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- Style : Bob Dylan , Bruce Springsteen , Tom Petty & The Heartbreakers , Bob Seger , Bonnie Raitt

John MELLENCAMP - Strictly A One-eyed Jack (2022)
Par ERWIN le 18 Février 2022          Consultée 1945 fois

Les pochettes de disque n’ont jamais vraiment été le fort de John MELLENCAMP qui a toujours aimé la modeste simplicité de sa trombine en couverture. Mais cette peinture de son fils Speck en jette, pas de doute, c’est bien la première fois que le Johnny fait badass, lui pourtant connu pour son caractère de cochon ! Mais finalement, c’est souvent le cas chez les artistes de l’Americana, voyez donc la concurrence chez Bruce SPRINGSTEEN et Tom PETTY. D’ailleurs, le premier cité est pour la première fois présent sur trois titres dans un album du natif de l’Indiana. Enfin, ai-je envie de hurler ! Depuis le temps que cette rencontre devait se faire, les deux plus grands artistes de Heartland rock ensemble, c’est la classe ! Il s’agit de la vingt quatrième livraison de l’ex-félin qui a l’air plus en forme que jamais malgré son bandeau de pirate.

Et voilà, la classe ! Regardez nos deux septuagénaires sur la vidéo de "Wasted Days", ils ont belle allure et la complicité qui émane des images ne paraît pas feinte, surtout que le sujet les concerne tous deux, il n’y a plus de temps à perdre ! La mélodie est hyper MELLENCAMPienne du début jusqu’à la fin, il y a même un peu de Lonesome Jubilee dans ce titre, la meilleure époque de Johnny, c’est de bon augure. et nous avons donc deux autres titres avec le Boss : "A Life Full of Rain", à l’opposé du spectre musical, avec piano, Bruce à la guitare et John qui chante vie et mort avec un talent consommé sur ce morceau lent et fataliste, c’est magnifique, le sommet de cet album avec le solo de Bruce ! "Did You Say Such A Thing" signe la fin de cette collaboration "One of A Kind", on revient sur les terres du folk rock, avec une rythmique très STONienne.

L’opus s’ouvre sur la triste "I Always Lie To Strangers" et ses accords de piano lourds, l’ambiance évoquant une balade sépulchrale. John y parle du mensonge, on en entendrait 700 par jour et l’humain moyen en dirait 150 quotidiennement. C’est beaucoup… C’est énorme non ? Voilà sans doute un excellent moyen de mesurer le degré de civilisation. La chanson est en tout cas magnifique de bout en bout, on en reste coi. La rythmique puissante de "Lie To Me" nous renvoie aux instants les plus rock de la carrière de Johnny. Mais le voilà qui évoque encore les mensonges décidément ! Et hop, nous voilà à faire le grand écart en entrant doucement dans un club de jazz, la voix désormais très rauque de John nous donne un "Gone Too Soon" bien smooth, on n‘est pas si loin que ça des ambiances de Tom WAITS, c’est très réussi. L’originalité est moins de mise sur l’éponyme "Simply A One-Eyed Jack" mais l’ensemble s’écoute bien.

"Driving In The Rain" malgré sa ritournelle mainstream, narre les situations de danger qu’il faut éviter. Une leçon de vie ça ! Elle me rappelle des chansons du great american songbook chantées par SINATRA ou MARTIN mis au goût de l’Americana. Le single suivant est "Chasing Rainbows", petite mélodie qui parle de l’inefficacité du pognon en matière de bonheur. Les STONES ont chanté "Brown Sugar"...Et bien le MELLENCAMP nous donne sa vision des choses concernant l’héroïne sur un petit boléro qui tourne autour d’une ligne de basse fantomatique. "Sweet Honey Brown" chantée sur le ton du combat, propose une gratte fouillouze qui nous donne une vibe proche de Chris ISAAK, c’est crépusculaire. Un blues crasseux bien roots avec "I Am A Man That Worries", comme le félin aime à les faire, minimaliste mais traditionnel en diable. C’est toujours très primaire et particulièrement original sur "Streets of Galilee", au ton triste et à nouveau mortifère.

Beaucoup d’expérience partagées sur cet album. Comme si John MELLENCAMP souhaitait faire profiter des erreurs de sa vie à tout le monde. Mais finalement n’est-ce pas très logique, ce mec toujours très impliqué, certes pas à la fin de sa vie mais déjà bien avancé, a les moyens de se retourner et de juger ses actions, comme à l’accoutumée sans filtre ou romantisme malgré certains titres qui pourraient porter à confusion. Chaque chronique est toujours une surprise avec ce diable d’artiste, je me bats pour ne pas mettre une bonne note à l’ex-Cougar mais rien n’y fait, le talent, insolent, est bien là et irradie de sa classe monumentale tous les sillons de ce disque. J'ajoute que "A Life Full of Rain" et "I Always Lies To Strangers" sont sublimes. Un 4 superbe.

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   ERWIN

 
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- John Mellencamp (chant-guitare)
- Andy York (guitare)
- Mike Wanchic (guitare)
- John Gunnel (basse)
- Troye Kinnett (piano-accordéon-harmonica)
- Merritt Lear (violon)
- Miriam Sturm (violon)
- Bruce Springsteen (guitare-chant)
- Dane Clarke (batterie)


1. I Always Lie To Strangers
2. Driving In The Rain
3. I Am A Man That Worries
4. Streets Of Galilee
5. Sweet Honey Brown
6. Did You Say Such A Thing
7. Gone Too Soon
8. Wasted Days
9. Simply A One-eyed Jack
10. Chasing Rainbows
11. Lie To Me
12. A Life Full Of Rain



             



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