Mieux vaut tard que jamais. On a retrouvé le Boss. Ce gars du New-Jersey qui a torché quelques albums de légende voici bien longtemps, offert des concerts gigantesques, avait sombré dans une mièvrerie fade que seuls ses fans les plus zélés refusaient d’admettre. Depuis 2005, putain 15ans, on a salement morflé, jusqu’à supporter un show à Broadway !
Alors on ressort la recette magique : le E Street Band le gang des années lumières, amputé certes mais qui à l’aube de la vieillesse (tous ont ou approchent les 70 piges au compteur) répond présent et amène le Bruce à réussir ce qu’il fait de mieux : raconter des histoires. Certes nous sommes bien loin des années électriques, mais n’en demandons pas trop.
Rattrapé par l’âge, la mort rôde dans cet album, celles des compagnons de route Danny Federici et The Big Man, celle de George Theiss, membre de son premier groupe, les Castiles.
Et comme dans The Rising, il aborde par allégorie, les évènements, évitant de s’attaquer frontalement à Trump (c’est tellement facile) le nommant clown criminel dans «House of a thousand guitars».
Certes certains titres sont un peu trop « sucrés » mais ne faisons pas la fine bouche. Un album avec le E Street Band enregistré quasiment dans les conditions du live, tout le monde aurait signé après Western Stars.
Il l’a fait