Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK  |  STUDIO

Commentaires (2)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Bon Jovi, Lone Justice, Bonnie Raitt, Bob Seger , John Mellencamp , Tom Petty & The Heartbreakers
- Membre : Roy Bittan , Max Weinberg , Garry Tallent , Danny Federici , Clarence Clemons , Little Steven, Patti Scialfa
- Style + Membre : Nils Lofgren

Bruce SPRINGSTEEN - The Wild, The Innocent & The E Street Shuffle (1973)
Par SUNTORY TIME le 23 Mars 2010          Consultée 8076 fois

Bruce SPRINGSTEEN est un homme pressé. Après Grettings from Asbury Park New Jersey, paru au tout début de l’année 1973, il s’empresse de sortir son deuxième album, lui aussi au titre à rallonge : The Wild, the Innocent & the E Street Shuffle. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la surprise est au rendez-vous. En effet, ce nouvel opus ne ressemble guère à son prédecesseur. Si Grettings (…) présentait une multitude de chansons de durées moyennes, The Wild (…) nous propose seulement sept chansons dont quatre dépassant allègrement les sept minutes.

Musicalement aussi la surprise est de taille : une flopée de cuivres et de violons décorent les différentes compositions. C’est une véritable fanfare qui ouvre joyeusement l’album avec un « E Street Shuffle » particulièrement dansant. L’ambiance est à la fête, comme sur « 4th July, Asbury Park », plus connue sous le nom de « Sandy », une histoire d’amour se déroulant le jour de la fête nationale américaine, au son de l’accordéon de Danny FEDERICCI. On retrouve cet aspect fanfare sur « Wild Billy’s Circus Story », le titre le plus faible de l’album.

Les morceaux d’anthologie sont les dernières pistes de l’album (la face B du vinyle originel). Le sublime «Accident on 57th Street » avec son piano délicat est une pièce gorgée d’émotions, complétée par des chœurs féminins. « Rosalita » est un pur moment de folie douce, le jeune E Street Band se déchaine dans cet hymne à la joie déjanté au rythme du saxo de Clarens CLEMONS et le lyrisme infatigable d’un SPRINGSTEEN enthousiaste. Le premier grand classique de Bruce.

Quant au dernier morceau, il s’agit du plus long de la composition studio de SPRINGSTEEN avec presque dix minutes au compteur. « New York City Serenade » est un mariage étonnant de plusieurs styles : l’intro au piano transite du classique au jazz en quelques secondes, avant de passer à la chanson à proprement parler, où SPRINGSTEEN murmure plus qu’il ne chante, enveloppé de violons un poil trop sirupeux, et de chœurs gospel qui redynamisent soudainement le morceau vers la fin.

SPRINGSTEEN est encore très imprégné du style DYLAN, vu les textes interminables, et la façon de chanter qui rappelle parfois le Barde, même si la voie rauque et puissante du gars de New Jersey est bien plus agréable à entendre. La réalisation s’est beaucoup améliorée par rapport au premier opus, qui fleurait bon l’amateurisme. Mais on ressent encore quelques maladresses qui empêchent l’album d’être une pleine réussite. Pourtant c’est sur le même schéma que l’apprenti Boss va construire son premier chef d’œuvre, Born to Run, deux ans plus tard. Car si Born to Run a révélé Bruce au grand public, sa réputation de bête de scène se fera avec le répertoire de Greetings (…) et d’E Street Shuffle. Des morceaux comme « Sandy » ou « Rosalita » sont aujourd’hui encore très souvent joués en concert et font désormais partie des chansons mythiques du Boss. On a tendance à oublier ces deux premiers disques, à tort.

Sans être un chef-d’œuvre, The Wild, the Innocent & the E Street Shuffle fait preuve de qualités, et il serait une erreur de passer à côté, en particulier pour « Sandy », « Accident … » et « Rosalita ». Ce qui est frappant c’est l’énergie et l’enthousiasme palpables des musiciens; ils prennent plaisir à jouer et ça s’entend nettement tant l’ambiance générale est festive, quitte à être un peu trop foutraque. L’album n’aura, comme son prédécesseur, qu’un succès local. Mais le futur Boss n’en démord pas pour autant. Il va faire vivre ses deux albums en live, et fera dire à un journaliste musical, un certain John LANDAU : « J’ai vu l’Avenir du Rock N’Roll, il s’appelle Bruce SPRINGSTEEN ! »

La suite fait déjà partie de la légende du Rock…

A lire aussi en ROCK par SUNTORY TIME :


ARNO
Future Vintage (2012)
Vous reprendrez bien un peu de daurade ?




Bruce SPRINGSTEEN
The Rising (2002)
New York, 9/11 ... le Boss raconte l'apocalypse...

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez





 
   SUNTORY TIME

 
   MARCO STIVELL

 
   (2 chroniques)



- Bruce Springsteen (chant, guitare, harmonica et mandoline)
- The E Street Band:
- Garry W. Tallent (basse, tuba)
- Danny Federici (accordéon, piano, claviers)
- David Sancious (piano, claviers, saxophone)
- Clarence Clemons (saxophone)
- Vincent Lopez (batterie)


1. The E Street Shuffle
2. 4th July Asbury Park (sandy)
3. Kitty’s Back
4. Wild Billy’s Circus Story
5. Accident On 57th Street
6. Rosalita (come Out Tonight)
7. New York City Serenade



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod