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- Style : The Monkees , The Beatles , Paul Mccartney , George Harrison , Al Kooper, The Lemon Twigs
- Membre : John Lennon , Ringo Starr , Randy Newman

Harry NILSSON - Flash Harry (1980)
Par LONG JOHN SILVER le 2 Janvier 2017          Consultée 1570 fois

Harry est parti précipitamment de chez RCA, le voilà finalement signé sur le label Mercury, mais la vie d’Harry n’est pas un long fleuve tranquille. Voilà que quatre ans après Mama Cass, Keith Moon décède – au même âge (32 ans) - dans la même pièce de son appartement Londonien*. NILSSON décide de se séparer de l’endroit aussitôt revendu à Pete TOWNSHEND. L’ami américain choisit de s’ancrer à L.A qui n’est pas forcément l’endroit le plus recommandé pour mener une vie (plus) paisible. NILSSON n’a jamais été connu pour façonner un plan de carrière, c’est un jouisseur avant tout qui se dit de plus en plus écoeuré par le business. L’échec commercial de Knnillssonn l’a marqué, néanmoins il entreprend un come-back au tout début des 80’s, après trois ans de silence, autant dire une éternité pour l’époque. Dès 1979, NILSSON parvient de nouveau à réunir en studio de sacrées pointures, dont certaines sont devenues récurrentes depuis 1971 : Van Dyke Parks, Lowell George, Klaus Voorman bien sûr. Ringo toujours prêt à filer un coup de main aux amis. Les hommes de l’ombre – tous des potes au passage – ont toujours répondu présents pour enregistrer avec Harry : Danny Kortchmar, Jim Keltner, Bobby Keys. Et pour donner de la consistance à la crème, Steve Cropper tient le rôle de producteur, amenant avec lui Donald "Duck" Dunn afin de tenir la basse ça et là et d’ajouter un nom à cet aréopage de musiciens et arrangeurs reconnus. Ces gaillards ont enregistré un nombre incalculable de disques, impossible d’échapper à leurs noms sur les crédits aussitôt qu’on en possède un certain nombre chez soi.

Steve Cropper s’attache la plupart du temps à donner beaucoup de clarté au rendu sonore d’un album sur lequel Harry s’est beaucoup reposé sur les contributeurs qui l’entourent. Il est vrai qu’à la même période il travaille aussi sur la B.O du film de Robert Altman : Popeye. Pour le compte des studios Disney. Harry effectue d’ailleurs une pause dans l’élaboration de Flash Harry pour se consacrer pleinement à la musique du film, en compagnie de Van Dyke Parks, choisi pour diriger le score. Difficile de déceler une cohérence solide en suivant le fil de cet album, on se demande parfois si Harry lui-même y est vraiment. Surtout parce qu’on est surpris d’entendre chanter Eric Iddle au tout début du disque. L’ami des Monthy Python y va – seul au micro - de son panégyrique burlesque en mode music-hall sur « Harry », puis Harry apparaît enfin sur « Cheek To Cheek », la deuxième piste signée Lowell George et Van Dyke Parks. Toujours en mode kitsch. Ça a beau être sympa et bien torché, ça tombe à côté. Lorsqu’on entend le timbre écorché de NILSSON, on se doute que le gaillard n’a pas fait grand chose pour ménager efficacement son organe. La toujours chaloupée « Best Move » reste très smooth, trop. Plus loin, « How Long Can Disco On » est une pochade coécrite avec Ringo, suivant les humeurs anti-disco de l’époque, surtout ici pour affirmer la primauté du reggae. L’ironie n’a pas disparu. Alors? il lui reste aussi et tout de même son incroyable sens de la musicalité. Prenons pour exemple « I’ve Got It », titre qu’il a coécrit en compagnie de Perry Botkin Jr, son complice le plus ancien sur cet album** : il s’agit d’un morceau Jazz/funk sur lequel Harry fait littéralement merveille en terme de souplesse vocale.

L’album est parsemé de moments plus ou moins troublants, notamment avec cette reprise de « Old Dirt Road », coécrite avec Lennon, publiée par John sur Walls And Bridges en 1974. Lennon qui s’apprête lui aussi à revenir en 1980. On sent une forme de lassitude dans la voix de Harry, il est vrai que le texte peut s’y prêter. S’ensuivent « I Don’t Need You » et « Rain ». On dirait que les mots se suffisent à eux-mêmes, le chanteur semble au bout du rouleau. Cependant, il sait rester digne à chaque fois, « I Don’t Need You », une ballade piano/voix au départ, rappelle ses covers de Randy NEWMAN, on connaît pire référence. « Rain » est plus intéressante, elle part sur une fausse piste mais dévie très vite sur un rythme reggae. Harry a toujours aimé le reggae, il le démontre ici de la meilleure des manières, usant de sa voix écorchée pour atteindre des accents plus vrais que nature. Une prouesse non négligeable. Et puis Harry sait aussi se montrer captivant, « It’s So Easy », funk lancinant, rappelle les TEMPTATIONS de « Papa Was A Rolling Stone », les ambiances poisseuses de la prod, les guitares en cot-cot font de ce titre un moment contemplatif et suave. Mais la probable meilleure idée du disque se révèle toutefois être une cover écrite par celui qui avait ouvert l’album : Eric Iddle. Tout le monde connaît « Bright Side Of Life » depuis que La vie de Brian a acquis son statut de film culte incontournable. À l’époque, ce n’est pas encore un hymne, NILSSON se l’approprie sans user des célèbres sifflets qui accompagnent le refrain, c’est un orchestre qui tisse une toile de plus en plus présente derrière sa voix. Superbe reprise. On se sent tout de suite mieux après avoir écouté ça.

Autant en rester là, car après cette chanson, les bonus contenus dans les rééditions du disque ne veulent plus dire grand chose. Allez, précisons – pour la route – que la version alternative de « Old Dirt Road » nous paraît meilleure que celle incluse originellement, Harry y applique plus de niaque. Les trois autres chansons sont des essais pas vraiment concluants de titres funk et reggae, on comprend pourquoi ils ont été écartés originellement. Harry y semble toujours un peu plus las. Non : mieux vaut se dire (presque) adieu avec « Bright Side Of Life », alors que Flash Harry ne sera initialement publié qu’au Royaume-Uni et au Japon, puis attendra 2013 pour voir le jour aux USA. Toujours voir « le bon côté des choses », c’est par ces "famous (et ô combien symboliques s'agissant de l'énergumène) lasts words" que se conclut la carrière de chanteur de Harry NILSSON. Personnage atypique qui aura effectué un come-back aussi bref que son aîné John LENNON cette année-là et choisira de stopper sa carrière après l’assassinat de son ami le 8 décembre 1980***, un événement qui le bouleverse profondément. So long brother(s).

*Mama Cass y est décédée d’un accident cardiaque en juillet 1974, Keith Moon d’une overdose de médicaments en septembre 1978
** Perry Botkin Jr a collaboré aux arrangements de quelques titres de NILSSON, publiés avant sa signature chez RCA
*** La B.O de Popeye a été publiée début 1981, ensuite NILSSON signera et enregistrera très occasionnellement des chansons éparses dont les publications sont restées confidentielles

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   LONG JOHN SILVER

 
  N/A



- Harry Nilsson (chant 2-10, bonus)
- Eric Idle (chant sur 1)
- Ben Benay (guitare)
- Dany Kortchmar (guitare)
- Fred Tackett (guitare)
- Keith Allison (guitare)
- Lowell George (guitare)
- Donald 'dun' Duck (basse)
- Klaus Voorman (basse)
- Paul Stallworth (basse)
- Scott Edwards (basse)
- Bill Payne (claviers)
- John Jarvis (claviers)
- Van Dyke Parks (claviers)
- Malcolm Rebennack (piano)
- Fred Staehle (batterie)
- Jim Keltner (batterie)
- Rick Schlosser (batterie)
- Ringo Starr (batterie)
- Arthur Gerst (harpe)
- Bobby Keys (saxo)
- Jerome Jumonville (saxo)
- Jimmy Roberts (saxo)
- Wilton Felder (saxo)


1. Harry (eric Idle)
2. Cheek To Cheek
3. Best Move
4. Old Dirt Road
5. I Don't Need You
6. Rain
7. I've Got It
8. It's So Easy
9. How Long Can Disco On
10. Bright Side Of Life
11. Old Dirt Road (alternate Version) (bonus)
12. Feet (bonus)
13. Leave The Rest To Molly (bonus)
14. She Drifted Away (bonus)



             



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