Après la catastrophe artistique que fut Forever, le navire du new jersey est en plein naufrage et nous assistons impuissants aux départs de plusieurs des membres historiques du groupe a débuter par James "JT" Taylor le chanteur avec lequel KOOL AND THE GANG aura fini par réellement percer, est parti chanter sous d’autres cieux pour sa pomme, Khalis Bayan co-leader du groupe avec KOOL ainsi que le trompettiste Robert Mickens. Le groupe ne sait tellement plus à qui se vouer que la division marketing responsable a choisit d’aller pécho une image plus chaude qu’à l’accoutumée… Tout ceci risque fort de ne pas parler aux fans du groupe, d’autant qu’un nouvel arrivant s’est saisit du micro, un inconnu du nom de Gary Brown, en place pour ce désormais dix huitième album.

Deux singles sont chargés de nous présenter un nouveau groupe : Le premier single est "Raindrops", drivé par la basse toujours aussi gargantuesque de Roberto KOOL lui même. Le nouveau manieur de micros Gary n‘a pas le smooth de JT et semble vouloir la remplacer par une énergie qu’il espère communicative. L’ensemble sonne plus bruitiste qu’autre chose. Le second "Never Give Up" est une des pires chialantes de la création, un titre qu’on voudrait ne jamais avoir composé… le pire des eighties se trouve là messieurs dames ! Une avalanche de sons sucrées comme jamais écrite avec les pieds... mais que s’est-il passé ? Nous avons en conséquence tous envie d’abandonner là les KOOL a leur triste destin, ces singles n’auront d’ailleurs pas le moindre destin dans les charts.

"I Sweat" nous propose un rythme steady, pas trépidant avec quelques "cuivres" et pas mal de bruitage. Quasiment du RnB en lieu et place de notre cher funk, c’est un brin rigide et on a du mal a reconnaître le groupe sur ce titre. Les synthés sont vraiment pompiers sur "This Is What A Love Can Do", hélas la compo n’attire l’attention que pour ces raisons. Même lorsque le titre paraît avoir plus de personnalités on se ramasse lamentablement, c’est le cas sur "You Got My Heart On Fire" ou le chanteur semble complètement a la ramasse, pour le moins c’est plus bombastique. De l’eau qui coule et une musique de pub ouvre "In Your company", et le titre s’écoute sans déplaisir, on y retrouve un peu de la vibe passé nonobstant cette immonde batterie monolithique. Le ton pressé de "All She Wants To Do Is Dance" est un des rares moments acceptables de cette livraison, avec des choeurs judicieux… Même si les bruitages me les brisent menus il faut l’admettre.

Halala, c’est le royaume des slow ratés ce skeud ! Ecoutez donc "How Can I Get Close To You"… la voix de Gary choque, elle ne colle pas du tout avec le style pratiqué par les cadors du funk… Ex cadors… Nous restons dans la complainte synthétisée avec "You Are The Meaning Of Friend". "Someday" est un mid slow ou seule la basse du patron retentit avec un certain bonheur, le reste n’est que sons pompiers et désagréables. Avec "I’ll Follow You Anywhere", on envahit les ondes du rnb les résidus de funk sont bien lointain désormais. Le plus grave c’est la qualité, et les sons de clavier sont criards comme jamais…

Comment cet objet a-t-il pu voir le jour ? Voila une des rares fois ou on regrette cette damnée échelle de notation qui ne permet pas le zéro. Il y a des uns - dont le précédent KOOL AND THE GANG – bien meilleurs que cette bouse. On imagine mal le groupe capable de rebondir a cette époque. C’est bien entendu un un pointé et il n’y a tout bonnement rien a sauver dans cette galette. Passer votre chemin si jamais vous voyez cette pochette, il s’agit du pire de leur discographie, moins bien serait inimaginable !