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Elton JOHN - Tumbleweed Connection (1970)
Par MARCO STIVELL le 30 Mai 2011          Consultée 6702 fois

Après l'Angleterre baroque, Elton JOHN tourne son regard de jeune artiste couronné de succès vers l'ouest. Ce n'est non pas l'Irlande, mais bien l'Amérique qui attire de plus en plus notre visage pâle aux yeux cerclés d'écailles. La note est donnée, ce troisième album publié quelques semaines après le second (le contrat qui reliait Elton à sa maison de disques l'obligeait à sortir deux albums par an) sera lui aussi bien rempli - deux faces égales de plus de vingt minutes, tout le monde ne pouvait en dire autant à l'époque - et parlera de l'Amérique.

Les paroles sont toutes signées de Bernie Taupin (comme le disque précédent) tandis qu'Elton s'occupe de la musique. Tumbleweed Connection est ainsi un album qui mêle le rock et les ballades chères à Elton JOHN à cette fois du blues plus ou moins "black", du folk plus ou moins épuré et de la country plus ou moins fidèle aux canons du genre. Ces "plus ou moins" signifient que les chansons s'apparentent à ces genres, tout en conservant l'identité d'Elton, qui n'est pas du genre à chanter une chanson à l'harmonica avec une bottleneck-guitare à peine accordée, ou à danser en santiags tandis que joue un violon virevoltant. Pas pour le moment en tout cas. Mais quand on sait que Tumbleweed Connection est unique en son genre dans la discographie du maître, on se dit que le bougre n'est pas allé jusqu'au bout.

Qu'à cela ne tienne, l'album reste bon, et la plupart des chansons n'ont pas à rougir de cette tentative "go west, young man". Simplement, Tumbleweed Connection n'est pour une importante partie pas dénué de morceaux parfois longs (cinq à sept minutes) qui révèlent une certaine monotonie. C'est le cas dans sa première partie en particulier. "Son of your Father" et "My Father's Gun" sont réalisées sur le même calque, même si l'une est plus lente que l'autre. Le piano y est bien blues, annonçant une telle couleur et les chansons sont garnies de cuivres. Ceux-ci sont, et il va falloir s'y habituer, plutôt lourdingues. Les choeurs sont quant à eux impériaux et tentent de briser cette routine, notamment sur le final de "My Father's Gun". "Ballad of a Well-Known Gun" est doté d'un riff et d'une ambiance similaire. Le piano joue sur des "blue notes", les choeurs façon gospel sont chaleureux, on a un petit solo de guitare... Ca joue bien, il y a ce côté soul salvateur qui enlève à ce titre sa monotonie. Elton semble plus s'amuser sur des "Country Comfort" (exagérant son accent yankee) ou "Amoreena". Sur ce dernier, les instruments se laissent plus facilement aller, tandis que pour "Country Comfort", on a une belle ambiance... country, avec harmonica, pedal-steel et choeurs de rigueur. "Where to Now St. Peter" rentre aussi un peu dans cette catégorie, mais garde un côté folk plus réjouissant, une accélération bien pensée et un arrangement de guitare qui dynamise le tout.

La quarté gagnant de Tumbleweed Connection est constitué des chansons qui restent, et qui sont pour certaines les moins fidèles à l'esprit recherché pour cet album. En effet, la très sobre "Talking Old Soldiers" (un piano et Elton) ainsi que "Come Down in Time" rejoignent de par leur classicisme certaines chansons du deuxième album. La seconde comporte des arrangements de cordes, cor d'harmonie, harpe et hautbois. Il y a un quelque chose de ballade countrysante, mais qui se met au service de ce qui a fait la beauté d'Elton John, l'album. "Love Song" en revanche est la chanson qui colle le plus à l'univers du Far West, rien n'y est rock puisque le seul instrument notable est une guitare acoustique, qui donne avec les choeurs féminins (Lesley Duncan) un résultat on ne peut plus folk (et superbe). On termine avec last but not least, "Burn Down the Mission". Etirée sur plus de six minutes, c'est une ballade bluesy qui démarre lentement, puis ça s'emballe, pour un court passage avec piano de folie et cuivres lourdingues. Retour à la ballade, qui s'élève, s'élève pour de nouveau laisser place à un développement instrumental fort bien réalisé. Le piano gospel y brille de mille feux, les cordes s'emballent, ce final est réellement excellent !

Je ne rejoindrai hélas donc pas tous ceux qui considèrent Tumbleweed Connection comme un classique. L'entreprise était alléchante, mais cet album ne reflète le génie de son compositeur qu'au tiers seulement. Voyons la suite...

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   MARCO STIVELL

 
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- Elton John (chant, claviers)
- Caleb Quaye (guitares)
- Dee Murray (basse)
- Dave Glover (basse)
- Ian Duck (harmonica)
- Nigel Olsson (batterie)
- Roger Pope (batterie, percussions)


1. Ballad Of A Well-known Gun
2. Come Down In Time
3. Country Comfort
4. Son Of Your Father
5. My Father's Gun
6. Where To Now St. Peter?
7. Love Song
8. Amoreena
9. Talking Old Soldiers
10. Burn Down The Mission



             



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