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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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1999 Stupid Dream
2000 Lightbulb Sun
2001 Recordings
2002 In Absentia
2005 Deadwing
2007 Fear Of A Blank Plane...
2009 The Incident
 

- Membre : Blackfield, No-man, Steven Wilson , Japan, King Crimson, Storm Corrosion
- Style + Membre : Steve Hogarth & R. Barbieri

PORCUPINE TREE - The Incident (2009)
Par ELK le 8 Novembre 2023          Consultée 289 fois

Ensemble bien copieux que cet album qui paraît deux ans après l’excellentissime Fear Of A Blank Planet et le non moins recommandable E.P Nil Recurring! Quelle direction les Britanniques allaient-ils bien pouvoir prendre désormais pour continuer à innover et pousser encore le curseur de l’exigence ? Steven Wilson choisit d’aller un cran plus loin que l’album précédent, en proposant une pièce de 55’ à écouter d’un seul tenant, et un concept évoquant le sens de la vie autour d’un accident de voiture dont le narrateur est le témoin (je vous rassure, il ne se prend pas pour Claude Sautet pour autant). Et comme si cela ne suffisait pas, il y ajoute un second CD (ce sera la face 4 d’un double vinyle) à considérer comme un E.P de 20’35 cette fois accolé à l’album principal.
Inutile de dire que la capacité d’attention des auditeurs est donc soumise à rude épreuve à l‘écoute d’une œuvre très dense, gorgée de beaux moments et d’innovations, mais qui reste néanmoins un peu sur l’estomac tant l’ensemble, remarquablement produit et interprété comme de coutume, nécessite un haut niveau d’attention pour en capter toutes les saveurs.

Au sein du titre principal, malgré cette continuité d’écoute et le découpage en 14 sections finalement accepté par Steven, on distingue bien des pièces maîtresses et des moments de transition. Ainsi "The Blind House" est-il un bon titre d’introduction, avec de belles alternances entre gros riffs et passages plus pop, sans être aussi marquant cependant que les openers des derniers opus. "Drawing The Line" est au-dessus, plus entraînant et mémorisable, et disposant de belles lignes de batterie et de guitare lead. "The Incident" distille une ambiance inquiétante, avant de déployer de gros riffs et une seconde partie plus lumineuse ("I Want To Be Loved") et intense.
Mais la pièce de résistance du disque 1 est incontestablement "Time Flies", titre remarquable (magnifique section centrale) ne souffrant que d’un défaut (de taille), celui de s’inspirer trop ostensiblement du "Dogs" de PINK FLOYD, ce qui est une faute de goût difficilement explicable pour quelqu’un d’aussi réfléchi et critique que Steven. "Octane Twisted" est un superbe titre, beaucoup plus crimsonien cette fois, et "I Drive The Hearse" une fin réussie mais pas totalement inoubliable. Les autres morceaux sont souvent relativement courts, et ont pour vocation de consolider l’édifice, au gré de parfois superbes mélodies ("Kneel And Disconnect"), de poussées de fièvre métal ("Circle Of Manias") ou de moments plus anecdotiques.
Sur le second disque, nous sont proposés quatre morceaux composés un peu plus collectivement. "Black Dalhia" qui nous offre une bien jolie mélodie au piano, est ainsi l’œuvre de Richard Barbieri. "Fliker" et "Bonnie The Cat" sont des compos du groupe au complet. Le premier est sympa mais un peu neutre, le second plus marquant et doté de superbes parties instrumentales (basse et batterie en tête) au service d’une ambiance inquiétante. Il nous reste "Remember Me Lover", pièce de 7’28 qui fait un peu la synthèse entre la période plus pop des porcs-épics et le virage davantage métal pris depuis In Absentia, sans être une nouvelle fois totalement imparable.

The Incident, finalement une petite déception, marque un temps d’arrêt dans la progression du groupe, ce que confirmera la tournée qui suivra. Steven en tirera les bonnes conclusions : quitte à tout faire lui-même, autant ne se fixer aucune limite et assumer désormais sous son propre nom; le groupe sera dès lors mis en sommeil pour 13 longues années.
Difficile cependant de rejeter une telle œuvre dont le (léger) manque d’inspiration ne peut pas totalement occulter le talent du 'meilleur des groupes inconnus du grand public' comme il a souvent été qualifié. Il y a dans l'opus beaucoup de guitare, du très bon chant et de renversantes lignes de batterie de Gavin Harrison qui en raviront plus d'un.
Objectivement, l’ensemble vaut 3,5, mais ma note reste cantonnée à 3 pour des raisons de cohérence avec celles des autres disques. Mais écoutez The Incident, vous passerez d’excellents moments.

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   (3 chroniques)



- Steven Wilson (chant, guitare, piano, claviers)
- Richard Barbieri (claviers, programmation)
- Colin Edwin (basses)
- Gavin Harrison (batterie)


- Disc One
- the Incident :
1. Occam's Razor
2. The Blind House
3. Great Expectations
4. Kneel And Disconnect
5. Drawing The Line
6. The Incident
7. Your Unpleasant Family
8. The Yellow Windows Of The Evening Train
9. Time Flies
10. Degree Zero Of Liberty
11. Octane Twisted
12. The Séance
13. Circle Of Manias
14. I Drive The Hearse

- Disc Two
1. Flicker
2. Bonnie The Cat
3. Black Dahlia
4. Remember Me Lover



             



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