Le 01 Décembre 2012 par BABAR

Linkin Park, ou le groupe que tous les gens de mon âge ont écouté au collège avant de passer à autre chose et de considérer ça comme "de la merde", à juste titre ou pas. Bon, les deux premiers album me semblent encore pas si mal mais bon... celui-ci, je me voyait mal l'acheter.

Cela dit, ça aurait été bête de critiquer sans savoir. Donc je suis allé faire un tour sur youtube pour écouter ça, bien que le style ne convienne absolument pas à mes goûts.

Alors première impression : est-ce si mauvais ? Non. C'est honnêtement bien moins plat et inexpressif que le précédent qui était juste horrible. "Burning in The Skies" est même franchement bonne. Suis-je en train de vivre une bonne surprise ?

C'est pas avec "When They Come From Me" que je vais me conforter dans cet avis. Du bruit insupportable sur un rap pas meilleur, le titre est raté. "Robot Boy" fait le paris de tester une espèce d'electro pop dans laquelle on retrouve des relents de l'ambiance de son prédécesseur. A chier donc. Le reste est dans la même veine, des titres qui sont au mieux ratés, au pire insupportables. Le mieux, ce sera donc "Iridescent" qui sort péniblement la tête de l'eau mais reste un morceau fait et refait une centaine de fois et dont on se lasse vite et "The Catalyst" qui s'écoute une fois avec un plaisir coupable mais pas deux. Le titre final aurait pu être correct si le chant n'avait pas été si horrible.

Bref, LP perd son style si particulier pour produire le même son que tout le monde (dans la continuité de l'album précédent quoi) et propose une tentative de soit disante expérimentation qui passe autant facilement qu'un homme adulte dans une chatière (ouais, comparaison de merde, je me mets au niveau).

Le 30 Novembre 2012 par HANS

"Et puis il y a "Still Loving You". Probablement la pire chose venue d'Allemagne depuis le nazisme."
Ha, ha. A 45 ans bien tassés, je viens de les voir en concert il y a quelques jours.
J'ai connu le groupe à 14 ans et oui, tels les derniers trouffions de la division Charlemagne (pour prendre tes références), je suis fier d'être encore parmi leurs fans les plus fidèles.
Ce qui me rassure, c'est que nous étions 5000 à les soutenir et à crier, dont des jeunes qui n'étaient même pas nés à la sortie de l'album !
J'espère qu'on les verra encore, qu'ils se reformeront !

Le 30 Novembre 2012 par LEO

Oubliés le décevant Cyclone et le mitigé Force Majeure!
TANGERINE DREAM commence très fort les années 80 avec ce superbe concert qui inaugure la période Johannes Schmoelling (qui intègrera le groupe fin '79).
Toute proportion gardée, Pergamon est un peu l'équivalent de Ricochet pour les eighties.
La formation retrouve l'inspiration qui lui avait fait défaut sur leurs 2 dernières productions en studio.
Et les trois musiciens ne vont pas s'arrêter là pour cette année 80 puisque Tangram va suivre peu de temps après (en réalité, ce concert donné en Janvier ne sortira qu'en 1986 et Tangram sera le 1er à paraître) et que le groupe composera la bande originale du film "Thief" (qui sortira en 1981 et qui elle est loin d'être inoubliable, contrairement à ce live et à Tangram!).

Le 30 Novembre 2012 par MR. AMEFORGéE

Les chansons d'amour, à notre époque, il est de bon ton de s'en moquer. Quelques plaisanteries grasses, des accusations de mièvrerie, non décidément, on ne mange pas de ce pain là.
Et puis Aragon arrive, fraîchement couronné du Gondor, avec ses mots. Et Ferrat, moustachu, avec sa voix. Et là, on pleure. Parce que l'amour, quand même, l'amour, merde. C'est beau et ça prend au coeur, tout simplement.

Le 29 Novembre 2012 par BAYOU

Merci pour vos différents commentaires et leur qualité.

C'est un encouragement pour continuer la discographie de cet immense chanteur.

Le 29 Novembre 2012 par EL PACHENKA

Il est également mon favori du groupe bien que je n'en sois pas fan. C'est un peu comme si "Automatic For The People" et le très moyen "Monster" s'étaient joints.

Le 29 Novembre 2012 par ILôNIL

"Je ne sais ce qui me possède /Et me pousse à dire à voix haute"... Bravo ! Comme d'autres, je salue l'initiative qui vous a poussé à vous emparer de ces magnifiques textes pour faire découvrir ou redécouvrir ces piliers de la chanson française ! Aragon chanté par Ferrat c'est tout juste, sublime, poignant, emporté et sensible... et étrangement actuel ! "Ah je désespérais de mes frères sauvages/ je voyais, je voyais, l'avenir à genoux" ! Je ne vous ferai pas l'affront de replacer cela dans le cadre politique actuel ! A ceux qui ne connaîtraient pas je dis : écoutez , écoutez, écoutez ! La puissance poétique s'incarne dans cet album, à l'heure où d'autres "se font clouer comme une affiche au mur et portent plainte pour coups et blessures", vous vous ferez vite une idée de ce que grand écart veut dire ! Après ça je ne peux plus rien pour vous... "J'aurais tant voulu vous aider/ Vous qui semblez autres moi-même/Mais les mots qu'au vent noir je sème/Qui sait si vous les entendez/Tout se perd et rien ne vous touche/Ni mes paroles ni mes mains/Et vous passez votre chemin/Sans savoir que ce que dit ma bouche". Gageons que ce ne sera pas le cas... et que vous écouterez !

Le 29 Novembre 2012 par A.T.N.

Tout à fait d'accord avec le cher collègue. R.E.M est un groupe assez moyen, qui essayait d'être rock sans vraiment l'être. Avec cet album, ils trouvent la belle essence d'eux-mêmes, un souffle, un son, une cohérence mélodique... et c'est effectivement leur meilleur, et je l'écoute régulièrement.

Le 29 Novembre 2012 par ALEX

Album très calme. Trop calme. Je l'ai acheté les yeux fermés vu la prestation du feu de dieu à laquelle j'ai assisté l'an dernier. Vu les super morceaux de la compil de singles "Here to Save Your Soul" (dont une putain de reprise du classique du Rock Good Golly Miss Molly).
Et là, déception. J'attendais plus de folie, plus de tempi énervés, plus de JERRY LEE LEWIS sous amphèt'.

2.5/5

Le 28 Novembre 2012 par SASKATCHEWAN

Un grand chanteur et un grand poète font un grand album. Jean Ferrat est sans doute celui qui a le mieux interprété Aragon, avec Léo Ferré. Là où les arrangements de Ferré ont beaucoup vieilli sur certaines chansons, ceux de Ferrat, discrets et justes, ont su passer l'épreuve du temps. Et quelle voix ! Que dire des textes, si ce n'est qu'Aragon a écrit l'amour comme personne. Ses poèmes passent très facilement en chanson, cela vient sans doute du fait que lui-même s'intéressait au lien entre chanson et poésie (à l'image d'un certain Victor H. qui n'a pas beaucoup été mis en chanson, hormis par Brassens).
Un très beau disque (et une très belle chronique pour le dire, merci).

Le 28 Novembre 2012 par BAYOU

Merci de ses encouragements LE OUISTITI

Il est prévu de chroniquer bientôt le volume 2 sorti en 1995, et des choses se préparent pour Ferré et Ferrat ......

Le 28 Novembre 2012 par LE OUISTITI

Merci infiniment pour cette chronique, Forces Parallèles devrait s’enorgueillir de parler des grands de la chanson française, il y a encore tant à faire découvrir aux plus jeunots, aveuglés par l'absence de talent manifeste de la "jeune chanson française" déjà agonisante.

Un Ferrat, un Ferré, un Reggiani, voilà quelques artistes qui méritent non pas de pesants hommages ou une mise en musée, mais au contraire d'en parler comme d'une musique toujours vivante, vibrante, touchante.
De Ferrat je garde en mémoire ces textes plus politiques, mais je vous invite à écouter son disque de 1995 nouvellement consacré à Aragon, c'est une autre perle dans une discographie qui en compte beaucoup.

Le 27 Novembre 2012 par WALTER SMOKE

Il en faut plus pour m'énerver, tes commentaires ne m'ont pas froissé, ils font même plaisir, et il ne faut pas hésiter à donner son point de vue ! Et effectivement, la compilation Rarities est à se procurer d'urgence, c'est une vraie mine d'or qui vaut le coup, sans compter qu'il condense le meilleur de Deserted Palace, malheureusement presque introuvable de nos jours, en effet - alors que le premier CD d'Essentials & Rarities...hum.

Pour ce qui est de La Cage, j'ai envie de dire qu' avec le temps, le mal est fait, en quelque sorte, même si en réalité pas mal de gens croient encore qu'Oxygène est son premier album. Mais il reste intéressant à écouter, même s'il sera dur de l'aimer. Voilà !

Le 27 Novembre 2012 par BABAR

Après deux premiers albums oscillant entre le bon et le moins bon, les Beatles sortent "a hard day's night"...
Bon, déjà, gros progrès : que des compos originales. Grosse régression : pas de George Harrison (à part au chant). Bref, autant être direct, ce troisième opus est bien au-dessus du premier et constitue un léger plus par rapport au second. Rien de transcendant cela dit. La chanson titre est excellente (notamment ce solo/interlude de piano/guitare) mais le reste de l'album est plus léger et on commence peu à peu à s'ennuyer de cette répétition inlassable, de cette musique unique légèrement modifiée à chaque titre. Bon, cela dit les morceaux sont globalement bons donc 3/5 ça paraît justifié.

En conclusion je rappellerais ce qu'un critique de l'époque (un certain Ray Block) avait dit à l'époque "The only thing that's different is the hair, as far as I can see. I give them a year." Si sa prédiction s'est avérée fausse, c'est surtout parce-que les Fab 4 ont réussi à changer leur musique pour lui donner un vrai attrait.

Le 27 Novembre 2012 par BABAR

What ? 3 pour celui-ci et 4 pour le précédent ? L'inverse aurait été plus juste. Ouais, j'envoie bouler tous les préjugés, cet album est l'un des meilleurs de la première partie de carrière des Beatles (sinon LE meilleur). Moins inégal, plus intéressant, moins répétitif et surtout moins vieillot, les Beatles proposent quelques sons qui claquent bien ("I Won't Be Long" et "Please Mister Postman" en tête). La reprise de "Roll Over Beethoven" est presque meilleure que l'original et c'est d'ailleurs le talent de George Harrison qui permet à cet album de surpasser le précédent. Certes en partie grâce à son chant sur cette reprise mais surtout grâce à son très bon "Don't Bother me", sa première compo avec le groupe.
Bon, j'aurais bien mis un bon 4 mais comme la moitié des musiques sont des reprises, un 3 suffira.

Le 27 Novembre 2012 par FREDZIAK

Evidemment mon avis est subjectif, tout comme l'est le tien. Et c'est justement parce que je ne le partage pas que j'ai voulu exprimer mon point de vue. J'espère n'avoir pas été trop "sec" en voulant contrebalancer ta chronique que tu as le mérite d'avoir écrite sur ce sujet un peu pointu et qui sur les faits me semble exacte. Je souhaiterais juste qu'un lecteur qui découvre cette page ne juge pas trop hâtivement cette musique. Je conseille à celui qui voudrait la découvrir de se procurer l'album Rarities sorti l'an dernier, à défaut de pouvoir mettre la main sur les disques originaux.

Sans nier la volonté de Jarre de faire sortir la musique expérimentale et électronique du cercle des initiés, ni même ses espoirs de faire de La Cage un succès commercial, je ne crois pas qu'on puisse affirmer que cette première expérience plutôt artisanale d'un jeune de 20 ans était destinée à être un tube. Donc, à mon avis, il faut se garder de l'analyser comme tel. Je pense que c'est justement pour éviter ça que Jarre a si longtemps hésité avant de "réexposer" ses productions d'avant Oxygène.

Le 27 Novembre 2012 par BABAR

Chaque fois que j'écoute cet album je me pose inlassablement cette même question : Comment ? Comment "ça" a pu plaire à ce point ?
Parce-que oui, il faut arrêter avec les conneries, j'adore les Beatles, Abbey Road, Sgt Peppers etc., mais ce premier opus est tout simplement mauvais. Chansons au mieux répétitives, au pire mièvre à souhait. De ce marasme de pop music inutile à part pour exciter les gamines de 13-14 ans, seuls "Please Please Me" (très bonne), "Twist And Shout" et "Love Me Do" sont vraiment bonnes. Sinon j'aime bien "PS I love You" et "Baby it's you" mais le reste est tout simplement mauvais.
En gros, les Beatles à l'époque c'était l'égal de Justin Bieber aujourd'hui (oui monsieur), ça marchait parce-que les pisseuses craquaient devant eux. Bon OK, ils avaient quand même un minimum de talent, mais rien à voir avec la suite. Ou alors le disque a très (très) mal vieilli ?

Le 27 Novembre 2012 par WALTER SMOKE

Bonjour Fredziak. Alors précisons deux ou trois choses :

- En ce qui concerne Deserted Palace, la profondeur envoûtante ne m'a pas sauté aux oreilles, cependant je pense qu'il s'agit d'un ressenti subjectif, qui ne touche pas forcément tout le monde.
Quant à la comparaison avec les groupes allemands, dont Tangerine Dream, il faut surtout comprendre par cette comparaison le fait que le groupe d'Edgar Froese s'est fixé un objectif et l'a relativement réussi, alors que Jarre s'en est fixé un autre et a échoué. Bien évidemment, ils ne sont pas comparables dans l'absolu;
- En ce qui concerne le single La Cage, la comparaison est tout aussi justifiée, car contrairement au morceau Happiness Is A Sad Song, composé et enregistré à la même période (la fin des années 60), il était envisagé pour vouloir être un tube, voire un concurrent potentiel à Popcorn; comme preuve, sa présence sur une compilation aux côtés de Michel Berger, Véronique Sanson ou encore Alain Souchon, qui sont loin de faire de l'expérimental ! Et n'en déplaisent à certains, la démarche de Jarre après avoir travaillé avec Schaeffer a toujours été plus ou moins liée au commercial - et c'est un jarrophile qui te dit ça !

Au plaisir :)

Le 27 Novembre 2012 par FREDZIAK

D'accord sur le fait que les sonorités de ce disques sont radicalement acides et que certains passages peuvent paraître inaboutis au regard des futures compositions de Jarre, mais cet album a pour moi une profondeur envoûtante que vous n'avez pas su relever. De plus, je ne comprends pas pourquoi vous tenez à le comparer aux productions de Tangerine Dream alors que ce disque est le fruit d'une commande pour apporter de courtes illustrations sonores, ce qui est un tout autre exercice que les longues ambiances planantes.

Le 27 Novembre 2012 par FREDZIAK

Ecrire une chronique sur La Cage en voulant à tout pris comparer ce morceau à un tube comme Pop Corn me semble être une erreur : c'est comme d'affirmer que les compositions de Bartok ne valent rien car la Danse des Canards a eu beaucoup plus de succès... Vision très étriquée de ce que "devrait" être la musique, donc chronique sans grande légitimité...