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Harry NILSSON - A Little Touch Of Schmilsson In The Night (1973)
Par LONG JOHN SILVER le 16 Octobre 2015          Consultée 2006 fois

Les musiciens sont en place, pour l’occasion l’orchestre est accompagné par une section rythmique discrète, Harry est assis sur un tabouret face au pupitre où sont disposés les textes des chansons, plusieurs caméras filment la performance. Au fur et à mesure que se déroule la représentation, Harry aligne les clopes et enquille les verres de vin, esquisse un sourire espiègle alors qu’il manque d’anticiper une reprise, mais ne peut réfréner - ailleurs - un toussotement légèrement audible. Cependant, aussitôt que s’achève la session, l’orchestre se lève comme un seul homme pour applaudir à tout rompre l’enchanteur. Pas le public, puisque tout se passe à huis-clos, or il s’agit là d’un des très rares témoignages Live de la carrière de mister NILSSON.*

L’ami américain venait précédemment de passer par les studios de la perfide Albion afin d’y faire produire deux albums aujourd’hui considérés comme étant les sommets de sa discographie, ne serait-ce que sur le plan commercial. Son Of Schmilsson s’achevait d’ailleurs par un titre à forte connotation orchestrale, proche de la musique populaire que diffusaient les stations de radios pendant la première moitié du XXe siècle. De la musique de grand-mère aurait dit LENNON, comme lorsque McCARTNEY nous pondait « Honey Pie » ou « You Mother Should Know ». Alors Harry décide tout de go d’enregistrer un disque complet de reprises de standards de la musique populaire américaine dont certains figuraient au répertoire de Judy GARLAND ou encore de Frank SINATRA. Derek Taylor, un tout proche des BEATLES, se voit bombarder producteur des séances et peu importe si ce dernier est plus connu en tant qu’attaché de presse que comme homme de studio puisque Gordon Jenkins – arrangeur de Sinatra – est là pour conduire l’orchestre et prendre en charge ce qui a trait à la musique.

Certes depuis, de nombreuses stars de la pop ont trouvé particulièrement cool d’enregistrer des vieilleries pour en faire profiter le public : de Macca à Brian FERRY, en passant par Rod STEWART, BJORK, et même Mike Patton, avec un résultat toujours aussi lénifiant au bout. Néanmoins, à l’époque le précédent - le seul qui me vienne à l'esprit - porte le nom de Ringo STARR au travers de Sentimental Journey, son premier disque post-fab four, qui n’est toutefois jamais devenu un must have du genre en dépit d’une pochette très avenante. Bien sûr que ça compte ! D’ailleurs celle de l’objet dont il est ici question n’est pas mal non plus, elle nous présente un type goguenard au regard malicieux, deux badges sur le revers du col (Judy Garland enfant et Dinah WASHINGTON), une inévitable clope au bec qu’il s‘apprête à allumer avec ce qui ressemble à une bougie. Mais en est-on vraiment certain ? En tout cas cela semble beaucoup amuser le bonhomme qui apparait en photo.

Sans aller jusqu’à sortir tous les superlatifs de la création, A Little Touch Of Schmilsson In The Night, également enregistré en Angleterre, enfonce tout le beau monde cité plus haut ne serait-ce parce que la voix virtuose de NILSSON s’y promène en toute simplicité – le disque est bouclé en une semaine**, ce qui est inhabituel chez lui –; or elle brille par delà les orchestration luxueuses, pour ne pas dire surannées qui accompagnent ce type d’exercice. Difficile de ne pas être sensible au charme qu'Harry insuffle à « Lazy Moon », « Always », « What’ll I Do », « Makin’ Whoopee » ou encore « As Time Goes By ». Quant à « It Had To Be You », qui est probablement le plus célèbre de ces standards chez nous, il semble avoir été écrit pour lui.
Enfin, dans sa mouture originale, ce disque est court : 36 minutes de (bonne) récréation. Harry sait ne pas en rajouter, même si on sent qu’il prend énormément de plaisir à interpréter tous ces titres.

Reste tout de même qu’on classera cet album dans la catégorie « hors série » dans la disco de l’américain, un peu comme ce fut le cas pour Nilsson Sings Newman, dont la trame artistique est somme toute assez proche. Cela posé, on privilégiera plutôt le disque aux arrangements dépouillés paru en 1970, aussi parce qu’Harry se frottait au répertoire d’un de ses contemporains sans (vraiment) regarder dans le rétro. Évidemment, les lascars aux commandes de RCA firent la gueule en constatant que NILSSON ne poursuivait immédiatement pas sur les traces pop/rock de ses albums précédents, aussi parce qu’au fond ce dernier s’est toujours royalement moqué des résultats commerciaux de ses œuvres comme d'une guigne. Plus triste : cet opus sera le dernier où l’on entendra la voix du chanteur dans sa splendeur immaculée, car l’homme paiera bientôt fort cher ses pitreries liées à un régime alcool/drogues/tabac des plus éprouvants.

*Le concert fut filmé par la BBC quelques jours après les sessions d’enregistrement de l’album
** Quelques overdubs seront effectués un mois après à New-York

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   LONG JOHN SILVER

 
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1. Lazy Moon
2. For Me And My Gal
3. It Had To Be You
4. Always
5. Makin' Whoopee
6. You Made Me Love You
7. Lullaby In Ragtime
8. I Wonder Who's Kissing Her Now
9. What'll I Do
10. Nevertheless
11. This Is All I Ask
12. As Time Goes By
13. I'm Always Chasing Rainbows (bonus)
14. Make Believe (bonus)
15. Trust In Me (bonus)
16. It's Only A Paper Moon (bonus)
17. Thanks For The Memory (bonus)
18. Over The Rainbow (bonus)



             



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