Tiens, tiens, on dirait que DEPECHE MODE s’est remis à bosser. Après un Exciter mou et inégal, c’était franchement inespéré.

L’ambiance a changé, le trio s’est replongé dans les ténèbres après avoir pris un bon bain de soleil qui a fini par ennuyer les fans les plus persévérants. Tant mieux, la dépression leur va si bien.
L’autre détail qui change tout et qui remet le groupe sur le chemin du succès c’est la présence de tubes ! On y croyait plus, mais oui, on retrouve des tubes dignes de leurs meilleurs anciens singles.
Le rock indus de « A Pain That I'm Used To », bien plus agressif que ce qu’on entend chez eux habituellement, étant un des meilleurs exemples. L’imparable « Precious » et « John The Revelator » sont eux aussi dignes de leur glorieux passé.

Le reste du disque est cependant bien plus sombre et beaucoup moins immédiat. Les titres sont retors, enrichis de sons inquiétants (« I Want It All » et « The Darkest Star ») et très éloignés de l’efficacité des singles.

Playing The Angel est une très bonne synthèse de leur carrière. Il gagne de la valeur avec le temps et devient leur disque le plus convaincant depuis le début des années 2000, même si quelques petites longueurs subsistent,
Il n’est pas au niveau de leurs plus grands efforts, mais nous n’en sommes pas très loin. Dommage que par la suite, ils ne continueront pas sur cette superbe lancée.