Misplaced Childhood est sans doute le plus grand succès de MARILLION, et ce n'est pas peu dire qu'il a mérité cette renommée, en plus d'être le fer de lance du groupe de 'néo-prog' le plus célèbre.
Deux longues suites (incluant parfois des plus petites au sein d'un seul morceau) se partagent la durée de l'album, une pour chaque face du vinyle. On en regretterait presque la mini-pause entre le magnifique "Heart of Lothian", qui sonne comme un hymne celtique, et le plus torturé "Waterhole".
Si les albums précédents demandaient un certain temps avant de se laisser apprivoiser, avec cet enchaînement "Pseudo Silk Kimono" / "Kayleigh" / "Lavender", on sait d'emblée que l'on tient un disque aussi efficace que mythique.
"Kayleigh" est le plus grand tube, à raison, très représentatif de ce disque, à la fois accessible, abouti et hyper-mélodique. Les "Blind Curve" et "Bitter Suite" viennent un peu assombrir et complexifier le tout mais elles restent aussi excellentes. Le meilleur du disque réside dans son final avec le déchirant "Childhood's End ?" (à en faire naître une petite larme) et le puissant "White Feather".
Avec tout ça, l'hommage à l'enfance, bien que nostalgique, est plus que réussi et termine, musicalement du moins, sur un ton optimiste.
J'ai usé ce disque jusqu'à la moelle, autant dire qu'il fait partie de mes préférés.