Il y a des albums dont la portée historique est d'une évidence telle que tenter de les décrire à nouveau semble inutile. Pour autant, cet album culte d'IRON MAIDEN n'est pas exempt de défauts et d'approximations. A commencer par la basse galopante de "Invaders" qui ne parvient pas à masquer les lignes de chant pas très heureuses d'un Bruce Dickinson sauvé par son enthousiasme.

Evidemment, "Run to the Hills" et surtout "The Number of the beast" s'imposent en quelques riffs comme des classiques du heavy metal, des perles de construction et d’interprétation qui ne souffrent d'aucun défaut. De même, "The prisoner" et son refrain historique, ou encore l'épique "Hallowed be thy name", grandiloquent et opératique, sont d'évidents morceaux de bravoures qui mettent en valeur les grandes qualités du groupe de Steve Harris.

Néanmoins, la frénésie de l'oublié "Gangland" cache à peine les limites d'un album qui, s'il bénéficie d'une belle énergie apportée par l'arrivée de sang frais, pêche par un manque flagrant de mélodies réellement intéressantes et percutantes. Si c'est celui-ci qui est devenu "THE" incontournable dans la discographie de Maiden, il n'est pas pour autant le plus intéressant ou le plus abouti de la Vierge de Fer, qui proposera du matériel bien plus abouti et homogène par le suite.