Born in the U.S.A. est le disque le plus vendu de Bruce mais pas le mieux considéré, sans doute "à cause" du côté variété qui habite certaines chansons. Hé oui, Bruce SPRINGSTEEN, un rockeur pur, un dur, bref un vrai quoi, se ridiculiser sur des "I'm On Fire", ou pire encore, "Dancing in the Dark", vous y croyez vous ? Moi oui, et je dirais que c'est juste excellent.
Au milieu de tubes en puissance ("Dancing in the Dark", "Born in the U.S.A.", "Glory Days" et tous les autres), on trouve certaines des meilleures chansons du Boss, quand ce ne sont pas les deux à la fois. Même si certaines chansons, bien que conviviales musicalement, retiendront moins l'attention ("I'm Goin' Down", "Bobby Jean", "Darlington County" qui est une chanson de l'époque Darkness on the Edge of Town), on peut se jeter sans problème sur les puissants "Cover Me", "Working on the Highway" (un twist), la douce "My Hometown" et l'une des plus injustement sous-estimées, "Downbound Train", qui reste ma favorite.
Le son très années 80 ne dessert aucunement l'ensemble, même s'il est évident que d'une manière plus "brute", les chansons auraient sonné différemment. Il n'y a qu'à voir la version bluesy acoustique de "Born in the U.S.A." que le chanteur nous offrira plus tard : c'est seulement grâce au texte qu'on la reconnaît !