Fabuleux Bruce SPRINGSTEEN ! Malgré le temps qui passe, il trouve encore le moyen de nous faire vibrer avec de beaux albums, construits sur des chansons d'à peine trois ou quatre accords. C'est ça le talent, ou je ne m'y connais pas !

Wrecking Ball est donc témoin de la colère du chanteur, nettement plus explicite que sur Magic et (bien sûr) Working on a Dream. Le son est gros et chargé, même si Bruce a changé de producteur on conserve la musique aux relents country-rock avec cordes, choeurs et tutti quanti. Après le sucré mais très beau "We Take Care of Our Own", Bruce enchaîne les tempi calibré folk-rock, l'apogée étant atteinte sur le celtisant "Death to My Hometown". Plus loin, on rencontre aussi les "longs" et épiques "Wrecking Ball" et "Land of Hope and Dreams" millésimé 2012, avec leurs envolées glorieuses de cuivres et de saxo (le dernier de Clarence ?...). En fait ce disque est à nouveau d'une grande unité musicale et qualitative, Bruce ne rompant vraiment avec ses habitudes que pour "Rocky Ground", un genre de r'n'b qui pourrait être plus sympathique si la rengaine n'était pas répétée ad-lib.

Les bonus sont eux aussi fabuleux, autant le dépouillé "Swallowed Up" que le festif "American Land", ici dans l'une de ses meilleures versions.