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BIOSPHERE - N-plants (2011)
Par JOVIAL le 27 Décembre 2022          Consultée 381 fois

Début 2011, Geir JENSSEN s'était mis en tête de composer une œuvre inspirée par le miracle économique japonais d'après-guerre. Frappé par une photographie de la centrale nucléaire de Mihama, voici qu'il bifurque et choisit alors de s'intéresser plus particulièrement aux installations atomiques de l'archipel nippon (1). À ce sujet, il s'interroge quelque peu sur leurs emplacements respectifs : sont-elles réellement à l'abri, ainsi que l'affirme l'Agence de sécurité nucléaire et industrielle, des éventuels séismes ? Et que pourrait-il se passer en cas de raz-de-marée ? L'enregistrement de N-Plants est bouclé le 13 février 2011. Concernant la pochette, notre Norvégien souhaite y faire figurer une centrale nucléaire japonaise. Il doit néanmoins opter ensuite pour un artwork moins évocateur : un mois plus tard, un tsunami déferle sur Fukushima, provoquant la catastrophe que l'on connaît.

Si l'on pouvait s'attendre à une œuvre plutôt austère, le Norvégien nous surprend au contraire avec un album très lumineux. Ce dernier fait également écho à ses productions plus anciennes, en particulier Microgravity et Patashnik. On s'éloigne cependant de la science-fiction. N-Plants est une œuvre futuriste, au sens artistique du terme, inspirée par l'architecture des centrales nucléaires japonaises et leurs localisations. L'aspect technologique est ainsi mis en évidence jusque dans la structure des morceaux dont les douces circonvolutions peuvent être perçues comme l'allégorie d'un réacteur en fonctionnement. Ces pulsations rassurantes laisseraient d'ailleurs poindre un agréable sentiment de sécurité, si elles n'étaient pas tempérées par des textures alternant le chaud et le froid, donnant naissance à des ambiances parfois assez ambiguës. La sensation troublante que sous la sérénité immuable de ces immenses complexes de béton se terre un léviathan endormi. Est-ce vraiment cela que l'on ressent en visitant seul une centrale nucléaire ?

Contrairement à Dropsonde, les rythmes sont ici réduits à l'essentiel, dans un style assez downtempo. Cette apparente simplicité cache en réalité une œuvre tout aussi complexe et atmosphérique. Malgré tout, N-Plants donne malheureusement trop souvent l'impression de se répéter. La longueur des morceaux, descendant rarement au-dessous des cinq minutes, peut s'avérer lassante, dans la mesure où ceux-ci n'évoluent guère une fois lancés. On sent par endroits que Geir JENSSEN a essayé d'agrémenter l'ensemble avec des extraits de films japonais, mais il faut bien avouer que ces derniers n'apportent pas grand-chose. Ainsi, si on se délecte parfois d'excellents moments de musique électronique ("Genkai-1", "Ōi-1"), l'album se montre assez peu immersif. Relaxant, apaisant et remarquablement bien construit, N-Plants est en définitif rarement aussi captivant qu'un Substrata, Shenzhou ou Dropsonde.

(1) Ce qui vous explique déjà le titre de l'album, N-plants, pour nuclear plants, signifiant 'centrale nucléaire' en anglais, ainsi que les titres des pistes, portant chacune le nom d'une centrale.

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- Geir Jenssen (tout)


1. Sendai-1
2. Shika-1
3. Jōyō
4. Ikata-1
5. Monju-1
6. Genkai-1
7. Ōi-1
8. Monju-2
9. Fujiko



             



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