basse)
- Dominique Mahut (percussions)
- Alain Hatot (saxophone)


1. Le Bal
2. La Fleur Du Mal
3. Des Milliers De Baisers Perdus
4. Tout Est Permis, Rien N'est Possible
5. Chinatown, Paris 13ème
6. On Se Cherche Tous Une Mama
7. Carmencita
8. Lyon Sur Saône
9. Entrée Des Artistes



             



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