Recherche avancée       Liste groupes



      
POP  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Mika, Billy Joel
- Membre : Angelo Branduardi
 

 The Illustrated Elton John Discography (2541)

Elton JOHN - Empty Sky (1969)
Par MARCO STIVELL le 21 Mai 2011          Consultée 7836 fois

Ils sont nombreux, les artistes talentueux à avoir commencé en cette année 1969. Les géants du rock progressif, Reginald Dwight... Ce dernier nom ne vous dit rien ? Il s'agit tout simplement du véritable patronyme d'Elton JOHN. Il a tout simplement fait, à la manière de Syd Barrett (de Pink Floyd) un mix des prénoms de deux musiciens qu'il vénère, John Baldry et Elton Dean. A 22 ans bien sonnés, le natif de Pinner, England publie son premier album, Empty Sky et s'impose d'emblée (sans pour autant connaître le succès) comme l'un des artistes majeurs de cette époque frontière, où le rock de l'ancienne époque passe le relais à un autre d'un nouveau son, plus élaboré même si des icônes d'avant comme les Rolling Stones vont subsister.

Que nous offre t-il donc ce Empty Sky ? Rien de moins qu'un pop-rock aussi vitaminé que charmeur, ponctué de moments plus "ballades", une alternance dotée de moments forts qui confirment déjà toute la classe de l'artiste. C'est qu'il sait y faire le bougre, pour nous proposer de bonnes plages au goût sucré et d'autres au goût plus corsé. A ce titre, le morceau-titre "Empty Sky" développe une ambiance pop-rock pur jus sur près de huit minutes trente ! Enfin "pur jus", il y a quand même ces moments plus doux où la flûte fait son apparition, mais la voix, le piano, la guitare et l'harmonica mènent globalement le tout avec entrain, on ne voit pas le temps passer. Le morceau a beau tourner autour de trois thèmes basiques, il est clairement inspiré.

La suite est du même calibre, partagé donc entre rock et ballades. La première est "Val-Hala", sucrerie pop qui se trouve ponctuée d'une belle partie de clavecin, tout comme sur "Skyline Pigeon" où il reste l'instrument principal. Nous sommes irrémédiablement plongés dans un décor aux tons similaires à ceux de la pochette, plutôt hivernaux. "Sails" annonçait aussi un début un peu dans le style (avant de virer finalemmet totalement rock), ainsi que la flûte douce de "Hymn 2000". Ces morceaux possèdent, grâce à l'emploi du clavecin ou dans leur mélodie, un côté "classisant", parfois proche du mouvement baroque. Mais cela reste très mesuré.

Les moments pop-rock sont aussi tout à fait louables, mais en dehors de "Empty Sky" se mettent surtout au service de chansons plus calibrées. Caleb Quaye, guitariste attitré d'Elton JOHN à cette époque, n'hésite pas à placer quelques riffs et soli puissants, et permet à des chansons comme "Sails" ou "Western Ford Gateway" d'être faussement sages. La première reste d'ailleurs le titre le plus rock de l'album après "Empty Sky". Il (Caleb le guitariste) ira à contrario donner un ton plus folk à l'excellent "Lady What's Tomorrow". L'orgue Hammond est aussi très présent sur ces titres, il mérite de toute évidence tout autant que la guitare électrique une certaine reconnaissance, en tant qu'instrument rock à part entière. Elton JOHN n'hésite pas à expérimenter, trop peut-être même parfois, comme sur le dernier morceau. En fait, "Gulliver" est une autre belle sucrerie qui aurait pu conclure l'album avec élégance, en étant suivie des "samples" des refrains des autres chansons du disque (ce qui reste une belle idée), mais l'artiste anglais a cru bon de foutre au milieu une récréation jazzy avec saxophone qui détonne beaucoup avec le reste et ne se révèle tout simplement pas indispensable. C'est bien le seul détail à regretter de cet album.

Un album mésestimé, trop méconnu et pour cause, il ne propose pas de réel tube comme le suivant aura "Your Song". Il est vrai que sur Empty Sky, le génie éfficace de l'artiste reste lui aussi, mesuré, mais l'album ne mérite pas pour autant de tomber dans l'oubli. Elton s'y impose comme un chanteur (cette voix !) et claviériste, réellement accompli, secondé par des musiciens plutôt bien impliqués.

A lire aussi en POP par MARCO STIVELL :


Lindsay ELL
The Project (2017)
Un must-have pas seulement country !




Vanessa CARLTON
Love Is An Art (2020)
Arty, indie, exigeant, passionnant !


Marquez et partagez





 
   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Elton John (chant, piano, orgue, clavecin.)
- Don Fay (flûte, saxophone tenor)
- Tony Murray (basse)
- Nigel Olsson (batterie)
- Roger Pope (batterie, percussions)
- Caleb Quaye (guitares)
- Graham Vickery (harmonica)


1. Empty Sky
2. Val-hala
3. Western Ford Gateway
4. Hymn 2000
5. Lady What's Tomorrow
6. Sails
7. The Scaffold
8. Skyline Pigeon
9. Gulliver/it's Hay Chewed/reprise



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod