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 The Illustrated Elton John Discography (2269)

Elton JOHN - The Diving Board (2013)
Par MARCO STIVELL le 20 Octobre 2018          Consultée 1179 fois

Avec The Diving Board, Elton JOHN souhaite changer sa formule habituelle et revenir à celle de ses anciens disques, en mettant en avant une identité chant-piano-basse-batterie-guitare, pour l'écriture de ballades en grande partie. Il dit de ce disque, avant de le sortir, que c'est le "projet le plus excitant" qu'il a réalisé depuis fort longtemps, et il faut bien avouer que le sentiment se trouve complètement partagé, avant la première écoute.

"Oceans Away" débute par un piano serein qui joue une mélodie folk sur laquelle Elton vient poser sa voix simplement. L'ambiance est tamisée, feutrée ; on peut déjà saluer le soin amené à la production, bien accordée avec un style plus intimiste que d'ordinaire. JOHN a encore un timbre de voix solide et c'est ce qui nous marque, mieux que des mélodies qui manquent de s'ancrer durablement en mémoire mais qui, au moins, forment un tout joli.

On retrouve ainsi quelques étincelles lointaines, aventures assagies qui rappellent celles de l'époque Tumbleweed Connection/Madman Across the Water. L'emploi du tambourin par Jack Ashford, l'ancien des Funk Brothers (musiciens chéris de la grande époque Motown) en personne, apporte un grain de sel fort bienvenu à des titres tels que "A Town Called Jubilee". De même, le son de la batterie de Jay Bellerose est un délice, entre les balais de "My Quicksand" et le couplage avec les maracas sur "Voyeur".

Le titre de cette dernière aurait dû être celui de l'album, après le choix de The Diving Board qui est redevenu le définitif. En ce qui concerne les chansons pourtant, cette dernière est une de celles qui alourdissent l'album, en sus du fait de s'étendre sur plus de cinq minutes. Le côté jazzy et l'arrangement de cuivres y est un peu forcé, on préfère ces aspects ailleurs, sur "New Fever Waltz" et la pop légère de "Oscar Wilde Gets Out", bel exemple de mélodie promeneuse au piano et de songwriting éclatant par un Elton qui n'a pas tant perdu tant que ça.

Certains éléments apportés à l'arrangement sont superflus, comme les choeurs féminins gospel, rarement réussis pour cet ensemble. On ne parle que d'intervenants ponctuels, heureusement, et au moins pour les dix premiers morceaux, il n'y a que le blues "Can't Stay Alone Tonight", au départ beau mais qui tourne à vide ensuite, ainsi que "Take This Dirty Water" qui se révèlent mineurs.

La fin est également moins passionnante, à partir de "Mexican Vacation (Kids in the Candlelight)". Dommage, pour cet album écrit à l'ancienne, en deux jours seulement, Elton JOHN aurait très bien pu se contenter d'un seul et d'une durée musicale de 40 minutes au lieu d'une heure ! Reste le souci des mini interludes "Dream", qui visent à apporter une touche conceptuelle, sans manger de pain. Les deux premiers sont deux airs plaintifs tout à fait séduisants, mais le troisième décolle en une incartade jazzy difficile à comprendre.

En matière de piano brillant, la mélodie classisante du pont de "Home Again" s'inscrit en priorité ; voilà le genre de surprise, de merveille dont Elton a le secret. Idem pour "The Ballad of Blind Tom" et l'effet chanson à paliers digne de son écriture très personnelle, de ses plus grands chefs d'oeuvre. Le tambourin, la cascade de notes blanches et noires sur des touches de la même couleur, les choeurs masculins sont aussi des qualités inhérentes à "Voyeur" (les "ouuuh" d'Elton, ah !), à "My Quicksand" avec même une citation de TCHAÏKOVSKY.

The Diving Board est donc une récréation fort sympathique, JOHN s'y fait plaisir mais, chose curieuse, sans ses musiciens habituels. Chose presque regrettable, tant tout semble comme "en famille" !

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Elton John (piano, chant)
- Jay Bellerose (batterie)
- Raphael Saadiq, David Plitch (basse)
- Keefus Ciancia (claviers)
- Jack Ashford (tambourin)
- Doyle Bramhall Ii (guitares)
- Larry Goldings (orgue hammond)
- Bill Cantos, Alvin Chea (choeurs)
- Carmel Echols, Judith Hill (choeurs)
- Perry Morgan, Louis Price, Rose Stone (choeurs)
- Bill Maxwell (arrangements des choeurs)
- Darrell Leonard (bugle, trompette, arrangements des cuivres)
- George Bohanon (cor baryton, trombone, euphonium)
- Chuck Findley (bugle)
- William Roper (tuba)
- Ira Nepus, Bruce Fowler (trombone)
- Luka Šulić (violoncelle)
- Stjepan Hauser (violoncelle)


1. Oceans Away
2. Oscar Wilde Gets Out
3. A Town Called Jubilee
4. The Ballad Of Blind Tom
5. Dream #1
6. My Quicksand
7. Can't Stay Alone Tonight
8. Voyeur
9. Home Again
10. Take This Dirty Water
11. Dream #2
12. The New Fever Waltz
13. Mexican Vacation (kids In The Candlelight)
14. Dream #3
15. The Diving Board



             



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