Si je place le second album de Bruce en tête de la liste de ceux que j'aime le moins de sa carrière, il y a pas loin derrière le premier, mais aussi The River. C'est incompréhensible, je n'arrive tout simplement pas à expliquer ce qui cloche avec cet album. Même après l'avoir sérieusement écouté, mis à part pour quelques titres, ça ne s'est jamais débloqué.
Pourtant, la formule était des plus alléchante : un Bruce SPRINGSTEEN revigoré après une longue période difficile, un besoin de se "faire entendre" des plus pressants, quitte à se ressourcer à la fameuse rivière et à faire paraître un double album (une idée de son guitariste et ami Steve VAN ZANDT, Columbia a dû s'arracher les cheveux)... Ben non, tout ce qui est "The Ties That Bind", "Sherry Darling", "Crush On You", "Ramrod" (ces deux derniers sont assez "dirty" d'ailleurs), "Drive All Night", "I Wanna Marry You", "Point Blank" et j'en passe, ça ne passe justement pas. C'est bien fait, c'est du bon rock de bar ou bien de jolies ballades ou titres épiques, mais rien qui me donne envie d'y revenir souvent.
Si quand même, il y a "Out in the Street" (même si elle sera magnifiée en 2000 sur le Live in NYC), "Wreck on the Highway" avec son petit harmonica, le couple monstrueux "Jackson Cage" / "Two Hearts", et bien sûr la merveilleuse chanson-titre.
Cette considération trop objective ne m'empêche malheureusement pas de mettre la note qui s'impose.