Depuis combien d’années le Boss n’a-t-il pas sorti un bon album ? Allez, disons que sur The Rising porté par les tragiques évènements du 11 septembre, on sentait notre homme impliqué, concerné, plongé dans l’histoire du monde et de son pays. L’acoustique Devils and Dust contient de belles chansons, puis c’est la descente aux enfers, au point que la sortie d’un nouvel album qui suscitait autrefois les passions se déroule dans une indifférence polie.

Pour une fois, la pochette est réussie (l’influence de sa fille qui participe à des concours hippiques ?), mais le contenu laisse toujours à désirer.
Il nous dit qu’il adore la musique de Glen Campbell, Burt Bacharach, Roy Orbison, Harry Nilsson, certes mais on ne l’avait pas vraiment remarqué sur les premiers albums de E Street Band qui sonnait comme un vrai gang de sales gosses du New Jersey. Mais avec l’âge (et les dollars ?) on s’assagit. Du coup, les violons dégoulinent au risque de tacher les doigts.
Certes, on était inquiet vu que le producteur Ron Anniello a déjà commis quelques autres albums de Bruce. Mais ce n’est pas une excuse, et pendant les cinquante minutes de l’album on se dit qu’on perd son temps. Si on peut sauver le premier titre « Hitch Hikin' », on peut facilement se dispenser de la suite, noyée dans des chœurs, des nappes d’orgue, et des violons, encore des violons, toujours des violons.
Clairement, si vous aimez la musique Western comme le suggère le titre de l’album, ce n’est pas cet album qui vous ravira.
C’est soporifique, ennuyeux, sans intérêt, le genre d’album qui se retrouve vite fait dans les bacs à solde ou mieux dans une benne à ordure.