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Elton JOHN - Goodbye Yellow Brick Road (1973)
Par MARCO STIVELL le 27 Août 2011          Consultée 12803 fois

Notre cher Reginald n'a pas son pareil pour écrire des albums en un rien de temps, cet opus étant le septième publié depuis 1969, le deuxième en une année. Et un double s'il vous plait ! Bon certes, Elton a toujours son acolyte Bernie Taupin pour écrire toutes les paroles, et celui-ci a réussi à rassembler tout le futur Goodbye Yellow Brick Road en seulement deux semaines et demi. Mais le champion c'est encore Elton, qui lui a fait toute la musique en trois jours dans une chambre d'hôtel en Jamaïque, comme quoi le "si c'est pas écrit en deux heures ça va à la poubelle" n'est pas si inventé que ça. L'enregistrement a débuté en Jamaïque avec les musiciens habituels, mais à cause des troubles politiques de l'époque, fut finalement entièrement réalisé au château d'Hérouville en France, tout comme les deux disques précédents.

Les textes sont partagés entre des images de l'Amérique ancienne vue à travers des films, et bien sûr une certaine nostalgie de l'enfance, ce qui explique pourquoi le disque est placé sous le signe du magicien d'Oz, comme l'impose la pochette. La musique quant à elle, a permis à Elton de se hisser temporairement au rang des icônes du glam-rock. Si c'est le cas, on dira que c'est plutôt celui de Roxy Music, avec la même fluidité dans les emportements musicaux. Mais ce rock dans lequel Elton n'a plus à faire ses preuves est inévitablement rejoint par un autre courant que le sieur maîtrise sur le bout des doigts : la variété. Le piano flamboyant passe ainsi comme d'habitude tour à tour par la case "rock'n'roll" comme celle de la "softitude, toutes violonnades dehors".

Le premier CD est l'un de ces petits bijoux de composition regorgeant de classiques. Pour commencer, il y a ce "Funeral For a Friend" déroutant, car Elton y explore tout simplement le rock progressif si cher aux "éclairés". Entre grandiloquence de synthétiseur ARP joué par David Hentschel (producteur du disque et des albums de Genesis entre 1976 et 1980) et furie rock instrumentale et complexe où tout le groupe est à l'honneur, cette intro restera dans les mémoires d'abord parce que la première et parmi les rares tentatives d'Elton dans ce style, et aussi parce que musicalement c'est la classe tout simplement. D'ailleurs, la liaison avec la chanson "Love Lies Bleeding" prolonge le plaisir et permet au morceau d'atteindre les dix minutes, une première pour le futur noble, sur album studio en tout cas. Ce premier acte contient ensuite le tube "Bennie and the Jets" au refrain bégayant, joué dans une ambiance live très "pub rock", ainsi que les magnifiques ballades "I've Seen That Movie Too", "Candle in the Wind" (dédié à Marilyn Monroe) et "Goodbye Yellow Brick Road", passionnées au possible et sur lesquelles Del Newman fait étalage de cordes somptueuses. Moins connus sont les trois morceaux restant, mais ils ne font pas un instant office de remplissage. "Jamaica Jerk-Off" est une amusante parenthèse exotique en reggae accéléré, avec le concours d'une boîte à rythmes sonnant assez vétuste aujourd'hui. "This Song Has No Title" est plus qu'une transition, elle n'a pas de titre mais beaucoup de qualités. Quant à "Grey Seal", c'est un réenregistrement d'une face B assez miraculeux, ce rock endiablé sur fond de nappe de mellotron reste l'un des points forts de ce disque.

Après cela, on pourrait croire que le deuxième disque n'est que du surplus, hé bien non ! Certes, après tant d'inspiration, y compris en incluant les superbes ballades "Sweet Painted Lady" (et son p'tit accordéon), "Roy Rogers" et "Harmony", on évaluerait presque la pourtant mordante "Dirty Little Girl" comme moins séduisante, s'il n'y avait cette nappe lourde de mellotron qui renforce la beauté. Autant dire qu'il y a toujours une idée qui sauve les potentielles "baisses de régime". "Social Disease" est le pendant country de "Jamaica Jerk-Off" ; le saxophone, seul instrument à vent toléré du disque, s'y fait une belle place. Le grand moment de ce deuxième disque reste malgré tout son milieu. "All the Girls Love Alice" augmente le tempo de fort belle manière, et "Your Sister Can't Twist (But She Can Rock & Roll)" embraye avec un groove excellent. Enfin, comment ne pas citer LE morceau rock d'Elton, sans doute celui que je préfère au moins parmi toute cette première période (même en étant un amoureux des ballades) : "Saturday Night's Alright For Fighting". Devenu très populaire, ce hard-rock puissant est un régal à chaque nouveau passage dans les oreilles. Je connaissais d'ailleurs auparavant une reprise beaucoup plus lente et soft de ce morceau, et la découverte de cette version originale a été une surprise des plus enrichissantes.

A sa sortie, l'album était décrit comme comprenant "de bonnes choses mais dans un esprit trop épars". Quelques instants plus tard, il devenait l'un des best-sellers de ces années 70 (pas moins de 31 millions de copies vendues dans le monde) et était finalement reconnu comme le meilleur d'Elton, ce qui n'a pas beaucoup changé aujourd'hui même si un ou deux autres successeurs dont nous parlerons ici lui font de la concurrence. Pas mal non, pour un marchand de soupe ?

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   MARCO STIVELL

 
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- Elton John (chant, piano)
- Davey Johnstone (guitare)
- Dee Murray (basse)
- Nigel Olsson (batterie)


1. Funeral For A Friend/love Lies Bleeding
2. Candle In The Wind
3. Bennie And The Jets
4. Goodbye Yellow Brick Road
5. This Song Has No Title
6. Grey Seal
7. Jamaica Jerk Off
8. I've Seen That Movie Too
9. Sweet Painted Lady
10. The Ballad Of Danny Bailey (1909-34)
11. Dirty Little Girl
12. All The Girls Love Alice
13. Your Sister Can't Twist (but She Can Roc
14. Saturday Night's Alright (for Fighting)
15. Roy Rogers
16. Social Disease
17. Harmony



             



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