Holidays in Eden, l'album conspué, uniquement parce qu'il est pop. Pourtant, des albums pop de cette qualité-là, personnellement, j'aimerais en sortir.
Ce n'est ni plus ni moins que la continuité du travail entamé par Seasons End et même les deux précédents albums avec FISH. Holidays... ne perd pas plus qu'un autre sa teneur en mélodie mais aussi en classicisme marillionien. "Dry Land", "Cover My Eyes", "No One Can", "Waiting to Happen" et la chanson-titre, pratiquement tout le milieu de l'album en fait, s'ancre dans la bonne tradition pop-rock et c'est loin d'être aussi mauvais que le laissent entendre les personnes qui de toute manière n'aiment pas ce style de musique. Des hits potentiels comme "Cover My Eyes", "No One Can" et "Dry Land", on n'en écrit pas tous les jours, et c'est avec amertume qu'on s'aperçoit que ces chansons n'ont pas obtenu le succès qu'elles auraient mérité.
Et du côté 'progressif', il y a le titre "The Party" qui joue sur une certaine ambivalence chanson/instrumental (bien distincts d'ailleurs), ainsi que le début du disque avec le puissant "Splintering Heart" et la fin avec la géniale suite "This Town" / "The Rakes Progress" / "100 Nights", assez nocturne ainsi que le suggère ce dernier titre.
Que du bon.