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BIOSPHERE - Inland Delta (2023)
Par JOVIAL le 2 Février 2024          Consultée 450 fois

Hommage subtil à la new-wave, Shortwave Memories avait vu Geir Jenssen délaisser la musique assistée par ordinateur pour ne plus employer alors que d'anciens synthétiseurs analogiques reprogrammés par ses soins. Il composait toutefois là une œuvre résolument contemporaine, comme si ces instruments étaient restés en usage jusqu'à aujourd'hui. Avec Inland Delta, BIOSPHERE continue sur la même lancée et part cette fois-ci reconnaître les terres de la musique électronique allemande. Multipliant les clins d'œils d'initiés, en évoquant par exemple Florian Fricke (POPOL VUH) et Wolfgang Flür (KRAFTWERK) sur "Florian's Flute" et "Wolfgang's Wave", le Norvégien vient en partie capter l'héritage sonore de la Kosmische Musik, tout en s'abstenant néanmoins de sonner trop 'rétro'. Au contraire, il l'accommode à sa sauce, à travers une graphie encore une fois très minimaliste et des soundscapes regardant parfois davantage du côté des plaines tranquilles de Brian ENO.

C'est aussi l'occasion pour lui de renouer avec le grand air. Geir Jenssen s'en retourne ainsi aux montagnes et aux vallées désertiques, contemplatif paisible d'espaces vierges et solitaires de plus en plus rares. Certaines pistes nous font remonter plus d'une vingtaine d'années en arrière et nous remémorent parfois Substrata, Shenzhou et Dropsonde. Inland Delta se compose d'ambiances flottantes, de loops nonchalants décrivant le rythme d'une nature immuable, d'horizons immenses baignés de nuages couleur orange-sable, paysages herbeux et statiques où l'esprit se fige. Quelques notes de pianos tempèrent les atmosphères les plus froides (''Franklin's Dream'', ''The String Thing'', ''Jane's Lament'') et de petits glitches viennent parfois se greffer dans l'engrenage (''Brownian Motion''), mais dans l'ensemble BIOSPHERE se montre assez sobre. La plupart des morceaux ne se composent ainsi que de quelques nappes de claviers et à la rigueur d'une boucle, mais rarement plus, formule que le Norvégien connaît bien et expérimente même depuis des années.

Mais il faut bien le reconnaître, tout cela reste relativement moyen. Inland Delta manque de cohérence, faisant plus penser à une compilation d'improvisations enregistrées par intermittence - ce qu'il est d'ailleurs réellement, plutôt qu'un véritable album. L'immersion est manquée, d'autant plus que ces improvisations demeurent parfois passablement monotones. S'il y a bien deux-trois réussites au départ, "Surface Fonction", "Franklin's Dream" et la très belle "Delta Function", le disque semble se mettre à stagner par la suite jusqu'à en devenir assez ennuyeux, notamment dans sa seconde partie. Ce delta intérieur est peut-être beau, mais souvent il ne s'y passe absolument rien, ce qui n'incite guère à y retourner pour s'y perdre.

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- Geir Jenssen (tout)


1. Surface Tension
2. Delta Function
3. Franklin´s Dream
4. Wolfgang´s Wave
5. Brownian Motion
6. Random Walk
7. The String Thing
8. Florian´s Flute
9. Jane´s Lament



             



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