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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

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Alain SOUCHON - Ecoutez D'où Ma Peine Vient (2008)
Par MARCO STIVELL le 14 Mars 2017          Consultée 3205 fois

Le 12ème album d'Alain SOUCHON ne devait pas en être un. Deux chansons seulement venaient d'être écrites pour un documentaire de la chaîne France 3, Le Chanteur d'à Côté, qui lui était entièrement consacré. Au final, le chanteur et ses musiciens ont puisé dans cette opportunité pour réaliser un album entier. Pour la première fois, Laurent VOULZY, occupé à son propre projet, est presque totalement absent et SOUCHON compose toutes les musiques, dont deux en compagnie de son fils Pierre.

Le voilà, notre rouquin hippie, posant sur une jolie photo en compagnie de l'âne Grisette que lui a offert son ami guadeloupéen. Cette photo résume bien l'esprit SOUCHON, entre sincérité, drôlerie, tendresse et camaraderie, et en même temps ce qui fait sa subtilité, son côté cynique, au profit de la nature et épinglant la société occidentale moderne. Si telle est l'intention comme dans certaines chansons de La Vie Théodore et autres, on peut être toujours partagé sur ce dernier point. La défense de la nature est indéniablement importante, s'en rapprocher est positif, le "retour à la terre" fait réfléchir, mais la société moderne a aussi ses bons côtés, comme de pouvoir écouter le dernier disque d'Alain SOUCHON par exemple ! Et alors que celui-ci n'est pas fameux.

Le chanteur a beau reprendre les éléments folk-rock habituels, convier Renaud Letang pour retrouver l'excellence d'Au Ras des Pâquerettes, le disque de 1999, la recette s'est émoussée, y compris au niveau des paroles. "Rêveur" (écrite avec David McNEIL) confirme l'impression dégagée par la pochette, avec un début qui mentionne l'univers hippie, très "cool", puis les troubles causés par les obligations du système occidental, les anciens révoltés gentils face aux businessmen qu'ils sont parfois devenus. Il est vrai qu'au moment de la crise mondiale des subprimes, cela prend toute sa signification, mais les jeux de mots douteux autour du CAC 40, bof !

Un autre détail qui dérange, c'est la tendance d'Alain SOUCHON à répéter, depuis quelques années, l'effet de citation de noms propres, énumérations de marques ou de célébrités. En deux chansons, on entend parler de Martin Luther King, de Janis JOPLIN, de Paris HILTON et d'autres, parfois dans deux vers suivis. Pourtant, "Les Saisons" part d'une bonne idée, avec sa description d'un amour qui évolue au fil du temps et du climat, même si la fin est pessimiste. De même, dans un autre registre, "Parachute Doré" sur les patrons (pas tous heureusement) qui s'en mettent plein les poches quand leur entreprise/usine est en train de couler. Mais enfin, dans celle-ci, "j'ai creusé, creusé la dette au lieu de me creuser la tête", franchement ?

Il ne faut donc pas s'attendre à de grandes prouesses d'écriture, plus souvent des tournures maladroites de formules bien connues par celui qui fut (et peut-être sera à nouveau) un grand auteur. Ce disque s'écoute parfois mieux avec une oreille de musicien, et encore. La touche folk est moins mémorable au bout de trois albums similaires, les mélodies restent peu en tête et beaucoup d'éléments semblent bien faciles. Ne parlons pas de la nouvelle version de "Bonjour Tristesse", du refrain fainéant de "Popopo", le titre caché et seule composition de VOULZY.

Pierre le fils tente de moderniser le son de Papa SOUCHON, mais "Sidi Ferouch" ne fonctionne aucunement, même pas dans ses paroles, et la pop exotique-caribéenne de "Parachute Doré", pourtant bienvenue et réussie d'un point de vue instrumental, est complètement hors-sujet. Les seuls morceaux qui se distinguent dans tous les domaines sont, éventuellement "8 m2", mais surtout "Elle Danse", qui prouve qu'encore dans ces années-là, Alain SOUCHON n'est jamais aussi bon que dans son écriture la plus sensible, auréolée d'une touche féminine, et les choeurs de Maud Chabanis y participent grandement.

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   MARCO STIVELL

 
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- Alain Souchon (chant)
- Ludovic Bruni (guitares)
- Laurent Vernerey (basse)
- Vincent Taeger (batterie)
- Vincent Taurelle (claviers)
- Denis Benarrosh (percussions sur 4)
- Maud Chabanis (choeurs sur 4)
- Hindi Zahra (choeurs sur 8)


1. Rêveur
2. Les Saisons
3. Écoutez D'où Ma Peine Vient
4. Elle Danse
5. La Compagnie
6. 8 M2
7. Parachute Doré
8. Sidi Ferouch
9. Oh La Guitare
10. Bonjour Tristesse (nouvelle Version)
11. Popopo (chanson Cachée)



             



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