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CHANSON FRANçAISE  |  LIVE

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Hubert Felix THIEFAINE - Homo Plebis Ultimae Tour (2012)
Par RAMON PEREZ le 30 Juin 2021          Consultée 627 fois

THIEFAINE a souvent pointé que ses disques avaient quelque chose d’un peu léger au niveau du son. Il ne parlait sans doute pas de ce live qui tout du long revêt un caractère massif, plein. Le son de ce concert correspond enfin au désir d’Hubert-Félix et tout le reste suit. A commencer par une prestation des musiciens éblouissante de solidité et d’inspiration. D’abord une section rythmique des grands soirs, sobre et puissante. Ensuite, un Christopher Board, véritable cheville ouvrière des orchestres du chanteur, pour qui il se fait arrangeur depuis un moment. Il abat un formidable travail de l’ombre aux claviers et parfois à la guitare rythmique, toujours dans le ton juste. Pour finir, cet Homo plebis ultimae tour recèle surtout un chef-d’œuvre signé par Alice Botté. Ce live est en grande partie le sien, lui qui éblouit sur chacune des chansons par ses interventions aussi inspirées que tranchantes, tout en ne rechignant pas à assurer les basses-œuvres. Une vraie leçon d’accompagnement à la guitare électrique que le format d’orchestre relativement réduit lui permet d’exposer dans les grandes largeurs.

Il n’y a qu’à entendre la version d’ "Alligators 427", absolument transcendantale, pour constater la cohésion rare qui habitait ce groupe durant la tournée. Comment la tension du morceau monte crescendo jusqu’à la libération d’un solo branché directement sur la centrale nucléaire dont il est question - énorme moment de cette écoute. Quant au maître de cérémonie, il est tout simplement impérial. Alors qu’il était cramé quelques années auparavant, cette tournée est pour lui un sacré retour de flamme, dans la foulée de l’acclamé Suppléments de mensonges. Il est porté par une énergie particulière. Ce moment, ce public. Habité par une force qu’il a rarement su maitriser à ce point.Il incarne ses textes comme jamais, avec puissance et clarté, dans un chant libéré qui soulève fréquemment les poils.

Deux heures de prestation sans faille, autour d’un répertoire fort bien choisi et arrangé. Ce que j’aime en plus du reste dans ce live, c’est qu’il met tout à jour dans le même bain. Il y a un ton très clair, une direction musicale mûrement retenue. Tout y est relu à cette aune, les derniers morceaux qui logiquement se retrouvent ici en nombre, tout comme les anciens plus ou moins classiques. Ceux-ci ne sont pas réécrits, simplement dépoussiérés. Le riff de "Laurelei" est parfaitement en place, mais puissance double. L’hypnotique accompagnement des "Dingues et les paumés" aussi. Ces morceaux sont généralement repris à partir de la partition d’origine, minutieusement repolis mais très peu retaillés. Ce parti-pris me plait vraiment. Par exemple, si "Alligators" est aussi puissant, c’est entre autres parce qu’on le retrouve dans son jus d’origine, enchaîné à "Autorisation de délirer" comme sur l’album.

Thiéfaine est au clair avec son passé et son présent. Je crois que c’est vraiment ce qui fait la différence. On l’entend sans extravagance mais pas sans audace. Ainsi, le titre d’ouverture d’une dizaine de minutes, inconnu du public, impose le ton de la soirée par sa force de caractère. A celui-ci, répond vers la fin une autre chanson-fleuve, l’incroyablement habitée "Les ombres du soir" dans laquelle notre homme tient son public captif tel le conteur des mondes parallèles qu’il devient alors. Ailleurs, on retrouve les moments de transe collective à base d’amanites phalloïdes, des petites respirations quand il est question d’un fou qui chante, ou encore des instants grandioses comme celui où le never-been se confie. Enfin, le choix clair de revenir régulièrement aux sources rock du chanteur est un dernier élément marquant de cette liste. Il s’y abreuve régulièrement, jusqu’au dernier moment furieux de ce live qui finit tout en haut, H-F.T débraillé dans une incarnation de la pochette de son album (ce disque existe dans une version contenant le DVD, où le concert est rigoureusement le même sauf quelques interventions parlées qui n’y sont pas coupées). S’il ne faut garder qu’un album de Thiéfaine, pour moi, c’est celui-là. Au-delà de sa discographie, il s’agit vraiment d’un de mes lives préférés tant il frise la perfection. Du très haut niveau.

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