Le 04 Février 2025 par NONO

@bluemask : The Cars est un groupe qui a vraiment créé son propre son. J'appellerais leur musique du "rock synthétique", je pense que c'est la meilleure définition même si ce n'est pas dans le dico :-) Pas vraiment AOR, pas vraiment post-punk, pas vraiment pop... Les arrangements (notamment des synthés), chez eux, sont vraiment spécifiques et ont construit leur ADN.
Quant à cet album : clairement un de mes préférés d'eux (mon préféré étant le premier).

Le 04 Février 2025 par MASTERFAN

De très loin la personnalité musicale pop-rock la plus intéressante des années 70 avec dix albums artistiquement tous dignes d’intérêt, Bowie attaque les 80’s avec SCARY MONSTERS, déjà le 14ème album. C’est l’époque où on se dit qu’il sera encore un incontournable de la nouvelle décennie. Je l’ai moi-même crû dur comme fer jusque… disons l’excellent 45 tours « Blue jeans ». Gros coaching de Bowie au coup d’envoi : Eno n’est plus titulaire, Fripp quitte le banc et rentre en jeu.

Curieusement, David commence cette décennie exactement comme il a terminé la précédente, avec un drôle de recyclage. Etonnant de voir comment « Tired of my life », calme démo acoustique de l’époque THE MAN WHO SOLD THE WORLD, a fini transformée en « It’s no game ». Le couplet initial, très marqué par la période SPACE ODDITY, est remplacé par un délire vocal du maître, mêlé à des paroles récitées par sa copine nippone (laquelle trouvait que chanté en japonais, ça ne rendait pas top, merci à elle). Robert Fripp, beaucoup plus inspiré sur cet opus que sur HEROES, achève le relooking et à l’arrivée, le morceau n’a plus du tout la même tronche.

La caractéristique de « Up the hill backwards », c’est ce couplet chanté à trois voix avec Tony Visconti et une amie (pas Tina Turner, ouf). A chaque fois que je l’écoute, j’ai l’impression qu’il va finir un samedi soir sur TF1 repris dans les émissions pour ados. Et à chaque fois je me dis que Robert Fripp, là encore, joue bien le coup derrière, en y mettant une partie suffisamment tordue pour leur faire passer l’envie.

Puis vient ce morceau éponyme entraînant, avec ces ‘aboiements’ bizarres évoqués dans les questions & réponses de FP. Comme le dit Léo, il s’agit bien du ligne de basse enregistrée sur synthé WASP. Visconti avait placé un micro dans la caisse claire et un signal vers le synthé qui devait déclencher l’arrivée de la basse, mais le capteur a merdouillé et l’aboiement s’est déclenché de manière aléatoire. Ce « Scary monsters » reste un très bon morceau quoi qu’il en soit.

Pas grand-chose à dire sur « Ashes to ashes » si ce n’est que c’est une compo proche de la perfection. « Fashion » par contre est trop funk pour moi, mieux que « Fame » évidemment, mais j’ai toujours du mal avec ces chansons dont le refrain est feignant au point de ne compter qu’un seul mot.

Seconde face avec « Teenage wildlife », un cousin de « Heroes » dont la longueur énerve beaucoup de monde apparemment. Ça ne me dérange pas trop vu que le morceau est bon et s’use en tout cas moins vite que « Heroes ». « Scream like a baby » à la malchance d’être connu comme la Face B de « Fashion », ce qui ne rend pas vraiment hommage à sa valeur. « Kingdom come », la reprise de Tom Verlaine, me semble un ton en dessous par rapport au reste.

« Because you’re young » reste mon second coup de coeur album, je ne sais pas si c’est dû ou non à la présence de Pete Townsend des Who, le guitariste toujours à ce jour détenteur d’un double record du monde, catégories ‘bons en hauteur’ et ‘moulinets de bras’. Pour finir une version plus apaisée et moins trafiquée de « It’s no game », toute aussi réussie.

Mon ressenti 2024 : TRIPPANT (5) : Scary monsters. DELECTABLE (4,5) : Because you’re young. SEDUISANT (4) : It’s no game part 1, Up the hill backwards, Scary monsters, Teenage wildlife, It’s no game part 2. PLAISANT (3,5) : Scream like a baby. INTERESSANT (3) : Kingdom come. EMOTION LIMITEE (2,5) : Fashion. Bilan 3,85 et Top 5 à 4,30 : ASHES TO ASHES cote pour moi 4,08 soit 16,32 /20.

Net regain de forme pour Bowie sur cet album très homogène et d’une grande solidité, pas tout à fait un classique, mais presque.

Le 04 Février 2025 par RAMON PEREZ

La compilation a reçu ce dimanche le prestigieux grand prix de l'Académie Charles Cros, catégorie Chanson. Un grand bravo.

Le 03 Février 2025 par NONO

Le problème d'O.M.D est qu'il se cantonne (du moins pour la première partie de sa carrière) à un créneau musical très étroit : celui des synthés exclusifs. Malheureusement, quand on est dans une ornière, on en fait vite le tour. Ses chansons géniales du début ont, quelques années plus tard, laissé place à des compositions qui tournaient en rond sans vraiment décoller. Ainsi en 1990, ils sonnaient années 80, en 2000 ils sonnaient années 80. Et aujourd'hui encore, ils sonnent années 80. Je pense que son manque de renouvellement stylistique l'a un peu perdu, sauf pour faire du "80s revival".

Le 03 Février 2025 par DON PéPPONE

A propos de pains, avez-vous écouté, religieusement s'entend, The Shaggs dans leur chef-d'oeuvre "Philosophy of the World". ?

Le 03 Février 2025 par BLUEMASK

Pour ma part, le meilleur opus des Cars, résolument synthétique. Les claviers à deux doigts pourraient avoir mal vieilli. Ce n'est pas le cas : les chansons sont bel et bien là, solides, rock dans leur spontanéité, pop jusqu'au bout des ongles, immédiates, catchy et réconfortantes.
Rien à jeter.

Le 03 Février 2025 par BLUEMASK

Cet album majesteux emmenait Noir Désir ailleurs que sur les contrées rock qu'il avait labourées jusque là. D'ailleurs, les 2 titres franchement rock de cet opus ne sont pas les meilleurs et sentent un poil la concession.
Pour le reste, entre touche trip-hop, 'chanson française', folk, free-jazz-rock avec l'incroyable "L'Europe", le groupe promettait une seconde partie de carrière passionnante. Bon... ça s'est pas passé comme prévu, on va dire.
On peut penser ce que l'on veut du personnage, de ses actes, de son acte, de ses postures moralisatrices et bien pensantes, Cantat était le moteur de Noir Désir, un sacré chanteur et un sacré auteur.

Le 03 Février 2025 par MARCO STIVELL

C'est sympa, cher collègue, et si en plus les zicos prestigieux de la cold-wave ne cachent point leurs bonnes influences, alors (mais MALICORNE là encore, n'avaient-ils pas anticipé certaines choses, avec leur glaciale et étonnante "Blanche Biche" de 76, ou bien certains moments de ce Bestiaire ?) !

Quant au pic Saint-Loup, ma référence était plutôt la petite montagne, tu t'en doutes, mais c'est vrai que pour les amateurs, il y a aussi la bouteille. Sobriété ! (réponse systématique à ceux qui disent 'santé !') :)

Le 02 Février 2025 par MADELEINE

Cet album contient, selon moi, une des plus belles chansons de tout le répertoire de Jacques Brel : "Mon enfance". Quel chef-d’œuvre que cette énumération des souvenirs d’une enfance vécue "au ventre de la grande maison qui avait jeté l’ancre, au nord, parmi les joncs", enfance ignorée de ces "flamands taiseux et sages" qui "s’enveloppaient de tabac" et de ces familles "flânant de mort en mort et que le deuil habille." Et puis ce vertigineux final libérateur, quand l’adolescent rencontre "la première fille, la première gentille" : "Je volais, je le jure, je jure que je volais ! Mon cœur ouvrait les bras, je n’étais plus barbare."

J’aime beaucoup aussi la mélancolie de "Mon père disait" et la tendresse de "Fils de" et de "Les cœurs tendres". Et cette merveille qu’est "La chanson des vieux amants".

Pour le reste, il y a du drôle et du passable mais je mets quand même 4 étoiles nostalgiques pour ce disque qui a accompagné mon adolescence, quand je kidnappais les disques de Brel à mes parents.

Le 02 Février 2025 par MASTODOWN

Excellent album Brian Jones l'aurait sûrement adoré.
Un mélange de Rock, de folk et une bonne dose de psychédélisme.
Là où ils sont vraiment fort, c'est que cet album ne sonne absolument pas daté.
C'est un album intemporel.

Le 02 Février 2025 par VIV

Curieux album plein d'humour et de jeux de mots, la patte de Serge Gainsbourg bien présente sur plus de la moitié des titres n'y est pas étrangère. Ambiance un peu froide niveau sonorités, mais la basse de Jannick Top ronronne comme d'habitude. Il n’est pas trop tard de découvrir ce disque en 2025 !

Le 02 Février 2025 par PATOCHE LA BRIOCHE

Malgré la participation de Karl Bartos (Ex Kraftwerk) et Anne Dudley (Art Of Noise) je m'ennuie terriblement et pourtant l'ouverture de l'album aurait pu présager du bon mais ce n'est qu'une illusion. Andy peut passer du rocker au crooner mélancolique ou romantique, ça ne m'affole pas, ça ne m'excite pas. C'est plat et sans surprise malgré un son propre et un production lisse, trop lisse.
Dommage

Le 02 Février 2025 par VIV

Très bel album, ravi de voir ce retour en 2024, c'est un peu comme si un nouvel opus de Portishead était de sortie. L'écoute de ce disque permet de faire le plein d'émotions auditives réconfortantes, chaudes et froides à la fois. C'est ça la marque de fabrique de Madame Gibbons.

Le 02 Février 2025 par RICHARD

Les musiques sont des ponts, des passerelles. Je ne connaissais pas Malicorne avant qu'Opera Multi Steel que j'ai chroniqué ici ne l'évoque plusieurs fois dans ses interviews. C'est le projet de Yacoub qui a donné entre autres l'envie aux Berruyers de se lancer. J'ai écouté quelques titres de Malicorne il y a près trois décennies et j'ai compris cette évidente filiation par instants. Puis, si le passionné et passionnant Marco évoque le Pic Saint-Loup (sans modération) et Saint-Martin-de-Londres, la messe est dite :)

Le 02 Février 2025 par MARCO STIVELL

Aaah merci pour ces commentaires, et oui, quel bon album à écouter un dimanche matin comme ça, grisailleux et hivernal !
La thématique "animaux fantastiques (ou non)" est vraiment chouette (totalement vrai pour le côté TRI YANN), tout comme la présence de Brian Gulland (GRYPHON) l'Anglois et sa voix grave qui remplace bien celle de Hughes De Courson (sans parler de sa science égale dans les instruments mais à vent plutôt). "Le Branle des Chevaux" a un côté ALBION BAND (rah, cette basse goulue conjuguée aux vielles à roue), "Les Transformations" un peu long certes Madeleine, mais quelle hypnose musicale, "Les Sept Jours de Mai" qui passe curieusement mieux encore avec le temps...
Et puis oui, oui, ce "Jean des Loups" incroyable, doux au début, puis mordant et re-doux au milieu, hypnotique à son tour, plus longuement, quelle partie magistrale d'ailleurs ! Il y a vraiment un côté Bête du Gévaudan mais un peu plus méridionale. Et puis pas rapport à mon édito, cela réveille des souvenirs beaux dans une période dure aussi, cette seule évocation des alentours nord/nord-ouest de Montpellier avec le pays du Pic Saint-Loup (tiens), les villages comme Viols-le-Fort et Notre-Dame-de-Londres voire Saint-Martin-de-Londres (comme le chante Gabriel) qui ont gardé leur obédience médiévale, nichée entre le Sud-Ouest et le Centre de la France... À Saint-Martin-de-Londres justement l'an dernier fin février justement, avec deux amis en vadrouille, après Montpel', ses pub's et ses disquaires le samedi, nous nous étions mis en quête d'un bon restau. L'auberge Au Vent d'Ange fut un choix de repli au départ mais ce fut bien plus que ça, accueil féminin multiple et charmant (très accueillant pour une fin de service approchant et malgré le monde encore présent), décor rustique et en même temps, très admiratif de musique/chanson (guitares électriques et portraits de Johnny accrochés au mur sans que ça fasse kitsch), très bonne chère pour un prix raisonnable et notamment cette "assiette du Sérieux" (sept viandes ! mais pas de morceau visible de Jean des Loups, ouf !)...
En tout cas, Le Bestiaire est toujours bon à ressortir, autant que certains classiques du groupe !

Le 02 Février 2025 par FOUDROCK

Un cru 67 très intéressant, un peu curieux, mais certainement pas à négliger.

Le 02 Février 2025 par SEB

Désolé je sèche mes larmes... De rire oh purée quelle chro ! Un grand coup de chapeau à #NANAR pour avoir supporté l'écoute de ce qu'il définit comme une vraie chiasse. Et son Line Up est de haute volée, même si j'ai plus de considération pour des élèves de solfège en 2ème année que pour ce truc Wahahahaaaa...

J'ai malheureusement déjà aperçu cette sombre m... dans un vide-grenier, au milieu d'autres immondices genre Claude Dauray ou Cavallero. Même à 50 centimes le lot de 2 plures ça partait pas ! Et c'est sûrement pas moi qui aurait sorti une pièce jaune pour ça faut pas déconner, manque de bol pas de meuble à caler non plus... En plus je déteste ce genre de covers, sauf à la rigueur Ed Staring fin des années 80 car certaines de ses reprises étaient vraiment bien torchées et de bien meilleure qualité certainement... Hélas, les covers étaient à la mode dans les 70's. Ca faisait (très vaguement) l'illusion...

J'ai trop peur d'écouter, par respect pour les originaux ! Donc je ne noterai pas... Mais vu ce qui ressort de la chronique, ça finirait en ball-trap cette affaire... POOL !!

Le 01 Février 2025 par PILSNERPROG

Pas encore écouté cet album... Mais ça viendra, c'est sûr !
Je me permets juste de saluer le retour de Mr Ameforgée, qu'on n'avait pas vu depuis un moment ! C'est un plaisir de lire ses chroniques. Bien à vous et longue vie à Forces Parallèles dans son ensemble !

Le 01 Février 2025 par MARTIN LA BOTTE

@Baker : Ben, depuis 2020, le CD est désormais répertorié sur Discogs avec un seule copie en vente pour la modique somme de 199€ (et sa fameuse notion de "prix d'acceptabilité", parce qu'à 200, faut pas pousser, hein !).

Ce titre d'album me fait surtout penser au 45t que j'avais acheté en 86 et j'aime toujours autant la chanson avec ce DELPECH, enfin serein, ayant retrouvé l'amour et le clamant sur une très jolie mélodie.
Je ne connaissais pas le reste en dehors de la face B du single ("Jamaïca Bay") qui n'est vraiment pas celle que je retiendrai. Après écoute intégrale, petit sentiment de frustration parce que je souhaiterais souvent un texte plus développé et moins répétitif (et des rimes moins faciles), ça donne tout de même des choses sympathiques comme dans "La Phrase de Véronique" (la plus singulière), "Elle joue du sax", "Paumé dans le Rer", ""La Meilleure musique...".
Mes 2 préférées (après "Oubliez...") : la ballade douce-amère "Comme dans un roman de Graham Greene" et, plus nerveuse, "J'peux pas dormir" (second extrait), qui me rappelle le chauffeur de "Loin d'ici", qui aurait abandonné son taxi pour un poste de veilleur de nuit, mais dont une femme obsède encore les pensées (j'espère que ce ne n'est pas la même vu qu'il a peu de chances de la recroiser dans son usine à 2h du mat').

2,8 étoiles arrondies à 3 parce qu'il est probable que je lui en aurais attribué davantage si j'avais découvert l'album à sa parution. Et quelle voix !

Le 01 Février 2025 par MADELEINE

Une chronique importante, merci et force à toi Ramon Perez ! Et pour ces "gamins et gamines" que ces chansons aideront peut-être, j’aimerais aussi apporter mon témoignage, si je peux, avec ce que j’ai compris.

Les dégâts irréparables, ce ne sont pas seulement les faits subis, c’est tout ce qu’ils ont généré de "non respect de soi-même" : si on me fait ça, si on ne me respecte pas, c’est que je suis une chose, un truc négligeable, pas un humain respectable. Ensuite certains prédateurs sentent cette faille qu’on ne se respecte pas et ils s’y engouffrent avec leur propre ingérence, leur propre violence, et la personne est de plus en plus sidérée et elle se recroqueville de plus en plus jusqu’à ne plus exister.

Donc les faits, même terribles, ne sont qu’une "mise en condition". C’est la fragilité qu’ils entraînent chez la personne qui est dévastatrice par la suite, tant qu’elle ne comprend pas qu’elle est respectable par au moins une personne au monde : elle-même.

A mon tour, je remercie ce site des FP car, à l’occasion de "The wall", j’ai pu prendre conscience que le mur de Pink, ce n’était pas lui qui l’avait construit mais ceux qui l’avaient agressé. Donc c’était leur mur, pas le sien. Ainsi ça le déculpabilise. Mais au final, c’est quand même lui seul qui subit ce mur jusqu’à mourir. Eux, ils s’en foutent.

Vous n’avez pas idée de ce que j’ai vécu, et mon propre mur est immense. Mais si mon "expérience" peut aider des personnes violentées, c’est en rappelant ceci : ce qui dévaste vraiment, ce ne sont pas les faits car ils passeront comme le fleuve passe. Ce qui détruit à long terme, c’est qu’ensuite on ne se respecte plus soi-même, et donc on fait pareil que les agresseurs finalement : on s’agresse.

Alors respectez-vous et faites-vous respecter, toujours. Devenez votre propre "ange gardien" qui dit : cette personne, on ne la touchera plus ! Faites-en un absolu. Et si on ne vous respecte pas, alors allez au tribunal, ou rendez les coups ou maudissez mais "n’épongez" pas, et ne pardonnez pas sauf si on vous demande pardon. Et rappelez-vous toujours que vous êtes une victime, ni un coupable ni un complice.

J’espère que ceci pourra aider quelqu’un. Prenez soin de vous.