L’album de la reconnaissance. Il contient les deux hits imparables « People are people » et « Master and servant », qui seront deux francs succès mondiaux. Ils vont aussi rendre la vie plus agréable aux jeunes éphèbes, qui prennent un malin plaisir à brouiller les cartes en affichant ostensiblement un look des plus « dérangeants », cuir et métal dans le cas de Gore, ce qui,associé à sa mignonnette coupe de cheveux, m’avait conduit à l’époque à conclure bêtement à son homosexualité… En fait, il s'agit juste de l’influence berlinoise dans laquelle il baigne continuellement.

Dans cet album et pour la première fois, les personnalités se complètent, Gahan a enfin pris confiance en lui, nous fait découvrir sa splendide voix, si complémentaire de celle de Gore. Ce dernier compose quelques classiques et laisse à Alan Wilder le soin d’en faire des hits, c’est le cas de « Lie to me » et de « blasphemous rumours »… Et ça marche…

On retrouve d’ailleurs une compo d’Alan sur ce skeud : il s’agit de « If you want », plutôt réussie et porteuse d’une intense sophistication… Nous nous interrogeons toujours sur l’absence du génial Wilder à ce niveau dans les albums suivants : Gore refusera systématiquement ses compos… Wilder en aura marre… Un jour… Encore lointain…
Un mot sur Fletcher, là depuis les débuts, sert-il à quelque chose ? Certes il tape dans ses mains en concert, pour le reste… Le communiquant du groupe s’occupe des médias, des finances… Sa contribution musicale demeure un franc mystère… Il est censé être bassiste ?

Bref, ne boudons pas notre plaisir, le groupe de Basildon accède à la notoriété avec cet album.