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The CURE - Concert The Cure Live (1984)
Par RICHARD le 18 Octobre 2019          Consultée 3492 fois

"You Have Been The Noisest Audience I've Ever Been Able Listened To !". Voici comment Robert Smith remercie le public parisien du Zénith ce mardi 15 mai 1984. Même si cette phrase n'est pas extraite du disque présenté ici puisque celui-ci propose des captations de titres joués quelques jours auparavant à Oxford et Londres, elle révèle à elle seule tous les profonds changements que les Anglais ont connus en moins de deux ans. En effet, de fer de lance du mal être existentiel et de la déprime plombante à tous les étages, les CURE sont devenus grâce à trois singles terriblement pop et efficaces, les nouveaux chouchous des amoureux de musique accessible et néanmoins originale. Aux sombres légions de curistes qui ont fondu un peu comme neige au soleil lorsque toutes ces couleurs criardes sont arrivées, est venue se joindre une armée de fans plus jeunes, plus bruyants mais tout aussi épris du monde instable de son étrange leader. En ce joli mois de mai, le groupe va exposer un peu partout en Europe son dernier album qui vient de sortir fin avril. Le clivant The Top, qui se révèle un grand album pour certains et un plantage artistique total pour beaucoup d'autres. Ceci n'empêche pas le combo d'être confiant, la plupart des dates sur le vieux continent étant complètes avant la parution de cette même galette.

Malgré toutes ces bonnes nouvelles, tout n'est pas si fluide. Succès ne rime pas pour autant avec santé. Smith, alors que cette tournée printanière vient juste de commencer, est déjà épuisé physiquement et mentalement. Partagé entre son groupe et les BANSHEES pour lesquels il tient la guitare en remplaçant momentané de luxe, le leader doit se dédoubler en permanence que ce soit pour les tournées ou l'enregistrement d'albums des uns et des autres. Abusant en plus de substances en tout genre pour ne rien arranger, c'est comme un petit enfant de classe de CE1 qu'il obtient alors de son médecin une ordonnance comme quoi il doit pour son bien être ne pas effectuer les prochaines dates annoncées avec SIOUXSIE pour la sortie de Hyaena. Bob est donc libéré de cette situation totalement inconfortable et peut s'investir pleinement dans son groupe. Ce dernier offre un visage totalement inédit. Je sais qu'il est de bon ton de préférer dans la sphère curiste les Anglais de l'âge d'or sur scène version 1985-1992, mais ce n'est aucunement mon cas. J'ai toujours considéré cette incarnation de 1984 comme étant la meilleure. Pour atypique qu'elle soit, elle n'en demeure pas moins un parfait exemple de ce que les CURE pouvaient transmettre sur scène. De la puissance et des émotions.

On pourra simplement regretter que le Concert ne soit pas l'enregistrement d'une soirée dans son intégralité. En effet, les CURE jouaient durant cette tournée 90 minutes et seulement 40 petites nous sont ici proposées. Une des trois dates londoniennes, celle de Portsmouth ou Paris par exemple, aurait parfaitement fait l'affaire. Il en découle dès lors un set quelque peu décousu. En effet, la force des Anglais tient depuis toujours dans la subtile alternance tissée entre la totalité des titres du dernier album qui sont joués chaque soir et les classiques du groupe, voire parfois les raretés. Ici, seulement deux titres de The Top sont présents. Le percutant et malsain "Shake Dog Shake" ainsi que le totalement barré "Give Me It". On retiendra entre autres la puissance de la voix de Bob qui joue sur plusieurs registres ainsi que la frappe superbe d'Andy Anderson (malheureusement décédé en février dernier) et le saxo de malade tenu par Porl Thompson, talentueux guitariste et accessoirement beau-frère de Smith. Le combo va à l'essentiel, c'est direct, bien joué et sans fioriture. Du grand CURE.

On a souvent voulu voir dans les CURE de 1984 un non groupe. La faute à qui, à quoi ? Le quintet souffre sans doute du départ de l'historique et ténébreux bassiste Gallup en 1982. Il n'est pas rétrospectivement celui non plus de l'explosion mondiale de 1985. La basse est tenue par Phil Thornalley, producteur et Laurence Tolhurst, membre fondateur et ami d'enfance de Smith ne fait plus que bouger derrière ses claviers sans en sortir une seule note. Vu comme ça, on ne donne effectivement pas cher de la peau des Anglais. Tout ceci peut être objectivement balayé d'un simple revers de la main. En effet, il suffit d'écouter les deux titres emblématiques de ce live que sont le nihiliste "One Hundred Years" et l’atmosphérique "A Forest" pour se dire que les Anglais en ont vraiment sous le pied. C'est indéniable, on écoute un groupe qui a confiance en lui. La captation rend bien compte du sombre dynamisme froid qui anime le quintet. Pas de simples pantins mais des musiciens passeurs d'émotions. Ceci ne les empêche aucunement d'aller chercher parfois un air un peu moins étouffant, de salvatrices bouffées d'air. Les CURE décident alors de nous offrir une superbe perle romantique ("Charlotte Sometimes") ou des évidences pop synthétique (le récent "The Walk"). On pourra regretter là encore une quasi absence volontaire des réactions du public, ce qui avouez-le est quand même un comble pour un live. On ressentira juste cette ferveur, cette adhésion plus ou moins nouvelle durant les désormais classiques "10:15 Saturday Night" et "Killing An Arab".

Smith en mettant un peu de côté son autarcie initiale et en s'ouvrant aux autres a réussi à donner à son groupe un nouvel élan. Concert retranscrit parfaitement cette période qui même si elle s'avère chaotique est assurément l'une des plus intéressantes des CURE.

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   RICHARD

 
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   (2 chroniques)



- Robert Smith (chant, guitare)
- Andy Anderson (batterie)
- Porl Thompson (guitare, claviers, saxophone)
- Phil Thornalley (basse)
- Laurence Tolhurst (claviers)


1. Shake Dog Shake
2. Primary
3. Charlotte Sometimes
4. The Hanging Garden
5. Give Me It
6. The Walk
7. One Hundred Year
8. A Forest
9. 10-15 Saturday Night
10. Killing An Arab



             



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