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CHRISTOPHE - Olympia (1975)
Par WALTERSMOKE le 30 Juillet 2016          Consultée 3302 fois

L'Olympia, ou une idée de la réussite quand on est un chanteur français. C'est là que CHRISTOPHE signe de manière définitive sa consécration fin 1974. Deux ans plus tôt, le bonhomme est revenu d'entre les has-been yéyé avec Les paradis perdus, un sommet du rock français, mais surpassé dès l'année suivante par Les mots bleus, album culte s'il en est. Avec le succès artistique et commercial dont il jouit, autant dire que le chanteur se pose bien en ce milieu d'années 70. Alors pourquoi ne pas célébrer ce succès à l'Olympia ? Ce n'est pas le dandy un peu maudit qui va cracher dans la soupe, loin s'en faut. Du coup, on met les petits plats dans les grands : non seulement les musiciens du dernier album studio en date sont repris, mais en plus un show démesuré est mis en place. Danseuses, mise en scène par le magicien Dominique Webb et même piano volant sont de rigueur pour deux soirées sans doute mémorables pour qui y a assisté.

À ce jour, il n'existe que de vagues fragments vidéo des concerts de CHRISTOPHE à l'Olympia. En revanche, dès 1975, a été commercialisé le premier live du chanteur. Nanti d'une pochette à la fois kitsch et précieuse, elle abrite deux disques montrant comment il se débrouille sur scène. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que pour peu qu'on aime déjà ce qu'a fait CHRISTOPHE, il serait très surprenant de se trouver déçu par ce live. C'est simple, il s'agit d'une excellente réponse à ceux qui pensent d'une part qu'il ne serait bon qu'à faire de la variétoche et, d'autre part, que les live ne sont que des compilations déguisées et destinées à être vendues à des fans abrutis.

Le live à l'Olympia est exceptionnel à plus d'un titre. Les musiciens sont tous dans une forme olympique (hahaha), à commencer par la paire de guitaristes qui enflamment la scène avec leurs manches (ce n'est pas sale). La coloration rock est donc bien de mise, couplée à la virtuosité des claviéristes qui savent s'imposer tout en restant en deuxième ligne. Ensuite, la tracklist fait la part belle aux deux derniers opus en date, ce qui est à la fois logique et cohérent. Seul "La petite fille du troisième", en plus de deux inédits (curieusement évacués dans les premières éditions CD), est tiré du passé récent de CHRISTOPHE, mais on retient que rien des années 60 n'est présent.

En premier lieu, le chanteur lui-même brille de mille feux. Cet homme montre à quel point il sait chanter, comment transmettre des émotions. Il se débrouille également pour faire de ses concerts autre chose que des machins où seraient rejoués à la note près ses morceaux studios. Un caractère encore plus mordant est donné à "Mama", tandis que "Les paradis perdus" se pare d'une mélancolie accentuée; quant à "La petite fille du troisième", cette sympathique chanson de variété devient un numéro rock plus musclé.

Un sommet supposé clou du spectacle se présente en "Emporte-moi". Suivant une interprétation redoutable de "Le dernier des Bevilacqua", ce qui était déjà un temps fort de sa carrière devient ici un morceau des plus épiques, n'ayant rien à envier aux pointures progressives de l'époque. Au vu des applaudissements, c'était sans doute à ce moment que CHRISTOPHE s'envolait avec son piano. Sur un plan strictement musical, le quart d'heure instrumental est très bien exécuté et s'écoute avec grand plaisir quoique loin encore du morceau absolument sublime.

En somme, le live à l'Olympia est tout bonnement un disque à la fois important et réussi. Les quelques couacs dont il est doté (comme la présentation des musiciens sur l'explicite "Introduction", une version 'instrumentale' de "C'est la question", ou la présence de "Mickey") sont compensés par des arrangements pertinents, et (ENFIN) l'absence de réverbération dans le chant de CHRISTOPHE. En un mot comme en cent, c'est un indispensable.

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- Christophe (chant, piano, guitare, harmonica)
- Patrick Tison (guitare lead)
- Pascal Lefebvre (guitare rythmique)
- Didier Batard (basse)
- Dominique Perrier (piano)
- Alain Visniak (orgue, synthés)
- Roger Rizzitelli (batterie)


1. Souvenirs
2. La Petite Fille Du Troisième
3. Les Mots Bleus
4. Mama
5. Belle
6. Mickey
7. Le Temps De Vivre
8. Du Pain Et Du Laurier
9. La Danse Du Nain
10. Les Paradis Perdus

1. Le Dernier Des Bevilacqua
2. Emporte-moi
3. Introduction (présentation Des Musiciens)
4. Le Petit Gars
5. Señorita
6. Drôle De Vie



             



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