Clutching at Straws possède les mêmes critères que Misplaced Childhood, assez lumineux musicalement (mais pas toujours), et sombre textuellement. Le groupe a du mal à suivre le succès entraîné par Misplaced Childhood, et surtout les pressions de leur maison de disques EMI, en particulier Fish qui tombe dans les travers de l'alcool et de la drogue. Rien de joli, à part la musique encore une fois.
Et c'est encore plus marqué que sur l'album précédent. Les textes très noirs avec toujours les même exercices stylistiques du chanteur qui les rendent difficiles à traduire, sont mélangés à une musique frôlant parfois le délire joyeux, comme le génial hit "Incommunicado". Mais c'est aussi facilement perceptible sur un ensemble plus nuancé comme le mythique trio de tête (qui là encore fait particulièrement mouche) "Hotel Hobbies" / "Warm Wet Circles" / "That Time of the Night", le plus tourmenté et glacial "White Russian", ou fabuleux également, "The Last Straw" avec la participation remarquable de Tessa Niles. Entre, on trouve d'autres excellents titres, le premier étant "Slainte Mhath" et son "Take me away" retentissant, mais aussi les trop oubliés "Just For the Record" et "Going Under", assez glauque.
Très grand disque, peut-être pas très accessible mais excellent sur pratiquement la totalité.

Note réelle : 4,5/5