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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

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- Style : Léo Ferre , Sanseverino, Claude Nougaro
 

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Bernard LAVILLIERS - Arret Sur Image (2001)
Par BAYOU le 18 Mars 2015          Consultée 3159 fois

Quatre ans sont passés depuis le dernier album, LAVILLIERS attaque les années 2000 avec une pochette aux couleurs criardes.
Le début de l’album renoue avec le LAVILLIERS classique, "L’or des fous", et "Iracema", deux textes bien écrits qui traitent des sujets fétiches de notre homme (l’amour, le Brésil, les femmes) puis la chanson-phare, celle qui est devenue quasiment sa signature, "Les mains d’or". Cette chanson dédiée à son père qui était ouvrier glorifie la fierté des travailleurs et s'épanche sur la fermeture des usines. LAVILLIERS se fait conteur, narrateur de la disparition d’une industrie, celle des hauts-fourneaux. On sent que ce texte draine du vécu, de la souffrance, du drame.

Mais, après ce départ tonitruant, et cette chanson extraordinaire, l’album s’essouffle : "Fleur pourpre" dont le tempo et le texte sont une sorte de remix de différents titres déjà enregistrés, n’est pas mauvaise, mais c’est du réchauffé. "Saudade", dans la même veine, est moins réussie. Nanard serait–il devenu écolo au point de faire du recyclage ?

"L'empire du milieu" poursuit dans ce style, histoire de ministres corrompus, de flingue, de dollar, enfin bref l’univers 'gros dur au cœur tendre qui aime les putes' et la chanson se termine bizarrement par Comme le disait si bien la grande Signoret / La nostalgie petit n'est plus ce qu'elle était, le genre philosophie à deux balles. On a du mal à penser que ce mec a écrit dans le même album "Les doigts d’or".
Et on continue sur un rythme reggae avec "Délinquance" puis "Les tricheurs" qui en remet une couche sur les mecs en costard/cravate pétés de thune et modernes.
Ecoute Bernard, c’est bon là on a bien pigé le message, halte au feu !

"Octobre à New York" enfile aussi les clichés avec des chœurs qui veulent faire anglais. Des mots mis bout à bout par hasard ne sauraient constituer une chanson. Ceux qui sont restés ont eu raison de zapper "La dernière femme" pour arriver sur "Solidaritude", un thème sur la mer et la musique que Nanard développera dans les albums suivants avec beaucoup plus de brio.
Pour terminer sur un gros flop, une version des "Feuilles mortes" en mode salsa. Coup de bol, Prévert n’a pas entendu la version, ayant préféré mourir avant.

Trois bonnes chansons sur douze, on prend l’eau chez Nanard avec le siècle nouveau.
Heureusement, "Les mains d’or"!

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- Bernard Lavilliers (chant, guitare)
- Pascal Arroyo (basse)
- Georges Baux (claviers)
- Frédéric Jacquemin (batterie)
- Marco Papazian (guitare)
- Deena Miller (chœurs)


1. L'or Des Fous
2. Iracema
3. Les Mains D'or
4. Fleur Pourpre
5. Saudade
6. L'empire Du Milieu
7. Délinquance
8. Les Tricheurs
9. Octobre A New York
10. La Dernière Femme
11. Solidaritude
12. Les Feuilles Mortes



             



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