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Elton JOHN - Songs From The West Coast (2001)
Par MARCO STIVELL le 9 Novembre 2013          Consultée 5089 fois

Après quelques années de silence solo (en dehors du projet AIDA pour être précis), Elton JOHN revient en force avec Songs from the West Coast, le numéro 27 de son importante discographie, cette pause de cinq années prouvant qu'il décide d'aborder le nouveau millénaire en prenant un peu plus son temps qu'il y a trente ans. Il a bien raison car ce disque marque un point important, très convaincant et la plupart des critiques ne manquent pas de le souligner.

Malgré cette longévité, Songs from the West Coast est la première oeuvre à bénéficier d'un travail simultané entre Elton et Bernie Taupin, depuis le départ. D'autres points sont importants dans sa confection, à savoir le retour de Nigel Olsson ce qui avec Davey Johnstone élève à deux sur quatre le nombre de musiciens de l'ancien groupe mythique du chanteur. Il y a fort à parier que si ce pauvre Dee Murray était resté en vie, il aurait aussi participé, mais ce n'est pas le cas de Ray Cooper qui lui est alors toujours vivant. Le disque est enregistré sur bande analogique, Elton appréciant cette chaleur caractéristique à sa juste valeur comme de nombreux autres artistes. Songs from the West Coast enfin, est dédié entre autres à Oliver Johnstone, le fils de Davey qui s'est tragiquement noyé dans sa piscine.

Ce disque est donc à nouveau témoin d'une forte inspiration pour Elton, ce qui ne signifie pas rien dans une carrière en dents de scie depuis vingt ans et avec de plus en plus rarement de hauts. Ce qu'apprécient les musicophiles avec ce disque, c'est qu'il marque un retour vers un son très organique, articulé autour du piano (acoustique) d'Elton qui introduit d'ailleurs la plupart des chansons seul ou accompagnant la voix, comme pour mieux signifier cet état de fait. Ce n'est pas tout, le son est aéré contrairement à celui de The Big Picture, mais en plus dans ces chansons inspirées par l'Amérique, la filiation se fait directement avec certaines pièces maîtresses du début des seventies comme Honky Château ou Tumbleweed Connection. On retrouve en effet une atmosphère très folk, propre à beaucoup de morceaux comme «Mansfield», «Original Sin» ou encore «Ballad of the Boy in the Red Shoes» qui nous évoquent toutes le sud et l'Ouest des Etats-Unis avec de grands accords ouverts. De vieux amis sont présents comme Billy Preston, Paul Buckmaster... La réalisation n'est certes pas aussi audacieuse qu'elle pouvait l'être il y a trente ans, beaucoup de chansons sonnent typiquement pop adulte-variété, mais on s'en délecte fortement malgré tout.

Le premier titre, «The Emperor's New Clothes» suffit à nous faire rentrer dans cet univers bien qu'il soit différent des précitées. Rien qu'en entendant cette ligne de piano typiquement eltonienne, ces choeurs légèrement efféminés, on sait qu'on y est, pas de doute ! La spécificité de ce titre, c'est de contenir contrairement au restant de l'album un arrangement de cuivres et qui demeure assez magnifique dans ce fond sonore, tout en crescendo. Une autre chanson porteuse de ce disque est la fameuse «American Triangle», où Elton et Bernie rendent hommage à Matthew Shepard, un étudiant américain gay qui a été assassiné par des homophobes, et à qui le disque est également dédié. C'est une ballade classique au même titre que d'autres de l'album, mais où Elton a l'excellente idée de convier le chanteur folk Rufus Wainwright pour des choeurs soignés. Encore une chanson importante bien qu'encore plus typique de la part de son géniteur musicalement parlant, c'est «The Train Don't Stop There Anymore» où Taupin confesse qu'Elton ne croyait pas vraiment au potentiel des chansons qu'il offrait à ses fans il y a longtemps. Dans le clip, sa jeunesse est incarnée par un certain Justin Timberlake.

Bien sûr, d'autres perles de ce disque valent le détour comme l'amusant «Dark Diamond» où Stevie Wonder vient placer un peu de son harmonica et de son clavinet légendaires. Meilleures encore sont «The Wasteland», blues torride et pas linéaire pour un sou, le très enthousiasmant «Birds» mélangeant country et rhythm'n'blues, ainsi que le céleste «Look Ma, No Hands» porté sur une fine couche de claviers. Autant d'exemples qui prouvent que contrairement à certains albums comme le futur Peachtree Road ou même The Big Picture, Elton JOHN gagne beaucoup à diversifier son propos. Quelques années plus tard, Songs from the West Coast figure toujours parmi les dernières fournées de cet artiste comme l'une de ses meilleures, aux côtés de Made in England et The Captain & the Kid.

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   MARCO STIVELL

 
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- Elton John (piano, harmonium, chant)
- Davey Johnstone (guitares, mandoline, choeurs)
- Nigel Olsson (batterie, choeurs)
- Paul Bushnell (basse, choeurs)
- Matt Chamberlain (batterie, percussions)
- Billy Preston (orgues)
- Patrick Leonard (claviers, mellotron, orgue hammond)
- Rusty Anderson (guitares, bouzouki)
- Jay Bellerose (percussions)
- Paul Buckmaster (arrangement et direction d'orchestre)
- David Channing (guitare acoustique, dobro)
- Bruce Gaitsch (guitare acoustique)
- Gary Barlow (choeurs)
- Kudisan Kai (choeurs)
- Tata Vega (choeurs)
- + Rufus Wainwright (choeurs)
- Stevie Wonder (clavinet, harmonica)


1. The Emperor's New Clothes
2. Dark Diamond
3. Look Ma, No Hands
4. American Triangle
5. Original Sin
6. Birds
7. I Want Love
8. The Wasteland
9. Ballad Of The Boy In The Red Shoes
10. Love Her Like Me
11. Mansfield
12. This Train Don't Stop There Anymore



             



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